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Deux pieux mensonges concernant les syndicats

Au cours de la présente période de manifestations et de grèves, des journalistes, des éditorialistes, ont asséné des opinions, des commentaires dénotant une méconnaissance du milieu syndical et une volonté de soutenir le gouvernement et de nuire aux travailleurs en lutte.

On les a entendu dire que les syndicats étaient dépassés par leur base et qu’ils n’avaient pratiquement aucune légitimité compte tenu du faible nombre de syndiqués.

Pour répondre à la première assertion je peux faire part d’une lettre, datée du 8/10/1971, qui détaille la façon d’agir de la CGT. Elle était adressée par la Fédération Nationale des Syndicats de Transports aux conducteurs de la RATP :

« Il va de soi que vous êtes les premiers concernés et que les décisions vous reviennent. Il serait irresponsable de notre part de ne pas vous apporter tous les éléments nécessaires à votre réflexion afin que vous preniez vos décisions en connaissance de cause et en tenant compte de tous les aspects. C’est la condition du succès de votre lutte bien évidemment.

La décision vous appartient.

Nous vous suggérons d’en débattre démocratiquement, car c’est avant tout votre affaire, puis d’en discuter ensuite, avec tous vos camarades de travail et les autres organisations, afin de vous déterminer dans l’unité. »

Il s’agit là de démocratie syndicale, de démocratie ouvrière. Ce ne sont pas de vains mots.

Les syndicats sont-ils légitimes ? Le nombre de syndiqués est trop faible, ce qui est regrettable, mais il faut savoir que la CGT a plus d’adhérents que tous les partis politiques. Ceux-ci sont-ils pour autant illégitimes ?

Notre représentativité et légitimité nous sont données par les votes dans les entreprises, les administrations, partout où les syndicats sont présents. Il en est de même pour les partis politiques où les candidats sont tributaires des voix obtenues.

Tous les commentateurs ne sont pas à une contradiction près quand ils mettent en avant le fait que la CFDT est le premier syndicat de France (23 % des voix), talonné à 1 point par la CGT (qui la devance dans le public), ce qui est souvent omis.

Les syndicats, dits réformistes, ou « coucous », se vantent d’avoir obtenu par la négociation de multiples avancées, ce qui reste à démontrer. Mais a-t-on déjà connu des avancées, des victoires, remportées sans la lutte avec un rapport de force favorable aux travailleurs ? On peut se poser la question de savoir à quoi les réformistes servent ? Et surtout qui servent-ils ?

Angel Rossi, Président de l’Institut Départemental d’Histoire Social CGT du Gers.

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