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Israël aime et veut la guerre (The Palestine Chronicle)

Juillet 2006, massacre de Cana - Les bombardements israéliens ont fait plusieurs milliers de victimes civiles au Liban - Photo : archives

Que « la violence n’est pas la solution », combien de fois avons-nous entendu Tony Blair le dire ? Nous savons que la violence ne devrait pas être la voie à suivre, mais nous savons que c’est pourtant souvent le cas. Le « nous » de toute évidence n’inclut pas M. Blair, architecte d’une violence extrême au Moyen-Orient. L’histoire nous a appris que des états violents peuvent souvent ne laisser aux pacifistes d’autre recours que la violence pour empêcher [les violents] d’aller plus loin. C’est là le piège paradoxal du comportement humain : les violents peuvent en définitive imposer la violence aux pacifistes. (1)

On se ferait des illusions si l’on s’imaginait que ce stade n’a pas déjà été atteint ou presque atteint en ce qui concerne Israël ; nous ne devons pas écarter la mince possibilité que d’une façon ou d’une autre Israël revienne à la raison et fasse ce qu’il aurait pu faire il y a des décennies, à savoir faire la paix avec les Palestiniens et à travers eux avec les mondes arabe et musulman et, en fait, avec le monde en général, mais ceci semble peu probable.

Les dirigeants sionistes savaient dès le départ que le seul moyen pour eux de s’approprier la Palestine c’était la guerre. Zeev Jabotinsky était franc à ce sujet, David Ben Gourion honnête seulement dans sa correspondance privée : ce n’est qu’au fil de l’épée et par le feu qu’Israël pouvait être créé en Palestine et s’étant engagé dans cette voie Israël ne s’en est jamais détourné.

En sept décennies Israël a mené guerre après guerre : contre les Palestiniens, contre l’Égypte, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Tunisie, contre tout état , organisation ou individu se mettant en travers de son chemin. Il a massacré, assassiné et bombardé des ambulances, des hôpitaux, des écoles, des enceintes de l’ONU et des immeubles d’habitation. Il n’a jamais montré la moindre compassion pour les vies humaines qu’il prend : au contraire, l’un de ses pilotes a même sorti une plaisanterie lorsqu’on lui demandé ce qu’il ressentait lorsqu’il tirait un missile sur un immeuble à Gaza. Il répondit qu’il avait senti « un léger frémissement » des ailes de son avion.

Au fil des ans les rabbins et généraux israéliens ont qualifié tous les Palestiniens d’ennemi ou de cancer, de serpents et de cafards qu’il fallait écraser ou couper. L’ennemi palestinien comprend même les enfants à naître, donnant à Golda Meir des cauchemars lorsqu’elle se mettait au lit, ne sachant pas combien de Palestiniens pourraient être nés lorsqu’elle se lèverait le lendemain.

Ces sentiments effrayants sont perceptibles dans la rue et dans la culture dominante, dans les sondages témoignant de la haine envers les Palestiniens, et même chez les écoliers et dans la violence incessante des colons de Cisjordanie. Les soldats et la police des frontières qui protègent ces colons font ce qu’ils veulent, sachant qu’ils ne seront pas punis ou si légèrement que le châtiment ne fait qu’aggraver les choses pour la victime et sa famille. Le meurtre de Abd al Fatah al Sharif alors qu’il gisait blessé sur le sol dans une rue d’Hébron l’an dernier et le meurtre récent par un tireur d’élite d’Ibrahim Abu Thuraya cloué dans un fauteuil roulant après avoir eu les deux jambes sectionnées par un missile israélien lors de l’attaque de Gaza en 2008, ne sont pas des anomalies brutales mais des actes qui s’inscrivent tout à fait dans l’histoire violente d’Israël.

