Une classe sociale se caractérise par des traits singuliers similaires qui permet de les identifier et de les distinguer du reste de la population. La classe politico-médiatique, outre sa zone d'habitat restreinte aux beaux quartiers, sa fréquentation des mêmes lieux, ses hauts revenus, son langage et sa capacité à faire des tunnels (voie dégagée suffisamment vide pour permettre le passage) se caractérise également par une aptitude hors du commun à rebondir toute honte bue.
Ils étaient mille ou deux mille à Paris, hier, à la Convention de la droite, organisée par Marion Maréchal Le Pen. Pour écouter Eric Zemmour, le penseur condamné par la Justice pour "incitation à la haine religieuse", Robert Ménard, maire de Béziers ancien président de RSF (reporters sans frontières) et ex-idole des petits-bourgeois quand il insultait Castro et la Chine, Gilles-William Goldnadel, avocat d’extrême-droite sioniste, Erik Tegnér, jeune LR, ex-FN, et Maréchaliste, Raphaël Enthoven, le philosophe idiot-utile de Maréchal Le Pen, Candace Owen, une Républicaine trumpiste étasunienne.
L’ancienne ministre chargée des Affaires européennes (21 juin 2017 – 27 mars 2019) a été désignée tête de liste de La République en marche (LREM) pour les élections européennes qui se dérouleront le 26 mai prochain. Au coude-à-coude avec la liste du Rassemblement national (RN), menée par Jordan Bardella, sa campagne est de plus en plus chaotique. Et pour cause. Celle qui se présente comme LE rempart à l’extrême-droite ne cesse de démontrer, semaine après semaine, son incapacité. D’ailleurs, l’idée selon laquelle LREM serait un barrage au RN n’est qu’une fable. En réalité, marteler ces propos sert souvent d’unique argument dans la campagne. « C’est eux ou nous ». Sous-entendu qu’il n’y aurait que LREM qui serait à même de défendre la démocratie contre l’extrême-droite (voir : Européennes : la fausse opposition libéraux/nationalistes).
Le téléphone sonne dans la salle de rédaction de la maison de campagne (et de séminaires) du site d’information alternative Le Grand Soir en Normandie. La petite souris, qui s’y est installée, décroche, la bouche pleine d’un quart de page de Libération arrachée du clou dans la cabane au fond du jardin.
Ci-dessous, un article rédigé il y a trois mois à l’invitation de l’1dex Mag, publication papier suisse qui possède un site web alimenté chaque jour.
En tous domaines, la grande bourgeoisie fédérée par Macron passe à l’offensive contre les travailleurs et la nation :