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La seule alternative à Macron et au RN s’appelle FREXIT progressiste

Au sortir du désastre qu’ont été les gestions française et européenne de la crise sanitaire (et nous n’avons pas encore tout vu en la matière !), après l’abstention massive aux municipales qui montre à quel point les classes populaires se détournent désormais de l’ensemble du dispositif institutionnel, après l’affichage on ne peut plus patronal et droitier du gouvernement Castex, l’espoir subsiste-t-il d’offrir à notre peuple une issue progressiste à la crise gravissime qui déchire notre pays ?

Continuer avec Macron, c’est en réalité, sous les discours pseudo-patriotiques du chef de l’Etat et le saupoudrage “social” paternaliste de Jean Castex, opter pour l’extinction programmée d’une France indépendante et tant soit peu sociale. Chaque contre-réforme annoncée signe la mise en extinction d’un acquis du CNR, d’une partie du produire en France, d’un service public, d’un pan nouveau de la souveraineté nationale, d’une liberté démocratique durement conquise ; sans parler de l’officialisation galopante du tout-anglais à l’Université, du démantèlement des communes au nom des « euro-métropoles » et du démontage de la République une et indivisible au nom du « pacte girondin » et des euro-régions. Au rythme infernal où va Macron, après Sarkozy, Hollande et Raffarin, la « France » ne sera bientôt plus qu’un « couteau sans manche dont on a jeté la lame » à l’intérieur d’une « construction » euro-atlantique elle-même en crise dont les membres ne s’accordent que pour financer l’OTAN, maintenir l’euro-austérité, multiplier les emprunts non remboursables aux marchés financiers, aggraver la tutelle continentale de Berlin et la supervision de Washington, adouber des gouvernements cléricaux et nostalgiques du fascisme (pays baltes, Hongrie, Pologne, Ukraine...) et criminaliser les symboles communistes sur tout le continent (voir la résolution du parlement européen qui ose mettre sur le même plan le IIIème Reich et son principal vainqueur militaire, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques...).

Quant à la prétendue « alternative » que prétend porter le RN, non seulement elle menace lourdement l’unité du monde du travail, la paix civile et la démocratie, mais elle ne nous tirerait même pas des griffes de l’OTAN belliciste, de l’euro austéritaire et de l’UE sous tutelle allemande, la pseudo-souverainiste Le Pen ayant déjà « mangé son chapeau » sur la question du Frexit entre les deux tours de la dernière présidentielle. Il n’en reste pas moins que, dans l’actuelle ambiance d’explosion de la misère, des licenciements et de désespoir civique, de fascisation galopante d’une partie de la police (et de l’armée ?), de montée du racisme et des fausses réponses communautaristes qui lui sont apportées, de discours quasi putschiste de certains cadres de l’appareil répressif, il est de moins en moins niable que l’euro-fédéralisme macroniste et la xénophobie lepéniste forment les feux faces d’une même politique capitaliste et impérialiste : celle d’une oligarchie prête à effacer et/ou à déshonorer la France (via l’Europe fédérale ou par la xénophobie f’Etat), voire à détruire la démocratie pour inscrire solidement les super-nantis du CAC-40 dans la course mondiale au profit maximal. Avec à l’arrière-plan, le repartage mondial des zones d’influences, alors que la crise du capitalisme s’aiguise et que le bloc euro-atlantique « cherche la bagarre » avec la Chine, la Russie, l’Iran et les pays progressistes de l’Amérique latine, Cuba et Venezuela en tête.

Dans ces conditions, comment croire que l’« union de la gauche » que ressuscitent diverses initiatives rivales, parallèles ou convergentes, puisse apporter une alternative sérieuse, susceptible à la fois d’être approuvée par le monde du travail écœuré par quarante ans de trahisons ? Car ni l’union des euro-gauches chère au PCF, incurablement arrimé au PS maastrichtien, au Parti de la Gauche Européenne (PGE) et au mensonge de l’« Europe sociale », ni les « CNNR » et autres euro-alternatives mises en place par les europhiles Manon Aubry, Olivier Besancenot, François Ruffin (pressé de succéder à Jean-Luc Mélenchon dans la course présidentielle ?), etc., n’assument clairement la rupture avec l’UE, l’euro et l’OTAN que portaient en filigranes, notamment dans la classe ouvrière et la jeunesse, le NON de classe à Maastricht de 1992 (49% des voix) et le NON populaire victorieux et aussitôt trahi à la constitution européenne de 2005. Quant à la France insoumise officielle, force est de constater que pour l’heure, sous la pression des Clémentine Autain, Ruffin et autres Manon Aubry, sa position sur le Frexit est sensiblement en retrait sur celle, déjà timorée, qu’affichait JLM en 2017 (« l’UE, on la change ou on la quitte »).

Comment croire davantage à la prétendue « union des souverainistes des deux rives » que prônent, à des degrés divers et chacun à son avantage, Nicolas Dupont-Aignan, « premier-ministrable » de Mme Le Pen en 2017, Florian Philippot, son ex-bras droit, divers courants de l’UPR et aussi – hélas – certaines personnalités issues de la FI ou de la gauche anti-Maastricht ? Dans les rapports de forces actuels, comment ce regroupement dénué de clarté sur l’antifascisme, sur le Frexit lui-même (Dupont-Aignan est contre...), et bien entendu, sur l’anticapitalisme et l’anti-impérialisme, pourrait-il finir autrement qu’en force d’appoint objective au RN ? Symétriquement, l’euro-gauche nous refera sûrement le coup d’appeler « à utiliser le bulletin Macron » au second tour de la présidentielle pour « barrer la route au fascisme ». Oubliant au passage, pour des motifs électoralistes, les militants tués ou éborgnés par les « forces de l’ordre » à l’époque où les « républicains » Valls ou Castaner dirigeaient la répression à l’encontre des Gilets jaunes, des « zadistes » et des manifs syndicales ?

Certes, il reste le point d’appui majeur des luttes sociales et syndicales à peine ralenties par le confinement, alors que les colères virent au rouge dans les services publics strangulés et les industries à la fois bradées et gavées d’argent public ; il y aussi le ras-le-bol des couches moyennes inquiètes du déclassement de la France (crûment révélé par la crise sanitaire) et de la précarisation galopante des jeunes diplômées. Mais là encore, comment ne pas observer que les confédérations syndicales ménagent toutes la sacro-sainte « construction » européenne, affiliées ou affiliantes qu’elles sont, toutes ou presque, à la C.E.S., cette courroie de transmission de Bruxelles dont la mission de classe est de substituer le prétendu « dialogue social » (sur des contre-réformes !) à l’« archaïque » – mais gagnante ! – lutte des classes chère aux anciens dirigeants confédéraux de la CGT et à l’actuelle Fédération Syndicale Mondiale. On a eu ainsi la stupéfaction, en mai 2020, de voir Philippe Martinez cosigner avec Laurent Berger (CFDT), Yves Verrier (FO) et la DGB (la confédération allemande unique) un texte appelant tous les syndicats et gouvernants d’Europe à soutenir l’appel commun de Merkel et de Macron à souscrire un emprunt paneuropéen auprès des marchés financiers : sa caractéristique serait pourtant de court-circuiter les Etats, de mettre en concurrence les régions de France et d’ailleurs et de soumettre les futures « aides » de l’UE à l’adoption de nouvelles contre-réformes...

