Dame Assim, je ne comprends votre obsession à vouloir me catégoriser à tout prix, mais comme je suis bien luné sachez que je me définis comme un gauchiste repenti, qui est tombé de l’armoire après avoir découvert le tréfonds de la pensée gauchiste récente, qui se trouve désormais en opposition totale avec les intérêts du peuple.
Et si nous revenions au sujet ? N’y a-t-il pas une liberté d’expression élastique en France ?
Pourquoi Charlie Hebdo échappe-t-il aux foudres de la justice quand il publie une caricature (celle du prétendu prophète avec un turban en forme de bombe) jugée par cette même justice comme problématique envers la communauté musulmane ?
La justice nous explique que, premièrement la diffusion de Charlie est restreinte, qu’il faut l’acheter pour voir les caricatures (sauf quand on peut les voir en page de couverture...) et que, deuxièmement cette caricature servait de support dans le cadre d’un débat sur la liberté d’expression.
Fort bien, mais Dieudonné alors ?
Il faut payer pour entendre ce qu’il dit dans ses spectacles, les oreilles chastes ne risquent donc pas d’être agressées, et il s’agit d’un spectacle humoristique, où les provocations et les excès en tout genre sont la règle : les spectateurs ne viennent évidemment pas pour entendre du politiquement correct.
Force est de constater que dans le premier cas la justice estime qu’il s’agit d’un péché véniel, mais dans le second elle juge que cela est tout à fait inacceptable et comprenne qui pourra.
Et la Coffin ? Elle peut mettre sans aucun problème tous les hommes dans le même sac, alors que Zemmour ne peut pas faire de même avec les migrants.
Il existe donc des généralisations qui sont autorisées, voire bien accueillies et d’autres vouées aux gémonies.
Étonnant, non ?