Détruire l’ennemi avant qu’il ne devienne trop fort est la maxime qui guide Israël depuis 1948. L’Égypte a été déstabilisée par les attaques répétées enjambant la ligne d’armistice avant l’agression tripartite de 1956. Cette dernière échoua en raison de l’intervention des États-Unis après la révélation de la traîtrise britannique. Israël repris alors les attaques sur la ligne d’armistice avant l’attaque de 1967 contre l’Égypte et la Syrie. Le mythe de l’invincibilité ne dura toutefois que jusque la première semaine de la guerre de 1973, durant laquelle les forces israéliennes furent mises en déroute dans le Sinaï. Si Anouar Sadat n’avait pas trahi Hafez al Assad elles auraient aussi été repoussées des Hauteurs du Golan, mais cela n’aurait tout de même pas éliminé la probabilité d’une intervention directe des États-Unis pour sauver Israël des conséquences de sa propre folie.

Ce fut la dernière guerre qu’Israël livra contre une armée régulière. Ses « guerres » contre le Liban et Gaza ne furent rien d’autre que des offensives militaires contre une population en grande partie sans défense et même alors il n’a pu les gagner. Gaza a réussi à rester debout malgré le carnage perpétré par les attaques israéliennes, et au Liban l’expulsion de l’OLP en 1982 n’a fait que dégager la voie à une résistance chiite prenant la forme politique et militaire du Hezbollah. En 2000 cette armée de guérilla avait repoussé les sionistes hors du Sud-Liban et en 2006 elle les humilia encore davantage lorsqu’ils revinrent, ce qui nous amène à considérer la situation présente.

Depuis 1973, les « guerres israéliennes » se résument à des massacres de populations civiles désarmées

D’abord, la situation géopolitique d’Israël n’est plus ce qu’elle était. L’époque où Israël pouvait compter sur la sympathie du monde, en se faisant passer pour un petit état soi-disant assiégé et menacé d’extinction, est depuis longtemps révolue. A l’exception des États-Unis et de leurs suiveurs, le monde a pris conscience de ce qu’est réellement Israël, un persécuteur.

Au Moyen-Orient la situation géopolitique d’Israël n’est plus ce qu’elle était non plus. Les traités qu’il a signés avec l’Égypte et la Jordanie sont moribonds. L’antagonisme populaire envers Israël dans les deux pays est aussi fort aujourd’hui que le jour où ces traités ont été signés, et probablement plus après les déclarations incendiaires de D. Trump, l’assassinat d’Ibrahim Abu Thuraya et la position déterminée prise par une adolescente palestinienne, Ahad Tamini en giflant un soldat sioniste.

Militairement, on pourrait représenter le déclin d’Israël sur un graphique. Le glissement depuis 1967 a été lent mais continu. Oui, Israël dispose d’armes nucléaires et envoie par intervalle des signaux qu’il est prêt à les utiliser, comme il l’a fait en 1973. Oui, il a une puissance aérienne suprême mais même cela n’a pas été suffisant pour lui donner les victoires qu’il voulait et comme le savent les chefs militaires et les services de renseignement israéliens, les ennemis d’Israël travaillent en permanence à mettre au point les moyens de contrer la supériorité technologique d’Israël. Les médias sionistes peuvent bien se moquer d’Hasan Nasrallah mais les commandants militaires israéliens, eux, ne s’en moquent pas.

Israël a essayé de détruire le Hezbollah mais a échoué. Il a essayé d’intimider l’Iran par l’assassinant de ses scientifiques et les menaces répétées d’attaque militaire mais il a échoué, même avec l’outil supplémentaire des sanctions états-uniennes. La loi des conséquences involontaires a prévalu : la tentative de détruire la Syrie a, en fin de compte, aussi échoué, malgré les destructions et les pertes en vies humaines colossales, et il en est de même de la tentative de détruire l’Irak qui, sous un gouvernement à domination chiite proche de l’Iran et sympathique au Hezbollah, est en train de retrouver son unité brisée. L’effondrement du sécessionnisme kurde est un autre coup porté à Israël. L’avers de ces échecs est la force militaire croissante du Hezbollah et de l’Iran, bien plus grande qu’il y a une décennie.