Ce tableau n’est pas rassurant tant il est clair que le Parti Maastrichtien Unique étend désormais son réseau à de nouveaux secteurs de la société française fragmentée et en plein désarroi. Mais si la grande bourgeoisie a ainsi besoin de rallier tous ceux qui veulent composer avec l’UE et/ou avec le capitalisme, voire fermer les yeux sur la fascisation de moins en moins rampante de l’Europe et de notre pays, c’est que les dominants sont eux-mêmes effarés par la crise explosive du consentement populaire. Cette crise n’a fait que s’aggraver depuis, notamment, que notre peuple a voté NON à l’euro-constitution et que, toutes ensemble, la droite pseudo-gaulliste, la gauche ex-socialiste, la fausse « extrême gauche » (qui confond patriotisme populaire et racisme), les euro-« écologistes » et les directions eurocommunistes successives du PCF ont tacitement décidé de ménager l’UE, y compris sous les slogans mensongers et inconsistants de, au choix, « l’Europe sociale », « une autre Europe » ou encore « l’Europe des patries ». Et bien entendu, pour corser le mensonge, est brandi le slogan de « l’Europe de la paix » alors que, pressés par Donald Trump et par Joe Biden, tous les États européens (Allemagne en tête) abondent leurs budgets militaires pour faire face à l’« adversaire stratégique » chinois ou pour prendre la revanche capitaliste attendue depuis si longtemps contre le pays de Stalingrad ; et dire que c’est désormais à La Rochelle que débarquent les soldats étasuniens qui viennent se préparer à une éventuelle guerre contre le peuple russe...

Par élimination, tout esprit rationnel saisira donc qu’il ne reste qu’une issue possible pour tenter d’éviter le faux « duel » et vrai duo Macron/Le Pen, pour conjurer les phénomènes concomitants de l’euro-fascisation et de l’euro-dissolution de la France, pour stopper les contre-réformes, pour faire revivre l’idéal d’une République sociale, souveraine et fraternelle et pour rouvrir à notre classe travailleuse toujours frondeuse la voie d’une autre société débarrassée de l’exploitation capitaliste. Cette voie est à la fois celle du Frexit progressiste – de la sortie par la porte de gauche (nationalisations démocratiques, reconstruction du produire en France éco-compatible, nouvelle constitution démocratique, réduction drastique des inégalités, défense du droit de tous les peuples – y compris ceux qu’opprime la « Françafrique » – à disposer d’eux-mêmes) et celle d’une Convergence Nationale des Résistances. Pour cela, unissons le drapeau rouge de la Commune au drapeau tricolore de 1789, l’Internationale à la Marseillaise, construisons « en bas » un Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste : c’est indispensable pour chasser Macron, rompre avec cette UE supranationale pré-totalitaire (qui se définit comme une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée »...), sortir de l’OTAN qui nous met à la remorque de l’Oncle Sam, appeler à la lutte les peuples frères d’Europe et d’ailleurs, et affronter l’oligarchie capitaliste – et en priorité l’oligarchie « française » qui sacrifie notre pays à la mondialisation de ses profits !

C’est dans cet esprit que nous, militants franchement communistes, travaillons avec des forces communistes et franchement insoumises, des gaullistes de progrès, des artistes révolutionnaires, des syndicalistes de combat et des gilets jaunes, pour construire, dans l’esprit du CNR et en traitant les questions d’aujourd’hui, une Convergence Nationale des Résistances. C’est dans cet esprit aussi que nous appelons les Gilets jaunes et les syndicalistes combatifs de la grande CGT, de la FSU, de FO aussi, à construire le tous ensemble en même temps indispensable pour gagner les bras de fer sociaux et politiques qui s’annoncent.

Et cela ne nous empêche nullement de militer parallèlement pour un parti communiste de combat indispensable à la classe laborieuse pour « remettre le monde du travail au centre de la vie nationale ». Ce chemin est sans cesse obstrué par toutes sortes d’imposteurs qui, pour sauver le capital, cultivent l’anticommunisme et ne cessent d’opposer le drapeau du prolétariat au drapeau de l’indépendance nationale. Mais d’une part, cette voie qui réactualise le Front populaire et la Résistance est la seule à pouvoir unir cette majorité de Français qui votèrent NON en 2005 et qui, depuis lors, sont orphelins de perspective franchement républicaine et progressiste. Et surtout, nous venons de le démontrer par élimination, ce chemin est le seul possible : si nous tardons trop à le prendre résolument ensemble, alors le seul « choix » offert au peuple de France sera celui de l’euro-dislocation et/ou celui de la fascisation.

Vous qui avez compris cela, rapprochez-vous de la Convergence Nationale des Résistances lancée par l’appel du 29 mai 2020, ralliez le syndicalisme de classe et, si vous êtes communistes, renforcez le Pôle de Renaissance Communiste en France.

Georges Gastaud et Fadi Kassem sont secrétaire national et secrétaire national adjoint du PRCF
https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/la-seule-alternative-a-macron-et-au-r-n-sappelle-frexit-progressiste-par-georges-gastaud-et-fadi-kassem/

 https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/la-seule-alternative-a-macron-et-au-r-n-sappelle-frexit-progressiste-
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COMMENTAIRES  

22/07/2020 08:36 par cunégonde godot

Proposer la "convergence des résistances" en "oubliant" au passage le Front Populaire de M. Onfray : un "impensé" (!) de plus à gauche...
Est-ce surprenant ? Non, tant on a la fâcheuse l’impression, ici et maintenant et depuis une quarantaine d’années, en lisant la prose degauche (d’où qu’elle vienne) que son urgente priorité demeure sa propre survie idéologique, plutôt que la survie de la France, de son peuple et de son Histoire, et donc son avenir.
A gauche, rien de nouveau. Hélas !...

22/07/2020 10:14 par robess73

bel article !une petite précision :"la france insoumise sous la pression de clémentine Autain ,Ruffin et manon Aubry"ces 3 personnes ne sont pas a la FI .

22/07/2020 10:18 par Doria

Trêve de baratin, le frexit, fût-il "progressiste", ne suffit pas, il nous faut également la sortie de l’euro et de l’otan, mais toujours progressiste bien-sûr, faute de quoi on reste...

22/07/2020 11:13 par babelouest

Frexit progressiste ? Je n’aime vraiment pas ces deux termes accolés. Parlons de Retour à la souveraineté populaire*. En français dans le texte.

