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Le ridicule ne tue pas, ni en politique ni en journalisme

Une classe sociale se caractérise par des traits singuliers similaires qui permet de les identifier et de les distinguer du reste de la population. La classe politico-médiatique, outre sa zone d'habitat restreinte aux beaux quartiers, sa fréquentation des mêmes lieux, ses hauts revenus, son langage et sa capacité à faire des tunnels (voie dégagée suffisamment vide pour permettre le passage) se caractérise également par une aptitude hors du commun à rebondir toute honte bue.

Un journaliste ne meurt jamais : il écrit un livre

Julie Graciani, s’était grillée en affichant ouvertement tout son mépris de classe, mettant rudement en péril les efforts permanents de ses confrères pour prouver qu’il n’y a pas de classe ni ouvrière,ni bourgeoise mais seulement des individualités disposant toutes des mêmes chances au départ (fable neolibérale). Après une période de mise en sommeil au cours de laquelle elle nous a pondu le livre de ses déboires et sa résurrection, elle repointe son nez sur la libérale “ 28 minutes ” avec la dent toujours aussi dure et la même hargne que précédemment. Preuve qu’elle n’aura rien perdu de sa superbe ni de ses convictions, il y a des gens qui sont beaucoup et d’autres qui ne sont rien. Puis ce matin, sur Cnouille, la chaîne des idées d’extrême droite canal historique RN et concurrent zemmour, le plagiaire Macé-Scarron, sans honte est de retour.

Un politique n’est jamais ridicule c’est les gens qui ne comprennent pas

A tout seigneur tout honneur, l’actuel président n’a pas hésité à donner de sa personne afin de démontrer l’aptitude d’un homme politique à traverser avec grâce sa propre stupidité et poursuivre son chemin comme si de rien était. Faut-il mettre la sidération ou l’admiration, « il ose tout et c’est même à ça qu’on le reconnaît », au crédit de ses électeurs ? Car du ridicule, voir la séquence avec les journalistes du monde, des âneries dignes du café du commerce ou de la cour d’école il nous en a généreusement gratifiés, du « traverser la rue pour trouver un travail », au « qu’ils viennent me chercher » à ses admonestations outrancières à un jeune adolescent, de loin infiniment moins gonflé-gonflant que lui au même âge. Cette démonstration, qui nous décomplexe, du fait qu’on peut être né dans une excellente famille, avoir fait l’ENA et être digne de fumer des Boyard au comptoir du coin est à mettre à son actif.

Poursuivons avec le sautillant mais lourdement Castaner avec son « qui ne saute pas n’est pas Marseillais », de mémoire. On aurait pu croire à une initiative ridicule mais non.

C’est que, quand on a à faire à un parti dont le programme présidentiel se résumait à « penser printemps » et qui avait dû battre le rappel des fonds de tiroir de ses premiers adorateurs pour composer un fourre-tout de n’importe quoi, que faire pour remplir ses meetings de campagne. Mettons en perspective la place de la République et le meeting de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Du fond, du souffle, de l’enthousiasme, de l’envergure et de la foule.

Je sais la comparaison va être cruelle, mais pour l’heure, avec Marlène nous avons une nouvelle démonstration de la vacuité de ce parti LREM sans le début d’une idée. Le record est bien sûr à battre. En quoi consistait donc la prestation de Marlène pour la campagne des régionales. Un discours portant sur le programme de la tête de liste Laurent Saint Martin ? Un programme pour quoi faire, c’est old-school comme dirait un président de la République célèbre. Alors pour motiver la troupe clairsemée selon les images, on refait du Castaner et on lance des chants de bus de sortie de fin d’année. Même pas fichus de trouver un bon chanteur, ça chante faux, c’est mollasson et les rares spectateurs ont l’air sidérés. Quand à Dupont-Moretti, loin des prétoires, des effets de manche des incidents d’audience à répétition et des intimidations dont il était coutumier, c’est la hargne et la médiocrité qui s’expriment. Avec lui l’esprit de comptoir lui est bien présent, dans tous les sens du terme et la réplique, un coup sous la ceinture qui lui est revenue en boomerang (Grivaux), un coup rengaine facile « on n’est pas chez Chavez ». Quelle belle hauteur et surtout quel sens de l’apaisement du débat politique. Un modèle du genre. Avec LREM c’est toujours faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Le n’importe quoi c’est le privilège de LREM et d’ailleurs il fait systématiquement l’objet de l’onction des médiacrates.

Je ne sais pas ce qui fascine le plus chez ces gens-là, leur capacité à mentir, manipuler, ou se contre dire à tout bout de champ, tout en ramenant leur fraise comme si de rien n’était (Cf un Olivier Faure demandant le contrôle de la justice par la police et qui n’est pourtant pas encore allé se cacher à l’Ile de Ré) ou leur aptitude à assumer de se ridiculiser sans fin en public. Une chose est certaine, chez eux c’est le fond qui manque le plus.

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"L’Industrie du mensonge - Relations publiques, lobbying & démocratie"
Sheldon Rampton, John Stauber
En examinant le monde des lobbyistes, ce livre dévoile l’ampleur des manipulations pour transformer l’« opinion publique » et conforter les intérêts des grands groupes industriels. Des espions aux journalistes opportunistes, en passant par des scientifiques peu regardants et de faux manifestants, l’industrie des relations publiques utilise tous les canaux possibles pour que seule puisse être diffusée l’information qui arrange ses clients - gouvernements et multinationales, producteurs (…)
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Le capitalisme mondial commence à ressembler à la fin d’une partie de Monopoly.

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