C’est pour ces raisons que le Moyen-Orient se trouve peut-être à un moment de son histoire moderne le plus dangereux. D’un point de vue psychologique et stratégique Israël ne peut permettre à la situation actuelle de se perpétuer sans réagir, ne peut permettre au Hezbollah et à l’Iran de se renforcer encore plus dans les années à venir. Il doit réaffirmer sa domination militaire et tous les signaux en provenance de l’establishment politique et militaire indiquent qu’après un an de préparation intensive il est prêt à y aller. La cible sera le Liban, que les propagandistes d’Israël dépeignent comme rien de plus qu’une enclave du Hezbollah manipulée par l’Iran, qu’Israël voudra entraîner dans le conflit. Ce sera une guerre de destruction massive, les ministres israéliens ne divergeant que sur la question de savoir si les bombardements doivent ramener le Liban à l’âge de pierre (Yisrael Katz) ou au moyen-âge (Naftali Bennett).

Les préparatifs de guerre d’Israël au cours de l’année écoulée incluent les plus importantes manœuvres terrestres des deux dernières décennies. Ces manœuvres baptisées « Light on the Grain » (Lumière sur le grain) conduites en septembre 2017 dans le nord de la Palestine occupée sur la ligne d’armistice avec le Liban ont commencé par l‘évacuation des civils de la région. On estime à 30 000 ou 40 000 le nombre de soldats et réservistes impliqués, organisés en 20 brigades, avec des chasseurs à réaction, des hélicoptères, des drones, des sous-marins, des canonnières et des bateaux patrouilleurs fournissant renforts et reconnaissance aux troupes au sol. Guerre électronique, utilisation de robots de combat dans les tunnels et batailles simulées mettant en scène des soldats portant l’uniforme « ennemi » et de fausses ceintures d’explosifs, tout y était. Les exercices étaient basés sur l’hypothèse d’une guerre de dix jours avec le Hezbollah. D’après Walid Sukkariya, général libanais à la retraite et député au parlement, le nombre de soldats déployés indiquait un déploiement de 150 000 soldats dans une guerre réelle.

Une collaboration occidentale éhontée et infâme avec l’occupant sioniste

En novembre 2017, le plus grand exercice aérien de l’histoire d’Israël a eu lieu dans le sud de la Palestine occupée. L’exercice multinational « Blue Flag » d’une durée de deux semaines a engagé environ mille pilotes de huit pays (2) , dont, pour la première fois dans l’histoire de telles manœuvres, l’Allemagne. Des centaines de chasseurs à réaction ont effectué un millier de missions à partir de la base Uvda, les forces « bleues » « attaquant » l’ »alliance rouge », ennemi indéterminé dont les pilotes avaient, toutefois, tous reçu un nom arabe. Des hélicoptères, des drones et des UAVs furent utilisés : la guerre électronique occupant une place centrale dans les manœuvres, ainsi que l’hypothèse que l’ »ennemi » serait armé de SAM et lance-missiles MANPAD.

Au large, l’île de Chypre a été utilisée par Israël tandis qu’il se prépare pour sa prochaine guerre. En mars 2017, Israël et le gouvernement du sud de Chypre ont organisé les manœuvres militaires « Onsilos-Gedeon » de trois jours sur une vaste zone autour de Nicosie. En juin, environ 500 soldats, dont un grand nombre appartiennent à l’unité d’ »élite » Egoz ainsi que cent soldats de la Garde Nationale Chypriote ont pris part à un exercice de guerre de deux semaines dans les montagnes Troodos, où le terrain est similaire à celui du Sud-Liban. Les combats se déroulaient sur et sous terre, dans des zones à la végétation dense en terrain montagneux et comportaient des manœuvres aéroportées de jour et de nuit. La composante aérienne comprenait cinq escadrons israéliens, des avions de transport C130, des hélicoptères Blackhawk et l’unité 669, dont la mission principale est de secourir les pilotes et soldats piégés derrière les lignes ennemies.

Vers la fin octobre 2017, la « coopération » militaire israélo-chypriote se déplaça dans le sud de la Palestine occupée, où des soldats de la Garde nationale chypriote et l’unité Egoz organisèrent des exercices sur une période de deux semaines sur la base militaire Tzeelim. L’accent était mis sur la guerre urbaine dans un décor imitant une ville ‘arabe’.