* comme à partir du 10 août 1792

22/07/2020 12:19 par Georges SPORRI

La seule alternative à Macron - LR - RN c’est une lutte des classes acharnée, opiniâtre et prolongée + des manifestations monstrueuses dans toutes les villes + des subversions. Un FREXIT qui ne serait pas précédé par cela ne serait qu’un étron nationaliste de droite établissant la ssouveraineté nationale au détriment de la souveraineté populaire (du pouvoir des conseils).
NB : en 1792 les femmes n’ont pas obtenu le droit de vote, ce qui peut nous éviter d’idéaliser la révolution démocratique bourgeoise.
En agitant le FREXIT en tant que fétiche politique les PRCF + PARDEM créent une confusion entre les principes communistes (internationalisme prolétarien) et le nationalisme. Cela égare certains camarades (très peu nombreux, incultes et inconsciemment suicidaires) qui imaginent une alliance tactique avec des forces bourgeoises (UPR, Onfray ...etc). L’abject Kotarac est un des résultats probable de cet égarement.

22/07/2020 13:17 par Palamède Singouin

@cunégonde godot

La gauche en est juste au début de l’action pour regagner "la bataille des idées". Le chemin sera très long et ne passe pas forcément par des copinages avec Onfray ou ses émules. Pourquoi pas Le Pen tant que vous y êtes ?

22/07/2020 14:43 par Xiao Pignouf

@CG

Vous êtes en pleine confusion mentale : primo, le Front Populaire n’est plus un parti, c’est la gazette d’Onfray.

Deuxio, même si c’en était un, de parti, sortez de vos rêveries enfumées ou éthyliques...

A été enclenché la stratégie de bourrage de crânes à quelques mois des présidentielles, en deux axes cette fois : surmédiatisation de la criminalité d’un côté (comme d’habitude) et démultiplication du nombre de partis (ou de pôles) se disant "anti-système", "souverainiste" ou simplement "de rassemblement" de l’autre, alors que c’est exactement l’inverse qu’ils recherchent : la division, la dilution des forces.

Et ainsi assurer en 2020 la pérennisation du système auquel Onfray comme Joffrin sont aux ordres pour siphonner les voix de "gauche".

Il faut surtout éviter la configuration de 2017 où ça a bien failli échouer...

22/07/2020 14:51 par Assimbonanga

 François Ruffin (pressé de succéder à Jean-Luc Mélenchon dans la course présidentielle ?) Merci, j’ai pouffé. Mais bon, sait-on jamais ? Quand on voit des guignols tels que Loiseau, Griveaux, Castex, Castaner, Macron, Sarko, on se dit que ce n’est ni l’intelligence, ni la compétence, ni la vertu ni une quelconque prédestination qui conduisent au pouvoir.

 Les membres du CNNR : http://www.cnnr.fr/membres-cnnr/

  c’est désormais à La Rochelle que débarquent les soldats étasuniens qui viennent se préparer à une éventuelle guerre contre le peuple russe... Voilà effectivement une situation concrète qui fait froid dans le dos. C’est très imagé et ça nous met direct dans le bain.

 vrai duo Macron/Le Pen. Oui ! Bien d’accord tous les deux pour faire sauter toutes les cotisations sociales et donc détruire la sécu.

 reconstruction du produire en France éco-compatible. Oui. Le problème, c’est qu’entre temps les entreprises privatisées sont devenues des monstres féroces bardés de lois capitalistes et de noria d’avocats sans scrupules pour faire payer un prix exorbitant leur rachat ou leur nationalisation.

 une Convergence Nationale des Résistances à construire le tous ensemble en même temps . Ah... Une tentative supplémentaire au grand déploiement de bonnes idées d’après confinement...

 toutes sortes d’imposteurs qui, pour sauver le capital, cultivent l’anticommunisme . Ça, c’est sûr et certain. L’anti-communisme venu des USA me semble plus massif et offensif que l’antifascisme. Il a à sa disposition l’argent, les télévisions, les partis politiques , de nombreux véhicules médiatiques. Et pour couronner le tout, désormais on ne saura plus de quoi il est question quand on entendra les mots Front Populaire ! A cause de ce malfaisant Onfray.

Avez-vous remarqué que toutes ces idées neuves sont calquées sur les mots du passé : front populaire, CNR, CNNR ?
Je crois que tout le monde est en recherche, en gestation, mais que ça infuse. On n’y est pas encore.

22/07/2020 16:29 par Guilbaud Didier

Dorian, lisez Initiative Communiste et vous verrez que le PRCF prône le Frexit, mais aussi la sortie de l’euro et de l’U.E, de l’Otan et du capitalisme..

22/07/2020 16:55 par Gege

En laissant entendre que ce sont C Autain , M Aubry ou F Ruffin qui oriente où déterminé la position de la FI concernant l’UE , les auteurs de cet article deservent leurs propos . Ce n’est pas sérieux, car cela ne correspond pas à la réalité. C’est affirmer , a l’instar des médias des dominants qu’a la la FI , il y aurait des responsables décidant de tout , agissants au gré de leur orientation personnelle phantasmée ou supposée , ne se référant à aucun programme élaboré par de très nombreux militants et experts et qui s’appelerio l’Avenir en Commun (AEC) . La position de la FI à propos de l’UE est très claire et est détaillée dans l’AEC .

« Plan A. Proposer une refondation
démocratique, sociale et écologique des
traités européens par la renégociation« 

« Appliquer un « plan B » en
cas d’échec des négociations , « Nous proposons de réaliser les mesures suivantes :

Stopper la contribution de la France au budget de l’Union européenne (22 milliards d’euros par an dont 7 milliards d’euros de contribution nette)
Réquisitionner la Banque de France pour reprendre le contrôle de la politique du crédit et de la régulation bancaire, et pour envisager un système monétaire alternatif avec ceux de nos partenaires qui, dans la phase A, auraient manifesté leur désir de transformer l’euro en monnaie commune et non plus unique
Mettre en place un contrôle des capitaux et des marchandises aux frontières nationales pour éviter l’évasion fiscale des plus riches et des grands groupes, et se protéger des attaques spéculatives et du dumping social, fiscal et écologique
Construire de nouvelles coopérations avec les États qui le souhaitent en matière culturelle, éducative, scientifique, etc » Extrait de l’AEC .

« Instaurer l’indépendance de la France dans le monde
Sortir de l’Otan et refuser la participation de la France à toute alliance militaire permanente à l’exception des opérations de maintien de la paix sous l’égide de l’Onu« Autre extrait de L’AEC à propos de l’OTAN .

Déclarer comme le fait JLM « l’UE, on la change ou on la quitte » n’a absolument rien de timoré et est d’une clarté absolue pour des millions d’électeurs même si cela chagrine certains. Faire un procès d’intention à F Ruffin en lui prêtant la volonté de prendre la place de JLM est un procédé pas très reluisant.

Le RPCF à le droit d’être en désaccord avec le programme l’AEC . Le titre de l’article était prometteur « un frexite progressiste » . J’attends toujours des propositions concrètes, plutôt que des déclarations d’intention générales ,susceptibles de devenir majoritaires dans le pays .

