7 novembre 2019. Une fois de plus, l’Assemblée générale des Nations Unies a rejeté le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis et appelé à y mettre fin, soulignant son caractère illégal et antimultilatéral. La résolution s'ajoute aux 28 qui ont déjà été adoptées depuis 1992.
L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé jeudi, par 187 voix pour, 3 contre et 2 abstentions, une résolution appelant à la levée du blocus économique américain de Cuba, qui dure déjà depuis presque six décennies.
Comme chaque année, sauf en 2016, où ils se sont abstenus, les États-Unis et Israël ont voté contre, ainsi que le Brésil qui les a rejoints. La Colombie et l’Ukraine se sont abstenues. Pour la première fois, le Brésil et la Colombie n’ont pas appuyé la résolution, fracturant ainsi la position unanime de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Dans le texte adopté, les États membres se disent préoccupés par l’adoption et l’application de lois et de règlements qui affectent la souveraineté d’autres États et les intérêts des populations qui y vivent.
Ils appellent également les États à agir conformément au droit international et à la Charte des Nations Unies, en mettant l’accent sur la liberté de communication et de navigation.
Au cours des deux jours de débat, les représentants de plusieurs pays et groupes de pays ont regretté que l’embargo ait été renforcé depuis l’année dernière, après une tentative de normalisation des relations les années précédentes.
La résolution invite également le Secrétaire général de l’ONU à préparer un rapport sur la mise en œuvre du texte, qui devrait être présenté à la prochaine session de l’Assemblée générale.
L’embargo imposé par les États-Unis à Cuba dure maintenant depuis 57 ans.