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Les conditions de vie de Julian Assange se détériorent... (The Gateway Pundit)

[note du traducteur : voici un article d’une journaliste assez célèbre et bien bien à droite. Elle raconte ailleurs qu’elle passe son temps dans le QG d’affaires de Trump – le Trump Tower – à faire du lobbying en faveur d’Assange. Eh oui, il existe des personnes de l’autre bord qui défendent Julian Assange. Et parfois je me demande s’ils ne sont pas plus nombreux que ceux de « notre » bord]

Les conditions de vie actuelles de Julian Assange à l’ambassade de l’Equateur à Londres ressemblent davantage à celles d’un dissident politique en Chine ou en Allemagne à l’époque de la Stasi – qu’à un journaliste ayant obtenu l’asile politique d’un pays qui avait promis de protéger son droit à publier des informations.

La dernière fois que j’avais vu Assange, c’était au mois de mars dernier, quelques jours avant que les Équatoriens ne placent le journaliste primé en isolement pour avoir prétendument violé une interdiction draconienne de tout commentaire politique public.

Depuis, cet isolement a été - pour une grande partie - assoupli, mais j’ai ressenti un sentiment d’inquiétude en approchant l’ambassade lundi dernier - les Équatoriens, sous la pression des États-Unis, sont largement considérés comme hostiles à Assange, et je ne m’attendais donc pas à un accueil chaleureux.

Je n’avais pas tort. Les choses ont beaucoup changé depuis la dernière fois que je l’ai vu. Les conditions surréalistes sont plus envahissantes que de visiter quelqu’un dans un pénitencier fédéral - que j’ai fait, soit dit en passant - où au moins vous pouvez parler en privé, pourvu que vous ne criiez pas et ne fassiez pas de scène.

Pour rendre visite à l’éditeur l’année dernière, je l’ai simplement organisé avec lui et son avocat et j’y suis allée. Cette fois-ci, on m’a demandé de fournir des détails sur mes médias sociaux, mon employeur et la raison de ma visite avant mon arrivée et d’attendre.

Pour pouvoir apporter mon téléphone portable, je devais fournir la marque, le modèle, le numéro de série, le numéro IMEI et le numéro de téléphone. Fournir ces détails à un état étranger qui exerce une surveillance extrême me semblait peu judicieux, alors je l’ai laissé derrière moi.

Le nouveau protocole stipule également que l’ambassade tiendra un registre qui contiendra toutes les visites effectuées à Assange ainsi que les données fournies par les visiteurs. Ces informations sont transmises au Ministère équatorien des affaires étrangères et à d’autres organismes dont l’identité n’a pas été divulguée.

Après avoir reçue l’autorisation de lui rendre visite (ce dont je n’étais absolument pas sûre), on m’a remis une lettre d’autorisation que je devais fournir, avec mon passeport, à la porte de l’ambassade avant d’y être admise. Une fois à l’intérieur, mon sac a été fouillé et j’ai été scanné avec un détecteur de métaux, comme dans un aéroport. Vu le nombre d’ennemis qu’Assange s’est fait, cela me semblait approprié.

Tandis que je m’installais, Assange est passé - tout sourire - ce qui m’a immédiatement rassurée car j’étais extrêmement inquiète pour son bien-être, étant donné les sévères restrictions imposées par le nouveau régime équatorien.

Le réconfort n’a pas duré longtemps.

Après avoir été guidée vers la salle de conférence, le même endroit où nous nous étions rencontrés lors de ma dernière visite, j’ai immédiatement remarqué une augmentation nette du nombre de caméras dans les couloirs et autour de la grande table de réunion. Après avoir dit bonjour, nous avons essayé d’aller dans une autre pièce avec moins de surveillance pour pouvoir parler plus librement. En quelques minutes, un membre du personnel de l’ambassade est venu frapper à la porte et nous a demandé de retourner dans la salle de conférence. En marchant dans le hall, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas un seul coin qui n’était pas surveillé par une forêt de caméras orwelliennes noires et menaçantes.

Actuellement, Assange ne peut même pas avoir une simple visite avec un ami sans être surveillé par une entité étatique obscure. On dirait une scène du film d’espionnage sur la Stasi, La Vie des Autres.

L’Equateur présente cette opération de surveillance comme une mission de "protection et de soutien" d’Assange, en contradiction avec le fait qu’il n’est même pas autorisé à parler en toute confidentialité avec un journaliste et un ami sans être enregistré. En mai, le Guardian a rapporté qu’il y a des "rapports" d’espions qui incluent des journaux quotidiens des activités d’Assange à l’intérieur de l’ambassade, notant même son "état d’esprit général".

Comme John Pilger l’a souligné après sa visite à Assange le soir du Nouvel An, il pourrait s’agir de n’importe quel éditeur ou rédacteur en chef coincé dans cette ambassade. Pour le crime d’avoir fait du journalisme, Assange a non seulement dû renoncer à sa liberté, mais aussi à tout semblant d’intimité. Il est impossible d’exagérer l’effet déstabilisant d’avoir plusieurs caméras pointées sur vous, où que vous soyez.

Incapables de parler en privé, même avec une machine à bruit qui essayait d’étouffer les micros des conversations, nous avons eu recours à des échanges de notes. Non seulement Assange n’a pas le droit de partager ses opinions en ligne en vertu du nouveau règlement, mais grâce à une surveillance constante, il ne peut même pas le faire avec ses amis à l’ambassade où il est détenu arbitrairement.

Si nous défendons la liberté d’expression, nous devons faire quelque chose pour arrêter cette folie. Bien que nous ne sachions pas de quoi Assange a été accusé par les États-Unis, car ces accusations sont toujours sous scellés, nous savons qu’elles sont liées à son travail en tant qu’éditeur, le seul éditeur avec un taux d’exactitude de 100%. Son dévouement à la vérité est si profond qu’il n’a jamais eu une seule fois à publier une correction ou une rétractation.

A l’ère des "fausses nouvelles", le travail de WikiLeaks devrait être célébré et non persécuté.

Le fondateur de WikiLeaks est entré dans l’ambassade de l’Equateur à Londres le 19 juin 2012. Il a rapidement obtenu l’asile politique. Le Royaume-Uni a refusé de reconnaître les conclusions du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (UNWGAD), qui a conclu que M. Assange est détenu arbitrairement et illégalement et doit être immédiatement libéré sans menace d’arrestation, et indemnisé.

Sur une note positive, Assange semblait être de bonne humeur, surtout dans les circonstances. Il avait l’air bien, bien que plus mince, et il était aussi brillant et futé que d’habitude. Malgré les efforts des États-Unis et de l’Équateur pour transformer sa vie en un enfer, ils ne l’ont pas encore brisé.

Il est clairement beaucoup plus difficile de briser quelqu’un qui sait combien sa cause est nécessaire et importante. La liberté d’expression et la liberté de publier sont des droits qui doivent être protégés à tout prix, et c’est exactement ce que fait Julian Assange.

Si le président Donald Trump voulait vraiment montrer au monde qu’il était attaché aux vraies informations, il mettrait fin à cette chasse aux sorcières et permettrait à Assange de se remettre au travail.

Cassandra Fairbanks

Traduction "je traduirais le diable lui-même si cela pouvait aider Julian" par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

»» https://www.thegatewaypundit.com/20...
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In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (…)
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Soit dit en passant, c’est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes.

Victor Hugo

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