22/07/2020 18:06 par Doria

Est-ce que quelqu’un ici se rend compte qu’on est en train de nous enfermer petit à petit, qu’on est en régime de privation de nos libertés depuis le 17 mars, qu’on nous oblige à porter un masque qui ne sert à rien et qui est même dangereux (hypoxie) pour tous les travailleurs qui sont obligés de le porter toute la journée, que le gouvernement prévoit de nous reconfiner à la rentrée, ou avant, que l’on va obliger les enfants à porter des masques pour aller à l’école, tout ça pour une pseudo pandémie qui n’existe même plus, c’est gravissime ce qui se passe. Regardons ailleurs camarade, et continuons à dicutailler du sexe des anges pendant qu’ils sont en train de nous enfermer !

22/07/2020 18:27 par cunégonde godot

LFI se prépare à négocier sa place dans la prochaine et énième "union"-de-la-gauche social-démocrate "écologique" (sic).
Rien de plus, tout en empilant les éléments du langage marxiste habituel pour donner le change, comme le pratiquent assidûment moult commentateurs sur le site Grand Soir p.ex.

La lutte des places fait rage, camarades. Continuons le combat...

22/07/2020 19:46 par Chris

... et pendant ce temps la, Macron pactise avec l’UE dans le dos des Français.

22/07/2020 22:14 par François de Marseille

Le débat me semble de plus se résoudre à cette simple question : " La FI est t-elle encore crédible quand elle prétend vouloir faire bouger les lignes.

Pour moi, c’est très clairement non.

Le problème de tout ces politicards de gauche, c’est qu’ils restent persuadés de ce qui est bon pour les électeurs, demandent qu’on vote pour eux pour le faire, mais refusent l’idée de devoir rendre des comptes.
Ils n’ont à mes yeux aucune crédibilité.

Je rappelle également qu’on n’est pas menotté que par le pacte de stabilité de l’ue, mais également par le nécessité d’emprunter de l’argent au secteur privé. C’est encore bien plus contraignant, c’est en pratique le rempart ultime du capitalisme.

Dans se contexte, entendre parler de bataille des idées me fait bien rigoler.

22/07/2020 23:04 par AF30

Contrairement à d’autres intervenants je ne retirerais pas grand choses de ce texte.
Il fait un état de lieux objectif de l’UE. De cette UE qui a été un long mensonge et qui affiche aujourd’hui ouvertement ses objectifs et en particulier la consolidation d’une technocratie qui pousse sur le côté les peuples.
La question qui se pose aujourd’hui : cette UE est-elle réformable ? Réformable pour revenir au projet qui nous a été vendu pendant toutes ces années et dont on se rend compte aujourd’hui que c’était un leurre. La chose me semble impossible et dans ces conditions il n’y a pas d’autre solution que de se retirer.
Cette alternative doit être soumise à référendum.
A cet effet il est fortement souhaitable de la mettre en proposition pour les prochaines élections présidentielles.
Par ailleurs d’un point de vue de stratégie électorale elle aura le double avantage d’être une proposition clivante et par conséquent de désarmer ces débats confus où les mêmes mots servent à signifier une chose et son contraire.
Si aujourd’hui le discours de Mélenchon reste en deçà de ce projet j’y vois quand même des prémisses et je ne désespère pas de le voir faire un pas dans ce sens car au delà de la gauche, il s’agit de l’avenir de la France et des français.

22/07/2020 23:44 par d

Analyse lucide. Au moins elle ne contient pas les confusions ou les omissions qu’on lui reproche :-)). Espoir...

23/07/2020 00:20 par Assimbonanga

Wikipédia : "Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de mai 1936 à avril 1938. Il réunissait les trois principaux partis de la gauche : la SFIO, le Parti radical et le Parti communiste, mais également toute une nébuleuse d’autres mouvements de gauche et antifascistes."

Le "Front populaire" de Onfray est une revue, pas un mouvement politique.

Je recopie texto leur qui-sommes-nous : "FRONT POPULAIRE a été lancé en juin 2020 par Michel Onfray et Stéphane Simon pour penser le souverainisme. Les auteurs : d’anciens élus, des gilets-jaunes, des enseignants, des juristes, des démographes, des paysans… Athées, agnostiques, croyants, ils sont de gauche, de droite, d’ailleurs ou de nulle part. Mais tous sont convaincus qu’il faut plus que jamais mener le combat des idées. FRONT POPULAIRE se décline sous la forme d’une revue trimestrielle ainsi que du présent site web."

Donc, à part l’usurpation du nom, ça n’a rien à voir avec ce qu’était le Front Populaire historique.

Au niveau des couleurs choisies pour le fronton de leur site, le rouge et le noir, je ne sais pas vous, mais moi ça m’évoque une sombre période de l’histoire allemande...

23/07/2020 06:05 par carlito

Ah oui, ça fait plaisir à lire, Merci
mais ceci nous inscrit dans une "longue marche"
et je ne voie pas ça pour 2022 mais prévoit plutot un sur-éparpillement au premier tour...

et un face à face au 2ème tour souhaité, organisé et devenu classique : "Organes de gouvernement" contre Bas du Front.
Le RN comme éternel chantage bloquant tout espoir de changement significatif (Sortie Euro, sortie Otan )

Faudrat-il se soumettre encore à ce non-choix ? ou laisser filer LePen et qu’enfin cette hypothèque soit levée par une démonstration par l’absurde ?
entre LREM et RN devront nous choisir le chaos créatif d’une abstention massive ?
nous préparer dès aujourd’hui aux législatives ?
car ne l’oublions pas sans ses godillots et supplétifs le Jupiter est nu.

23/07/2020 09:35 par Gege

Tout ceux qui viennent ici inlassablement , toujours les mêmes, déblatérer sur JL Mélenchon et la FI , font du bruit avec leur bouche et n’ont rien d’autre à proposé que l’avènement d’un grand soir hypothétique renvoyer aux calandres grecques. Le tout enrobé dans des éléments de langages pseudo révolutionnaires . Ils prennent leurs affirmations pour des arguments et adoptent la posture ridicule de donneur de leçons très au-dessus de la moyenne de ces pauvres Insoumis qui ne comprennent rien contrairement à eux . Eux c’est combien de divisions ?

 »calomniez , calomniez , il en restera toujours quelque chose » c’est leur devise

23/07/2020 11:22 par Autrement

Par élimination, tout esprit rationnel saisira donc qu’il ne reste qu’une issue possible pour tenter d’éviter le faux « duel » et vrai duo Macron/Le Pen, pour conjurer etc...

Par élimination, tout esprit rationnel comprend ...que tout le monde est éliminé pour 2022, sauf le duo Macron-Le Pen, qu’il faut seulement "tenter d’éviter" (après coup ?) et dont il faut "conjurer" (par une formule magique ?) les conséquences, qui seront lourdes.

