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HISTOIRE – histoires

Il m’est revenu en mémoire, les propos tenus sur le quai du métro de Lyon, par un groupe d’ados regrettant de ne pouvoir se retrouver le lendemain car, disaient-ils : « demain le métro est en grève » ; or le lendemain était le 1er mai ! (ce jour-là les transports en commun ne circulent pas).

Cette lacune historique a sans doute quelque rapport avec l’enseignement de l’Histoire que l’Éducation nationale a tendance à considérer comme une matière mineure…

Il y a fort à parier que, dans un futur proche, pour les ados, jeunes et adultes (et au-delà), le 1er mai devienne la journée du muguet, le 14 juillet celle des défilés militaires, le 8 mai celle des gerbes de fleurs, etc. Sachant qu’il existe des « journées » pour tout et n’importe quoi.

Comment comprendre notre présent, et appréhender le futur, si nous ignorons tout de notre histoire passée, de la plus ancienne à la plus récente ?

Comment interpréter la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, si l’on ne sait plus quel était le rôle prépondérant de l’Église dans notre pays, et les conflits sanglants causés par l’intolérance envers d’autres religions ou d’autres manières de penser ?

Peut-on imaginer qu’il n’y ait jamais eu de congés payés si l’on ignore le Front populaire ? Pas de Sécu si l’on méconnaît Ambroise Croizat, pas de centres aérés ou d’activités sportives, si le nom de Jean Zay nous est inconnu ?

Les droits acquis (en fait : conquis) l’ont été par la lutte (réprimée par les armes, notamment pendant la Commune) ; et les progrès techniques sont le fruit des recherches de certains et du travail de beaucoup d’autres.

Dans une époque où le F.N. se pare de respectabilité et se veut le défenseur de la laïcité (!), souvenons-nous qu’à une époque pas si lointaine, le patronat proclamait « plutôt Hitler que le Front populaire »…

Si une partie des adhérents du F.N. sont issus des milieux ouvriers, employés, etc., les dirigeants, eux, sont plus proches des financiers, patrons et gros actionnaires.

Dans cette époque où d’aucuns se prétendent « ni de droite ni de gauche », où l’on est aisé à partir de 1 200 euros de retraite, égoïste quand on défend un statut et le service public, passéiste quand on s’insurge contre la privatisation larvée de certains secteurs et leur marchandisation (santé, transports, écoles), il est dommage que l’Histoire ne vienne plus assez rappeler aux écoliers (donc aux adultes qu’ils deviendront), le difficile chemin parcouru par les générations successives pour faire en sorte que leurs enfants vivent mieux ou moins mal qu’eux !

Extrait de La Gazette des retraités, n°9, printemps 2018, éditée par le syndicat départemental des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications CGT de l’Ardèche.

Photo Le Dauphiné.

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Aussi longtemps qu’on ne le prend pas au sérieux, celui qui dit la vérité peut survivre dans une démocratie.

Nicolás Gómez Dávila
philosophe colombien

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