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La fin de l’état de droit : un lapsus révélateur de Macron

Bien décidé à fermer les yeux sur la fascisation de moins en moins rampante de l’UE en général et de la France capitaliste en particulier, plusieurs groupes de gauche continuent à crier au fantasme quand le PRCF dénonce la fascisation de notre pays, en pleine dérive liberticide et policière (13 lois liberticides, dites « sécuritaires », en douze ans, interdiction d’une manif inter-confédérale par Manuel Valls, répression anti-CGT massive, volonté de Macron d’inscrire l’état d’urgence dans la loi ordinaire, c’est-à-dire de donner à jamais des droits exorbitants à la police...). Malgré nos explications répétées, des « marxistes » qui n’ont jamais lu Dimitrov continuent de confondre « fascisme » et « fascisation », ignorant ainsi la distinction élémentaire de l’ « acte » et de la « puissance » (le bourgeonnement n’est pas la fleur, Von Papen n’était pas – pas encore ! – Hitler, Sérol et Daladier n’étaient pas – pas encore ! – Pétain, mais chaque durcissement anti-ouvrier de la démocratie bourgeoise a toujours préparé le terrain du fascisme !).

Eh bien Macron vient d’étaler son très inquiétant inconscient personnel devant la communauté (friquée !) des « expat’s » français de New-York (le « Young Leader » Macron adore attaquer son pays à l’étranger, de préférence devant un parterre fortuné). Après le lapsus de Gérard Collomb, ministre de la police, sur la “sortie de l’état de droit”, c’est en effet au tour de Macron de commettre cette « erreur ». Tout en défendant ses (contre-) réformes en France et son projet (typiquement antinational) de refonder l’UE (« gouvernement de la zone euro », « défense européenne » insérée dans l’OTAN, listes transnationales aux européennes), Macron a annoncé qu’en novembre la France « sortira de l’Etat de droit » au lieu de dire : « de l’état d’urgence ». Une bourde gênante qui a provoqué des rires dans la salle : « je constate qu’il n’y a pas eu de réactions. J’ignore si c’est de la torpeur ou de l’acquiescement, je choisis le premier ! », a réagi Macron.

Lecteurs marxistes, ne rejetons pas trop vite l’apport du camarade Freud, comme nous y incite la réaction idéologique qui combat toutes les avancées épistémologiques des trois derniers siècles. Relisons plutôt Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient ou Psychopathologie de la vie quotidienne, où le fondateur de la psychanalyse explore le sens de ces prétendues bourdes que sont les lapsus linguae dans la bouche de grands personnages habitués à cacher leurs desseins. Ordinairement, la « novlangue » bourgeoise inverse consciemment le sens des mots, présentant la contre-révolution comme une révolution, la régression comme une avancée, etc. Mais l’inverse arrive aussi car nul ne peut éternellement cacher le fond de sa pensée, les contenus refoulés subsistent et ne demandent qu’à ressurgir quand la vigilance faiblit...

Hommes veillez ! Ce chef de l’Etat très minoritaire, profondément antinational, ultra-atlantique et germano-vassalisé, globisho-formaté, maladivement antijacobin, est DANGEREUX pour les libertés. Et les gens de « gauche » qui n’auront pas à temps combattu la fascisation et le glissement quotidien de la France vers l’Etat policier, en seront réduits à constater leur impuissance quand le saut qualitatif du fascisme pur et dur succèdera à la « résistible » fascisation non combattue à temps.

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Islamophobie. Comment les élites françaises construisent le "problème musulman"
A. Hajjat et M. Mohammed
Les connaissances sur l’islam produites par différents acteurs appellent généralement une action politique pour « résoudre » le « problème musulman ». En ce sens, les conditions de production des connaissances sur l’islam peuvent être déterminées par la « solution » envisagée, et cette « solution » peut varier considérablement en fonction du diagnostic que l’on fait de la réalité sociale. Les mythes propagés par les experts sécuritaires et certains intellectuels médiatiques s’accompagnent (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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