Un programme solide et cohérent ? Un candidat capable ? Une bataille institutionnelle particulièrement courageuse et méritoire contre les institutions de la Ve ? Des forces populaires à mobiliser aussi pour une échéance réelle et datée ? Ça n’existe pas.

La seule alternative, c’est le Père Noël (rationnel, mais pas assez).

23/07/2020 11:39 par L. A.

Bon, en résumé, on a compris : comment invisibiliser le programme de la FI, et apporter de l’eau au moulin de ceux qu’obsède l’espoir de son affaiblissement. Et quoi pour le reste ? Eh bien… rien de nouveau : blablabla, vieilles lunes et chansons archiconnues.
Une union de la gauche (avec des gens aussi peu de gauche que le PS, les écolos et consorts) est un leurre, mais l’union de facto de tous les éparpilleurs-dénigreurs est un obstacle bien réel. Comme le dit très bien un peu plus haut l’intervenant Xiao Pignouf, il s’agit surtout d’« assurer en 2020 la pérennisation du système auquel Onfray comme Joffrin sont aux ordres pour siphonner les voix de “gauche” ».
L. A. (Auteur du projet d’essai Comment Gastaud va faire gagner les idées de gauche en amoindrissant leur principal porte-parole et son programme « l’Avenir en commun » ou « Gastaud, Hamon, finalement même combat ».)
P. S. : Depuis des années un copain de ce Gastaud s’évertue à venir à la pêche aux lecteurs et auditeurs des sites de la FI. Il ne donne jamais ni avis ni commentaire ni critique, juste un lien pour les envoyer vers le site du PRCF. Quand il lui a été fait remarquer ce que sa démarche avait d’un peu cavalier, il a prétendu procéder ainsi à un élargissement des points de vue. Vérification faite, il ne pratique jamais l’inverse qui consisterait à inciter symétriquement les auditeurs du PRCF à s’informer des idées de la FI. Il considère donc probablement que les auditeurs de la FI ont besoin d’élargir leur point de vue en allant écouter le PRCF, mais que les auditeurs du PRCF, quant à eux, ont déjà un point de vue suffisant…
P.P.S : sur le site du PRCF, que je visite parfois, je recommande principalement les liens pour écouter l’historienne Annie Lacroix-Riz.

23/07/2020 13:02 par babelouest

@ carlito

mais ceci nous inscrit dans une "longue marche"
et je ne voie pas ça pour 2022 mais prévoit plutot un sur-éparpillement au premier tour..

.
Bien d’accord. Nos compatriotes ne sont pas prêts, hélas, à assumer la situation où les hyènes nous ont placés. La faute à BFM et autres organes de propagande ? En partie, certainement.Depuis Ed Bernays dans les années 20, "ça marche !" comme l’incitation criminelle pour les femmes à se mettre à fumer.

Pour avoir commencé à dialoguer sur des forums depuis vingt ans (avant ils n’existaient pas), je me rends compte que les commentateurs-blogueurs-animateurs de sites sont bien peu nombreux dans le domaine politique, y compris pour ce que j’ai pu en voir parmi les flagorneurs du régime. Au moins, avec Serge July nous échangions des arguments, des vrais. Tout cela pour dire que les vrais actifs ne sont que au maximum quelques milliers, quantité négligeable, hélas, face au matraquage télévisuel. Je le répète, il s’agit d’une estimation comprenant ceux qui sont d’accord avec ce qu’on nous impose. Un esprit un peu plus faible soupirerait « A quoi bon ? »

23/07/2020 13:23 par Xiao Pignouf

@François

Le problème de tout ces politicards de gauche, c’est qu’ils restent persuadés de ce qui est bon pour les électeurs, demandent qu’on vote pour eux pour le faire, mais refusent l’idée de devoir rendre des comptes.

Au moins, le programme de la FI contient-il le référendum révocatoire.

23/07/2020 14:52 par Alamut

Je poursuis dans le fil de certains commentaires.
Suite à l’écroulement partiel de la structure économique se conjugue celle des superstructures politiques et idéologiques.D’où le replâtrage urgent de celles-ci avec Onfray et Cie,la liste de Joffrin,Dupont-Moretti...pour maintenir encore debout ce "bloc historique bourgeois" (Gramsci).

Les médias quant à eux font leur boulot anxiogène : pandémie au premier plan avec des comportements recommandés qui aggravent l’isolement de chacun et revitalisent l’idéologie bourgeoise de la lutte de tous contre tous sous prétexte de lutte anti-virale.Faux débats unidirectionnels avec une pléiade d’experts autoproclamés qui tournent en boucle.

Que se passe-t-il au sein du peuple ? Je ne suis pas optimiste.L’aboulie collective vu les moyens mis en oeuvre fait des ravages.
Note finale :
On attribue à Gramsci la phrase : « Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté ».A suivre....

23/07/2020 18:53 par Alamut

Cunégonde godot au nom germano-beckettien va dans le bon sens.
Il faut suivre Badiou qui de sa citadelle lacano-maoïste nous invite à ne plus voter.LFI doit s’exclure à priori de toute compétition électorale présidentielle,système non seulement à bout de souffle et dangereusement apte à tous les "compromis".
(Les laisser se démerder entre eux !)

Gastaud,je sais bien que tu veux sauver l’humanité mais n’oublie pas que 1917 et 1949 sont nés de deux guerres mondiales et que la position de Lénine dans"Que faire" en 1905 trouvant les prolos trop décidément trade-unionistes à fait long feu.Les conséquences lointaines en sont l’entrée dans le capitalisme de la Russie et de le Chine.

Donc dire Frexit ! Frexit ! en sautant sur sa chaise ne sert à rien.

Ta position revient à attendre la 3ème guerre mondiale pas forcément certaine car USA-Russie-Chine peuvent s’entendre pour la domination économique mondiale. Le parti se présentera alors sur les ruine de guerre comme "Lénine nous voilà" !

Je termine par : Et l’art ? La poésie ? Pas comme fuite mais comme nécessité vitale !

23/07/2020 19:05 par gerard bordes

je propose qu’on intitule le soit disant front populaire d’onfray de front populiste, car tant qu’il excluera les communistes , il ne peut que s’appeler ainsi. LA différence entre le mot populaire et populiste tient en dernière analyse sur le fait que les populistes ne tiennent pas compte de la lutte des classes comme problématique, transformation et moteur de l’histoire. Les vrais populaires si. Là, est à mon avis le différence fondamentale entre ces deux termes . Voilà pourquoi, il y a autant de gens de droite dans son rassemblement et surtout pourquoi, ça va partir en couille

23/07/2020 21:05 par carlito

Amis,
oui il existe des forces ayant la volonté de renverser le Système UE-Otan-US
mais ça fait 3 ans que nous attendons la convergence des luttes ... et je ne vois rien venir
(vous noterez que je ne fait aucune critique sur LI ou JLM).

mais je persiste et signe : il n’y a vraiment aucun espoir pour l’arrivée au pouvoir en 2022 d’une Gauche acceptable : excluant le PS et ses crapules.
 le 1er tour sera plus que probablement un éparpillement des partisans du TSM (tout sauf Macron) d’où sortiront vainqueurs la Pénible et le Microscopik
 que faire a fameusement dit un type qu’on peut toujours estimer ?

