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Et toujours le Venezuelaaaaa

Mélenchon et l’émission polémique

Jeudi 30 novembre, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission politique sur France 2. Si la situation a pu en faire sourire certains, elle relève clairement l’orientation des médias visant à rendre toute opposition de gauche irréalisable, dérisoire et peu sérieuse.

Que personne ne s’y trompe, ce n’est pas le fait de la personne, ou de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, qui était en jeu, mais c’est ce qu’il représente et ce qu’il défend qui dérange ces gens là. Toute cette gauche, attachée à la défense des classes laborieuses, doit se sentir concerner par la manière dont nos représentants sont traités par les médias. Georges Marchais subissait, en son temps, les mêmes railleries, les mêmes moqueries.

Le Venezuela, comme toujours

Parce que c’est le sujet qui passionne tous les français, le Venezuela était une fois de plus l’un des thèmes de prédilection de l’émission. Face à Jean-Luc Mélenchon, Laurence Debray, ex-banquière,

macroniste, et aux positions politiques allant à l’opposé de ses parents, Régis Debray et Elizabeth Burgos, marxistes et compagnons de route du Che. Qui pouvait s’attendre à ce qu’elle présente une critique construite et objective de la situation vénézuélienne ?

Non, en bonne représentante de l’ordre établi, elle a attaqué de toute part le Venezuela, et la Révolution bolivarienne, n’évoquant ni ses réussites, ni la solidarité internationaliste du Venezuela, notamment jusqu’à récemment envers les sinistrés français de l’île de Saint-Martin.

La vérité est que le Venezuela dérange, il dérange par son orientation socialiste et anti-impérialiste, il dérange les bien-pensants de notre société, et chaque débat télévisé, où est présent un représentant de la gauche, est sujet à attaqué la Révolution bolivarienne. La polémique à propos de l’ALBA- Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique- lors de la récente élection présidentielle, n’est là que pour confirmer ce constat. Le but de cette intervention était simple : faire avouer à un représentant de la gauche, ami du Venezuela et des pays progressistes d’Amérique latine, l’échec du socialisme et de l’expérience bolivarienne.

Le peuple vénézuélien a pourtant pu voter à deux reprises en quelques mois d’intervalle, des votes qui ont permis de confirmer le soutien du peuple à son gouvernement : Venezuela : poursuivre la Révolution/ Poursuivre les processus révolutionnaires.

Seulement voilà, Jean-Luc Mélenchon n’est pas tombé dans le piège, mais à surenchéri en répliquant que la cause principale des problèmes du Venezuela et de l’Amérique latine était l’impérialisme nord-américain, ce qui, à défaut d’en choquer certains, est parfaitement vraie. Grand moment de solitude pour Léa Salamé et Laurence Debray, grand moment de satisfaction pour tout militant de gauche solidaire avec le Venezuela.

Soumettre les autres invités au même traitement médiatique

Que les médias parlent du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua, à des représentants de la gauche, soit. Même si c’est systématique et que ça ne permet pas un débat de fond, ça permet aussi de rétablir certaines vérités sur les succès des gouvernements populaires. En suivant cette logique il est normal de se demander, pourquoi les autres invités ne sont pas questionnés sur les Etats du Golfe, nos principaux alliés de la région ? Sur Israël qui détient des milliers de prisonniers politique, et bombarde régulièrement la bande de Gaza et qui, récemment, a interdit à une délégation de parlementaires français (communistes, insoumis, écologistes), l’entrée sur son territoire ?

La situation Yéménite n’attire pas non plus l’attention alors que nos alliés saoudiens se livrent à des bombardements systématiques des civils yéménites, mais qu’à cela ne tienne, puisque ce sont nos amis et que leurs actions sont donc certainement légitimes.

Mais alors, si la question des droits de l’Homme en Amérique latine préoccupe tant que cela Léa Salamé et autres journalistes, que dire de la Colombie ? Où les militants sociaux, associatifs, syndicaux, politique sont menacés et assassinés. Que dire du Honduras ? Où le pouvoir en place, soutenu par les Etats-Unis, vient de confisquer la victoire à l’opposant de gauche Salvador Nasralla.

Pour un conseil de déontologie

Appuyant la démarche du leader de la France Insoumise, j’ai signé la pétition visant à la création d’un conseil de déontologie du journalisme en France. La question du journalisme et de l’indépendance de cette profession vis à vis de la finance pose de plus en plus problème. Comment ne pas s’alarmer lorsque la grande majorité des journaux, radios, chaînes télévisées, sont détenus par une poignée de milliardaires ?

Certains journaux, comme l’Humanité, ne sont pas tombés dans les griffes de la finance. Mais ils sont trop rares aujourd’hui pour permettre un rééquilibrage des médias et des opinions.

République sociale

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AJOUT DU GRAND SOIR

AJOUT : un sondage réalisé par un Institut américain donne Maduro gagnant de l’élection présidentielle de 2018. Masos, les affamés sans PQ !

En outre : un expert de l’ONU (qui vaut une Laurence Debray ou Léa Salamé) :

« Il n’y a pas de crise humanitaire au Venezuela » a déclaré Alfredo de Zayas, nommé par l’ONU en 2012 comme expert indépendant pour son expérience en matière de droits humains et de promotion de la démocratie, et qui vient de passer une semaine à Caracas pour y interviewer des représentants du gouvernement, des ONGs, des député(e)s constituant(e)s, des partis chavistes et des partis de l’opposition.

Avant de poursuivre son voyage pour Quito, le fonctionnaire a été interrogé par la presse : « Selon vous, existe-t-il une crise humanitaire au Venezuela ? », à quoi il a répondu : « Je suis d’accord avec la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture, organisme de l’ONU) ainsi que la CEPAL (Commission Économique et sociale pour l’Amérique Latine, organisme de l’ONU) pour dire qu’il n’y a pas de crise humanitaire au Venezuela, bien que dans certains secteurs il y a des pénuries, des problèmes d’approvisionnement, des retards de distribution », etc.

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Leur Grande Trouille - journal intime de mes "pulsions protectionnistes"
François RUFFIN
GoodYear, Continental, Whirlpool, Parisot-Sièges... Depuis dix ans, à travers la Picardie d’abord, la France ensuite, j’ai visité des usines de robinets, de pistons, de cacao, de lave-linge, de canapés, de chips ; de yaourts, avec toujours, au bout, la défaite. Ca m’a lassé de pleurnicher. Mieux valait préparer la contre-offensive. C’est quoi, leur grande trouille, en face ? Leur peur bleue ? Il suffit de parcourir le site du MEDEF. Ou de lire leurs journaux, Le Monde, La Tibune, Les (…)
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Les moyens de défense contre un danger extérieur deviennent historiquement les instruments d’une tyrannie intérieure.

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4ème président des Etats-Unis, 1751-1836

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