Ces manœuvres miliaires en cours font partie d’un nouvel axe stratégique (militaire et commercial) qui se développe en Méditerranée orientale entre Israël, Chypre et la Grèce et qui attire d’autres pays en raison des profits lucratifs qui à terme proviendront des réserves de gaz naturel des fonds marins que Chypre est en train de forer dans son champ Aphrodite et Israël dans ses champs Leviathan et Tamar à 140 km de la côte de la Palestine occupée.

L’engagement militaire avec Israël et la tenue de manœuvres sur le sol chypriote qui, pour Israël, sont clairement dirigées contre un ennemi « arabe », ont semé la consternation dans les rangs de l’opposition chypriote. En juin le parti Akel remarquait que les montagnes Troodos avaient été choisies pour leur similitude avec la topographie du Sud-Liban. Il a déclaré que les exercices impliquaient Chypre dans des jeux de guerre dangereux « aux côtés d’une armée qui est une puissance d’occupation dans les territoires palestiniens depuis 50 ans. » La militarisation de la coopération avec Israël était dangereuse pour Chypre et la paix de la région.

Les dirigeants israéliens sont des psychopathes dangereux et génocidaires

L’ampleur de ces exercices ne laisse planer aucun doute, Israël ne se contente pas d’améliorer et de vérifier l’état de préparation de son armée mais se prépare activement à la guerre. Les sonnettes d’alarme retentissent continuellement depuis un an ; d’après Channel Two, qui a accès aux positions israéliennes sur la ligne d’armistice avec le Liban, Israël se prépare à mener « une guerre très violente ». En 2008 déjà, le chef du commandement nord de l’armée sioniste de l’époque, maintenant chef d’état major, Gadi Eisenkot, présenta la « doctrine Dahiya », qui met l’accent sur les dégâts colossaux qui seraient infligés aux zones associées au Hezbollah. Écoutons Eisenkot : « A chaque village à partir duquel il sera tiré sur Israël nous appliquerons une force disproportionnée et lui infligerons des dégâts et destructions énormes. De notre point de vue ce ne sont pas des villages civils, ce sont des bases militaires. Ceci n’est pas une recommandation. C’est un plan et il a été approuvé. »

Dahiya, bien-sûr, c’était ce grand faubourg de Beyrouth pulvérisé par l’aviation israélienne en 2006. D’autres pensent que la doctrine devrait être appliquée encore plus largement. Selon les propos tenus en mars 2017 par le ministre de l’éducation Naftali Bennett, « Les institutions libanaises, leurs infrastructures, les aéroports, les centrales électriques, les carrefours, les bases de l’armée libanaise, toutes devraient être des cibles légitimes si une guerre éclate. C’est déjà ce que nous devrions leur dire et ils sauraient que si le Hezbollah tire des missiles sur le front intérieur israélien cela voudra dire que nous renverrons le Liban au Moyen-Age. »

De la part de N.Bennett ce ne sont pas que des mots. Après tout, en 1996, c’est lui qui a ordonné le tir de barrage qui tua plus de cent personnes, dont la moitié d’enfants, dans l’enceinte des Nations Unis de Qana, au Sud-Liban ; « Je suis fier de la façon dont j’ai opéré pendant l’opération ‘Raisins de la colère’ », a-t-il remarqué plus tard. « Laissez les guerriers tranquilles. » Après tout c’est encore N.Bennett qui une fois a dit « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie et ça ne me pose aucun problème. »

Selon le ministre du renseignement Yisrael Katz, s’entretenant en décembre avec un journal saoudien, « Ce qui s’est passé en 2006 sera qualifié de partie de plaisir comparé à ce que nous sommes capables de faire maintenant. Je me souviens qu’un ministre saoudien a dit qu’ils renverraient le Hezbollah dans ses grottes au Sud-Liban. Je vous le dis nous allons renvoyer le Liban à l’âge de pierre … et enterrer Nasrallah sous les rochers. » Ce sont purement et simplement des menaces génocidaires, et l’Iran et le Hezbollah se préparent tous deux à l’offensive. Le Hezbollah a déjà dit qu’il disposait de missiles capables d’atteindre n’importe qu’elle partie de la Palestine occupée et a laissé entendre que les ports et les raffineries feraient partie des cibles de toute guerre à venir.