24/07/2020 00:53 par Bruno

L’article est payant, je n’ai pas pu lire la suite. Si cela intéresse certain de fouiller et de lire la suite, l’article est signé de Lucie Delaporte et il a été publié sur le site le 18 juin 2020.

Mediapart :

"Stéphane Simon, l’homme d’affaires derrière Michel Onfray : Le producteur de télé qui a travaillé vingt ans dans l’ombre de Thierry Ardisson est le véritable architecte du projet de « média participatif » Front populaire, qu’il lance cette semaine avec le philosophe. Se disant tout à la fois « anarchiste » et « gaulliste », l’homme qui cultive ses amitiés à la droite de la droite, est avant tout un businessman. "

24/07/2020 10:55 par Autrement

Ami carlito :

- le 1er tour sera plus que probablement un éparpillement des partisans du TSM (tout sauf Macron) d’où sortiront vainqueurs la Pénible et le Microscopik
 que faire a fameusement dit un type qu’on peut toujours estimer ?

Plus que probablement...que faire : lâcher la proie pour l’ombre ?
Soupirer après le Père Noêl, c’est bien ce que je disais !
Si on persiste et signe à enterrer Mélenchon, c’est lui jeter une pelletée de plus à la figure et au fond du trou !
Comme font toutes les "crapules" !

Peut-être vaudrait-il mieux expliquer aux gens l’intérêt qu’ils ont à lire et à défendre l’Avenir en commun, et ses propositions remises à jour ? Y compris sur l’Europe ? Et l’assemblée Constituante ? Et l’abrogation de la loi El Khomry ? Et le rétablissement de l’ISF et qui plus est l’établissement d’une fiscalité offensive ? Et la défense des services publics etc. ? Et la sortie de l’OTAN ?

Peut-être pourrait-on (hors commentaires où il est d’usage d’étaler ses talents de prophète) expliquer aux voisins et amis comment BFMTv met Mélenchon au 1er tour à la 5e place dans les sondages, alors que selon les propres pourcentages et graphiques publiés par la même chaîne, il est 3e et devant LR ? Tellement ils ont la trouille ?
Peut-être pourrait-on expliquer qu’ayant réuni 7 millions de voix en 2017 (mais écarté du 2e tour par Hamon le Demeuré s’ajoutant à quelques gauchistes), il est le meilleur candidat des forces populaires ? Et parler de façon à faire reculer tous les faux anti-macron qui veulent lui barrer la route ?
Et montrer par la même occasion ce qui attend les Français si on fait l’impasse sur cette élection ?

Le Que faire du militantisme FAIT toujours quelque chose, et prépare un avenir de lutte et d’émancipation, alors que le "probable" des oracles prépare avant même l’événement le désintérêt et la résignation :

En 2022, si nous n’y prenons garde, nous aurons au menu une mélasse méphitique mijotée par Joffrin, qui aima le père Le Pen, qui n’aime pas qu’on le rappelle et qui ne s’offusquera pas que la fille s’assoie à la table de l’Elysée, pourvu que (et c’est l’essentiel) Jean-Luc Mélenchon (ou un des siens) reste à l’office avec un outil redoutable apte à séduire si le peuple le voyait.

Voir l’article de Vladimir Marciac et le lien sur l’outil vraiment redoutable à condition de s’en servir.

24/07/2020 12:18 par bob

Sortir de l’Europe nous prendrait du temps et de l’énergie, je pense que nous n’avons rien à demander à l’UE, si nous ne respections pas les traités, nous ne sommes pas la Grèce, nous sommes la deuxième puissance économique de la zone euro, nous sommes un contributeur net, c’est-à-dire que nous versons à l’Europe plus que les subventions qu’elle nous donne. L’UE sera obligée de discuter avec nous ou de nous faire partir, ce qui dans ce cas signifierait la fin de l’UE. Donc l’UE se devra d’accepter des sorties unilatérales de certains traités. Et si nos transformations sociales sont positives cela pourrait devenir contagieux pour d’autres pays européens, car partout en Europe l’on fait croire aux citoyens de chaque pays qu’ils sont les seuls à protester, que les autres pays ont accepté la réalité de la situation, alors qu’en vérité dans chaque pays le mécontentement gronde et gagne du terrain ! Au sortir de la pandémie du Codiv-19, quelles vont être les situations en Espagne et surtout en Italie ? Que proposera l’Europe ? L’Italie acceptera-t-elle de se faire traiter comme la Grèce ? Mais ce n’est pas tant l’Europe qui est en cause que le système capitaliste si nous réfléchissons bien !

Sortir de l’Europe sans sortir du capitalisme, sortir des griffes du capitalisme européen pour tomber dans les griffes de nos bons capitalistes français, non merci. Sortir de l’euro sans sortir du capitalisme c’est encore un slogan de droite pour éviter que les salariés s’en prennent au système en place, pour leur faire croire que le simple fait de sortir de l’Europe serait le miracle pour obtenir miraculeusement des augmentations de salaires et des droits sociaux nouveaux, Comme si les décisions du gouvernement, et celles de Bruxelles, n’étaient pas prises en fonction des besoins et des seules exigences du patronat, et le patronat ne connait pas de frontières !

24/07/2020 16:16 par François de Marseille

@ Xiao Pignouf : Certes, la version 2012 du programme FI mettait bien en avant le reférendum revocatoire et la constituante.
Est ce encore le cas ? Les conditions du referendum seront critiques et la constituante doit être 100% exempte d’élu, passés ou futurs, ou de proches d’élus. Aucun pro de la politique ne doit avoir la possibilité de mettre son nez la dedans, sinon c’est mort-né.

@ Gege : "Stopper la contribution de la France au budget de l’Union européenne (22 milliards d’euros par an dont 7 milliards d’euros de contribution nette)
Réquisitionner la Banque de France pour reprendre le contrôle de la politique du crédit et de la régulation bancaire, et pour envisager un système monétaire alternatif avec ceux de nos partenaires qui, dans la phase A, auraient manifesté leur désir de transformer l’euro en monnaie commune et non plus unique
Mettre en place un contrôle des capitaux et des marchandises aux frontières nationales pour éviter l’évasion fiscale des plus riches et des grands groupes, et se protéger des attaques spéculatives et du dumping social, fiscal et écologique
Construire de nouvelles coopérations avec les États qui le souhaitent en matière culturelle, éducative, scientifique, etc » Extrait de l’AEC ."

Ce qui est intrinsèquement peu convaincant dans ce nième plan B c’est justement que c’est le nième.

