RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Macron parle, la Révolution citoyenne continue

Le président a parlé. Il se trompe d’époque. Il a grondé le pays. Pas un mot pour les victimes tant parmi les manifestants que parmi les forces de sécurité mises en impasse par la politique du pouvoir. Face à l’indignation du peuple devant les inégalités et le refus des uns de contribuer comme les autres, il pense qu’une distribution de monnaie peut calmer l’insurrection citoyenne qui a éclaté.

C’est à ceux qui sont dans l’action, les gilets jaunes et les jeunes, de dire si cela leur convient.

Pour notre part comme parlementaires insoumis, voici ce que nous voyons :

Premier point :

Une partie considérable de la population n’est concerné par aucune des mesures de Macron :
Les chômeurs et parmi eux, surtout, les 50% de chômeurs non indemnisés.
Les salariés à temps partiels et surtout 80 % d’eux, les femmes qui sont, de surcroit, moins payées que les hommes, à travail égal.
Les retraités qui touchent plus de 2000 euros restent assujettis à l’augmentation de la CSG. La désindexation des pensions de retraites sur le cout de la vie est maintenue.
Les fonctionnaires ne sont pas pris en compte.

Deuxième point

Toutes les mesures décidées seront payées par les contribuables et les assurés sociaux. Aucune par les riches ni les profits.
L’exonération des heures supplémentaires sera payée soit par la Sécu soit l’État.
L’augmentation du smic sera payée par l’impot.

Troisième point

Les actionnaires sont bien protégés.
La prime exceptionnelle versée par les entreprises n’est pas obligatoire. Mais elle est défiscalisée ce qui est un effet d’aubaine là où elle existait déjà.
L’ISF n’est pas rétabli sans qu’on sache pourquoi à l’heure de la solidarité.
Le CICE est maintenu.

Quatrième point :

Aucune des revendications pour davantage de démocratie participative ne reçoit de réponse.

Cinquième point

Le budget est désorganisé.
Au total il s’agit de trouver plus de dix milliards supplémentaires dans le budget de l’État. Le projet de loi de finances est donc totalement désarticulé. Le Premier ministre a déjà annoncé que cela se paierait par des économies supplémentaires c’est-à-dire par des services publics de moins.

Il faut choisir. Faut-il continuer la politique qui compte sur le ruissellement des riches vers les autres ou bien mettre en place un budget en faveur des besoins connus du peuple et de l’investissement écologique ?

Je ne peux pas conclure sans dire ma tristesse de voir le président reprendre les attaques contre l’État, qu’il soit muet sur l’industrie, qu’il remette sur la table la question de l’immigration dans des termes aussi discutables.

Je crois que samedi prochain sera un jour de grande mobilisation si ceux qui sont dans l’action le décident.

Jean-Luc MELENCHON

Vidéo : https://youtu.be/_Mo1u_z7IMk

»» https://melenchon.fr/2018/12/10/macron-parle-la-revolution-citoyenne-continue/
URL de cet article 34239
   
L’Archipel du génocide
Geoffrey B. Robinson
Les événements atroces survenus en Indonésie à l’automne 1965 restent encore aujourd’hui largement méconnus du grand public et jamais évoqués par les grands médias. En octobre 1965 débute pourtant l’un des pires massacres de masse du XXe siècle, de communistes ou assimilés, avec l’appui des États-Unis, de la Grande- Bretagne, et d’autres puissances comme l’Australie, les Pays-Bas et la Malaisie. Les estimations varient entre 500 000 et trois millions de personnes exterminées, sans compter (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.