La réponse de la résistance libanaise

La réponse de Hassan Nasrallah à ces menaces, faite lors de son discours marquant le 10 ième jour d’Achoura en octobre de cette année, mérite qu’on lui prête attention parce qu’il n’est pas homme à tenir des propos en l’air. C’était un long discours dans lequel il a fait la distinction entre judaïsme et sionisme, dans lequel il a dit que les juifs amenés en Palestine du monde entier était de la chair à canon dans une guerre colonialiste britannique et occidentale contre les populations arabes et musulmanes de la région et qu’ils servaient encore à alimenter les politiques états-uniennes.

S’adressant aux « érudits juifs, à leurs personnalités éminentes, leurs penseurs » il les prévint que B. Netanyahou mène ‘votre peuple’ en Palestine à l’anéantissement et à la destruction. Qu’il travaille avec Trump à déchirer l’accord avec l’Iran et à entraîner la région dans une nouvelle guerre, mais que ni lui ni son gouvernement et les responsables militaires n’avaient une idée précise de ce qui les attendait s’ils lançaient une autre guerre. « C’est pourquoi j’appelle tout d’abord les juifs, sauf les sionistes, à dissocier leurs préoccupations des calculs sionistes qui ne pourront que les mener à leur destruction finale. J’appelle tous ceux qui sont venus en Palestine occupée, croyant la promesse qu’ils y trouveraient un pays où coule le lait et le miel, je les appelle à quitter la Palestine et à retourner dans le pays d’où ils sont venus afin de ne pas être réduits à du simple carburant dans une guerre à laquelle le stupide Netanyahou les mènera. Car si B. Netanyahou lance une guerre dans la région ils n’auront peut-être plus le temps de quitter la Palestine et il n’y aura peut-être plus de lieu sûr pour eux en Palestine occupée. » Une telle guerre pourrait entraîner « la fin de toutes choses pour vous et pour l’entité sioniste. »

C’est peut-être le discours le plus direct et le plus fort que H. Nasrallah ait jamais prononcé. La confiance avec laquelle il a tenu ces propos laisse supposer que le Hezbollah a obtenu ou mis au point un armement qu’Israël pourrait trouver difficile à contrer.

Le discours indique que H. Nasrallah comprend parfaitement qu’après plus de sept décennies le conflit avec Israël se rapproche rapidement du niveau existentiel de : soit l’un … soit l’autre : soit le Hezbollah est détruit et l’Iran paralysé, soit Israël reçoit des coups d’un telle ampleur qu’il ne puisse y survivre. A l’instant présent cela peut sembler improbable mais l’histoire peut s’avérer facétieuse, tout particulièrement pour ceux qui fondent leurs calculs sur la base d’un pouvoir qu’ils ne perdront jamais.

La défaite n’est envisageable pour aucun des deux camps : Israël se prépare à mener une guerre d’une sauvagerie sans précédent pour achever ses ennemis et ces derniers sont prêts à se défendre et (comme a prévenu H. Nasrallah) à exporter la guerre en territoire ennemi. Cela semble être proche du point où nous nous trouvons actuellement, sans que personne au sein de la « communauté internationale » n’appuie sur la pédale de frein pour arrêter la dynamique de guerre.

Jeremy Salt

Jeremy Salt a enseigné l’histoire moderne du Moyen-Orient à l’Université de Melbourne, à la Bosporus University à Istanbul et à la Bilkent University à Ankara pendant de nombreuses années. Parmi ses publications récentes son livre paru en 2008 : The Unmaking of the Middle East. A History of Western Disorder in Arab Lands (University of California Press).

28 décembre 2017 – The Palestine Chronicle – Traduction : Chronique de Palestine – MJB

Notes :

(1) Les intertitres sont de la rédaction de Chronique de Palestine, et le titre original est : « Israël prêt pour une guerre des plus violentes. »

(2) Allemagne, États-Unis, France, Grèce Inde, Italie, Pologne

»» http://chroniquepalestine.com/israel-aime-veut-guerre/
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