Comment en pratique appliquer ces décisions, c’est déjà un sacré problème. Il suffit de les prendre une a une pour comprendre que c’est quasiment infaisable sans rentrer dans un conflit encore plus dur que celui du Brexit. Mais la véritable question, c’est comment réagir à une fermeture du robinet des liquidités (commandé par l’ue) si la FI ne fait qu’imaginer appliquer ces décisions ?
Sans liquidité, on ne sait plus survivre car on ne sait qu’acheter vendre et spéculer, dans ce pays, on ne produit plus rien. Audit de la dette, monnaie alternative de secours, aide auprès d’autres pays que même la FI peine à envisager (Russie, Chine) en attendant de recréer une souveraineté monétaire, les pistes existent mais c’est un sacré travail. C’est pas avec 2 ou 3 declarations de bonnes intention qu’on va y arriver. Ceux qui travaillaient ces pistes a la FI sont t’ils encore là, il me semble justement que non.

Quand j’entends dire qu’il y a une bataille des idées de gauche sur le long terme à gagner je me dit que le cycle de manipulation a fait un tour complet et qu’il repart pour 15/20 ans. La bataille à long terme qu’il faut gagner c’est celle contre les outils technocratiques que les dominants ont réussi à installer pour leur sale besogne. Dans ce combat, aucun homme politique n’est de notre coté.

24/07/2020 16:33 par Placide

@L.A.
Je crois plus au débat identifiant sereinement convergence et divergence de proposition plutôt qu’au procès d’intention.

Gastaud et Kassem, et avec eux l’ensemble du PRCF, sont tellement dans le dénigrement de Mélenchon et de LFI qu’en 2017 ils ont appelé à utiliser le bulletin de vote... Mélenchon.
Bref, je crois qu’il faut être sérieux. Oui il y a un désaccord sur la question de l’UE. On observe que c’est le point décisif retenu au demeurant par Macron dans son positionnement politique comme on vient encore de le voir avec le terrible plan d’endettement et d’austérité qui vient d’être adopté présenté à raison comme une marche importante. C’est sur ce point décisif que le flou entretenu par une partie de la gauche entraine un défaut de crédibilité et de capacité de mobilisation et de rassemblement populaire. Et ce alors quà près de 80% la classe ouvrière, les classes populaires sont opposés à la construction européenne. Comme on l’avait vu en 2005.

25/07/2020 09:21 par cunégonde godot

Bob :
Sortir de l’Europe sans sortir du capitalisme, sortir des griffes du capitalisme européen pour tomber dans les griffes de nos bons capitalistes français, non merci. Sortir de l’euro sans sortir du capitalisme c’est encore un slogan de droite pour éviter que les salariés s’en prennent au système en place, pour leur faire croire que le simple fait de sortir de l’Europe serait le miracle pour obtenir miraculeusement des augmentations de salaires et des droits sociaux nouveaux, Comme si les décisions du gouvernement, et celles de Bruxelles, n’étaient pas prises en fonction des besoins et des seules exigences du patronat, et le patronat ne connait pas de frontières !

« Le patronat ne connaît pas de frontières »...

Puisque le patronat ne connaît pas de frontières, les exploités n’en ont pas besoin non plus. On reconnaît ici la fausse logique marxiste. Un marxisme qui n’existe donc que par le capitalisme – et par-là son plus fidèle supplétif idéologique... mondialiste.

Le capitalisme reconnaît les frontières. Celles dont dont il a besoin, celles qu’il met souverainement en place à son seul profit : les lois et réglementations fiscales par-dessus les faux Etats de l’ "Europe-sans-frontières" p.ex. Et le marxisme a-souverain, (le "frexit progressiste" p.ex.) en est une variante fictionnelle (ainsi que ses avatars féministes et écologistes et tout le saint-frusquin sociétal). Exemple typologique du roman a-souverainiste : le célèbre couple Tsipras-Varoufakis.

Aïe aïe aïe ! Avec des penseurs marxistes de cette dimension on n’est pas sortis de l’auberge (espagnole) mondialiste...

25/07/2020 10:48 par babelouest

@ Cunégonde Godot
Hélas, si la vraie pensée de Marx reste claire (en tenant compte du contexte, et c’est important), les marxistes ou se disant tels paraissent le plus souvent dans l’impasse la plus totale. Les frontières ont ENCORE une certaine utilité, pour protéger une expérience qui ne saurait en aucun cas se concrétiser sur la Terre entière à la fois. Avancer pièce par pièce, patrie souveraine par patrie souveraine, jusqu’à ce que l’hydre capitaliste-mondialiste-profitiste soit éradiquée partout, même dans son antre de la City de Londres. Les marxistes-mondialistes ne sont que d’efficaces supplétifs des capitalistes, qui ont pourtant déjà à leur entière et exclusive disposition les forces dites de l’ordre, les forces de propagande, les administrations.....

25/07/2020 11:51 par Autrement

CHER GEORGES GASTAUD

Le probable est une catégorie de la spéculation.
Le possible est une catégorie de la pratique.

Il existe un possible réel, en chair et en os, en programme et en militantisme, pour virer Macron-Medef en 2022.
La pratique révolutionnaire consiste à tout faire pour que ce possible prenne corps.
Le PRCF va-t-il lâcher d’avance la bataille, au profit (incertain) d’une espérance lointaine ?

Dans l’immédiat, il faut démasquer les intrigues de toutes les droites et contrer les pronostics-assommoir, qui ne servent qu’à démobiliser les forces populaires, tant sur le terrain que dans les urnes.

Pour cela, il faut faire ressortir, tracts à l’appui, tout ce qu’il y a d’avancées combatives dans l’Avenir en commun, au lieu d’en faire ressortir les insuffisances.

RIEN QUE pour l’abrogation de la loi-travail et du 49-3 retraites, cela ne vaut-il pas la peine de se battre pour la réussite de ce programme ? Y compris en pensant à toutes les luttes nécessaires (sortie de l’UE, sortie du capitalisme...) qui en découleront clairement aux yeux de tous, au vu des obstacles, une fois l’effort engagé ?

Et le PRCF ne penserait qu’à lui-même ? Il se contenterait de profiter de l’occasion présidentielle pour recruter, comme un vulgaire NPA ?

25/07/2020 19:18 par tchoo

Vouloir faire un choix radical en repoussant aux calendes grecques toutes réalités de concrétisation revient à fuir le changement révolutionnaire pour rester dans une posture.
Il y a des choix pragmatiques et dans le paysage actuel il n’y a qu’un mouvement capable d’atteindre le pouvoir, ce qui ne sera jmais une fin en soi, dès lors tout le boulot restera à faire et le soutien et la pression populaire sera indispensable sinon tout volontaire qu’ils sont les dirigeants élus n’arriveront à rien, car les forces du capital ne se laisseront pas dépouillées sans rien faire,
Elles auront même déjà anticipée avant que la moindre parcelle de pouvoir n’ai changé de main

25/07/2020 20:09 par Alamut

L’âge des extrêmes : Le court XXe siècle, 1914-1991 C’est ainsi qu’Eric John Hobsbawm le qualifiait.
Je crois que nous en sommes vraiment sortis à l’heure actuelle et nous nous retrouvons bien incertains quant à l’avenir tous autant que nous sommes !

