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Masques : vrai ou faux problème ?

Nous discutons à n’en plus finir à propos des masques. J’ai pu distinguer 3 positions :

1) beaucoup pensent qu’ils sont utiles voire indispensables, 2) d’autres pensent que, utiles ou non, ils sont opportuns politiquement car ils mettent clairement en lumière la « mauvaise gestion » du gouvernement, 3) les derniers enfin, dont je fais partie mais qu’on entend moins, pensent que « l’utilité » et « la gestion » de la crise des masques est une escroquerie (l’utilité) sur une escroquerie (la gestion) qui couve une politique sournoise qu’il s’agit de débrouiller pour se concentrer sur le vrai problème. Voici quelques précisions sur ma position (évolutive) concernant les masques :

1- Fin des libertés démocratiques et individuelles : Avant tout il ne doit pas y avoir "Obligation" de les porter. Ceux qui veulent les porter les portent, les autres pas. Même chose pour les vaccins. En France l’Etat nous a obligé en 2018 à 11 vaccins pour les nourrissons. Ils mettent en place un vaccin pour le COVID. Au delà du débat toujours en cours sur l’utilité – voire la nocivité – de telles vaccinations, c’est avant tout un scandale démocratique qui anéantit la liberté individuelle de chacun. Pourquoi ceux qui ne souhaitent pas de vaccins ou de masques devraient-il se soumettre à ceux qui le souhaitent ? D’autant plus que ceux qui ne le veulent pas n’obligent pas les autres à le faire ? C’est un sens unique qui est insupportable et qui remet en question les base de la démocratie, et de la (non) reconnaissance de son rapport à la vie.

2 - Militarisation sociale : En se concentrant sur les masques l’Etat se fera une joie de nous mettre au pas jusqu’au bout. Il va nous obliger à les mettre partout. C’est déjà le cas dans le métro et dans les écoles. C’est dans la droite ligne de l’obligation numérique de traçage et de confinement. On nous avait fait le coup dès 2001 où on nous a habitué à des normes de sécurité et depuis Charlie, ça n’a cessé de s’intensifier. Cela s’est avéré inutile pour la lutte contre le terrorisme, mais très performant pour la répression et le contrôle des populations. Et c’était l’enjeu. C’est pareil pour la politique sanitaire (masques, gels, distance etc) qui est faite pour militariser la société civile dès le plus jeune âge. Aujourd’hui les mamans et les papas sont dans une situation tout simplement psychotique : beaucoup ne veulent pas envoyer leurs enfants à l’école pour ne pas faire subir les protocoles de sécurité qui rendent fou tout le monde. Personnellement, je souhaitais mettre ma fille à l’école pour libérer les parents, libérer l’espace de notre minuscule domicile, pouvoir travailler et faire que l’enfant reprenne une vie sociale. Maintenant rebelote, on ne va pas l’envoyer, non pas à cause de la peur du virus, mais à cause de ces normes traumatiques. Le pire dans cette affaire, c’est que beaucoup les réclament ces normes ! On a déjà réussi à imposer aux gens une manière de se couvrir les mains et le visage avec en prime un matériel de traçage, ce qu’aucune religion n’avait oser rêver ! Du pain béni pour le gouvernement qui utilise la peur pour militariser les comportements, les déplacements et obliger les gens à la contrainte.

3- Focalisation mineure pour faire passer le problème majeur : on nous focalise sur le coût des masques et les mensonges concernant les masques, mais que le masque, le vaccin, ou autres, soient gratuits ou non, je ne suivrai jamais une telle idée même si elle fait consensus. C’est viscéral. Cette focalisation est faite exprès pour nous détourner de problèmes plus graves : une stratégie de la peur totale qui permet aux gouvernements de se déresponsabiliser, en éveillant la méfiance des uns envers les autres, afin de :

• imposer toutes les mesures restrictives et de surveillance, du confinement total à la 5G (reconnaissance faciale) en passant par le braquage des données médicales,

• en finir avec la protection du travail, les retraites et la sécu en général,

• avoir le main mise sur l’économie de tous, de l’épargne (plan du FMI) à la monnaie (plan de l’UE), en passant par la fin des liquidités (plan de VISA).

En conclusion si le port obligatoire du masque n’a rien d’une évidence, le but en revanche l’est : remettre en place le servage tout en détruisant la terre au nom du Dieu Profit. Du coup le problème n’a jamais été aussi évident : il s’agit bien du Capital (libéralisme, Marché etc), c’est à dire d’une politique qui se fonde uniquement sur le profit. On voit que l’Etat a été fabriqué pour cette oligarchie libérale car celle-ci utilise avec brio la force armée, exécutive et judiciaire : il leur suffit de changer les lois, éventuellement la Constitution pour arriver à leurs fins. Comme l’histoire nous l’a enseigné, rien ne les arrêtera à part une force de terrain rassemblée et surtout non apeurée.

Ce qui me semble positif, et ce sur quoi on peut s’appuyer, c’est que cette force de terrain est dorénavant planétaire, que pas mal de gens ont pris conscience de l’entourloupe sanitaire (et libérale) qui tend au totalitarisme, que cela éveille des formes actives de solidarité et d’informations et qu’enfin il y a une repolitisation qui aidera à penser de nouvelles réalités collectives.

Oui pour se recentrer sur des problèmes de fond devenu plus clairs (qui intègrent toute les facettes dont les masques et la politique sanitaire en général), oui pour que les différents groupes se relient entre eux, oui pour réinvestir le terrain.

Tristan Edelman

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