Je fais ces quelques remarques générales ci-dessous à partir de mon petit confort de retraité n’étant plus sur le marché du travail (cette association du mot "marché" avec travail me fait sursauter chaque fois que je l’entends comme le mot "entreprise" d’ailleurs,je dois être un peu psycho-rigide !).

J’ai été surpris depuis longtemps quand Gramsci (c’est mon "obsession") dans son cahier 22 du début des années trente abordait franchement "Quelques aspects de la question sexuelle" dans le cadre d’autres aspects de l’américanisme et du fordisme et de son influence en Europe.

Et bien pourquoi ne pas parler du rôle prépondérant des femmes dans la montée et le maintien de notre Emmanuel national ?
Ceci sur un fond de crise profonde des rapports hommes/femmes déjà à l’oeuvre depuis assez longtemps et utilisé dans toute sa gamme....Il est vrai que l’antienne "les hommes sont méchants,les femmes gentilles" tend à s’atténuer vue la crise comme l’association !"antisionisme/antisémitisme".Ouf !"

Une vague "atmosphère"sexualisée vient baigner nombre de rapports politiques avec sa duplicité à l’américaine se résumant en porno associé au puritanisme.C’est pas nouveau,je sais....

Les espoirs de vie amoureuse plus libre au débuts des soviets ont fait long feu et les archives officielles ne se rappellent souvent que d’Alexandra Kollontaï !

Si je suis accusé de soralisme rampant épargnez-moi la guillotine !(sourire sans émoticone !)

Vive le communisme et l’amour fou !!

26/07/2020 16:22 par HUGO

@ Autrement

Si j’en crois ce que vous avez écrit par ailleurs, vous avez été, autrefois, membre du PCF (j’en suis également sorti, voir les interventions de GEB et JYL à ce sujet). Vous connaissez donc « le coût » que peuvent payer des militants qui s’investissent activement. Par conséquent, j’ai une certaine estime pour vous et vos interventions d’une grande sagesse en général. Ce que vous exprimez comme interrogations à l’attention de Georges Gastaud est assez captivant (de mon point de vue), mais découle d’une méconnaissance de toutes les publications du PRCF. Votre questionnement a été argumenté maintes fois dans nos publications (Initiative Communiste, Etincelles, Etincelles Spécial Histoire) sur notre site en ligne IC et sur nombre de tracts de notre commission luttes, distribués lors des manifestations parisiennes et provinciales. La commission luttes du PRCF, particulièrement active sur tous les terrains caractérise ses tracts par des « visuels » accrocheurs ou l’abrogation de la loi-travail et du 49-3 retraites sont explicités concrètement. Si nous ne prenons pas en compte ces points importants dans les luttes que nous menons, quelle serait notre raison d’exister ?

D’autre part, si vous ne lisez que les interventions écrites du PRCF signées par Georges Gastaud, qui est un dialecticien de talent, vous n’aurez pas vos réponses. Ce que je vous propose, consiste à venir à Lens les mardis, jeudis et samedis aux marchés « Salengro » et « Grande Résidence ». Là vous aurez vos réponses de vive voix par GG lui même, car si GG écrit énormément : Mondialisation capitaliste et projet communiste - Lettre ouverte aux bons Français qui assassinent la France - Sagesse de la révolution : assagir la révolution ou révolutionner la sagesse ? - Patriotisme et internationalisme : éléments de réflexion marxiste sur la question nationale - Marxisme et Universalisme : classes, nations, humanité(s) - Lumières communes, cours laïque de philosophie à la lumière du matérialisme dialectique - Le nouveau défi léniniste -, c’est aussi un inlassable homme de terrain qui joint les actes à la parole en s’usant physiquement, comme tous les membres du PRCF, pour que renaisse ou se reconstruise un Parti Communiste de France qui, actuellement, a rejoint la sociale démocratie. Je rappelle au passage que le PRCF n’est pas un parti politique mais un « pôle » (ou un « opposé » si vous voulez) permettant de lutter sereinement pour la cause du peuple, sans être emmerder par les directions fédérales du PCF en équilibre sur le dessus de la barricade !

27/07/2020 11:27 par Gege

Je veux évoquer ici quelques points qui me semble importants .

Dans certains commentaires il est question de réformes ou de revendications« sociétales » inutile , trompeuses , a opposer aux vrai combat « révolutionnaire » . Pour ma part je ne comprends pas la distinction qui est faite. Dans le Larousse la définition de « sociétales » est la suivante : « Qui se rapporte aux divers aspects de la vie sociale des individus, en ce qu’ils constituent une société organisée » . Cette définition pourrait s’appliquer à toutes les revendications. Pourquoi opposer les différentes luttes entre elles.

Autre remarque certains ici refusent d’aller voter . C’est leur droit, mais pourquoi faire du prosélytismes en faveur de l’abstention. Citer le cas A Badiou à titre d’exemple pour mieux convaincre, me semble à côté de la plaque. A Badiou est un grand philosophe, que je respecte et apprécie, mais il est connu dans le monde entier, il donne des conférences dans le monde entier, il vend de très nombreux livres dans le monde entier. Que le gouvernement soit de droite ou de gauche cela ne changera pas grand chose à sa position sociale . A l’inverse pour des millions de français qui sont ou qui être plongé dans l’urgence sociale, ça fait une certaine différence. Toutes les conquêtes sociales ne sont pas seulement le fait du CNR , En 1936 si une majorité de gauche n’avait pas été élue, il n’y aurait pas eu , entre autre de nouveaux droits pour les salariés dans les entreprises, des augmentations de salaire, la diminution du temps de travail , les congés payés... Toutes ces conquêtes ont été rendu possible grasse à de grandes grèves ouvrières et des manifestations massives de soutien au gouvernement.

Un autre point que je veux soulever, ce sont les élections. Certains ici évoquent l’élection de 2022 , et parle d’émiettement, de désunion. Il faut rappeler que même si il avait une candidature unique à gauche dans la situation actuelle, en comptant très large elle obtiendrait 30 à 35% des suffrages ce n’est pas suffisant . La seule stratégie possible est de réussir à remobiliser les très nombreux abstentionnistes. Cette remobilisation ne se fera pas sur la base d’accords passés au sommet entre différents partis. Elle se fera sur la base d’un programme répondant aux besoins des abstentionnistes et qui ont éclaté au grand jour avec le mouvement des gilets jaunes . Pour moi l’Avenir En Commun de la FI même si il peut être amélioré, me paraît être le bon outil sur lequel s’appuyer.

28/07/2020 16:12 par François de Marseille

@ Gère : "Que le gouvernement soit de droite ou de gauche cela ne changera pas grand chose à sa position sociale . A l’inverse pour des millions de français qui sont ou qui être plongé dans l’urgence sociale, ça fait une certaine différence"

Laquelle ? On verra à Marseille...

Ne pas voter ce n’est pas se foutre de qui nous dirige, c’est refuser de participer au choix du moindre mal.

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