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Antérieure surradicalisation : « les premiers jihadistes »

Si l’on s’inquiète maintenant de « déradicalisation », il est une époque pas si lointaine où il était « donquichottesque » et consensuel que de pousser à la surradicalisation religieuse et violente. Des ONG françaises finançaient les centres d’irrationalisation de masse, les fameuses madrasas de l’arriération, de l’oppression des femmes, etc., l’une des sources de ce courant de pensée antimoderniste qui ravage l’Afghanistan et tant de pays aujourd’hui. Des pans entiers de sociétés si tranquilles ont massivement et durablement été lancés dans l’impasse de la violence religieuse par des marionnettistes qui aujourd’hui s’en lavent les mains.

En Afghanistan, Djalâlouddine Haqqani, descendant d’une grande famille de richissimes propriétaires terriens, était bien entendu radicalement opposé au régime dit « marxiste », mais juste un tantinet moderniste. Ce « combattant de la liberté » fut paraît-il même reçu par Reagan. Ses méthodes étaient des plus violentes, ses idées des plus rétrogrades. Là où passait Haqqani les paysans étaient terrorisés et les femmes prostrées.

Sur France culture, on peut aujourd’hui raconter tranquille et guilleret avoir collaboré avec Haqqani, en même temps que la CIA, vénérable institution. C’est ce que fait le Prix Joseph Kessel 2017 Jean-Pierre Perrin. Pas un mot de regret. Pas un mot de considération par exemple pour les femmes afghanes... le journaliste qui le reçoit se garde bien de lui faire quelque question gênante sur ce point, semblant lui aussi trouver tout naturel et honorable que de collaborer avec pareille engeance. Les féministes de plateau télé ne s’intéresseront certainement pas à ces propos de Jean-Pierre Perrin.

Voici un extrait qui peut être écouté sur France culture. Jean-Pierre Perrin :

« Djalâlouddine Haqqani, pour la petite histoire, j’ai travaillé pour lui, à une autre époque, c’est-à-dire, j’ai fait un peu d’humanitaire en Afghanistan, parce qu’il y avait des nécessités, et donc on m’avait demandé un jour... une ONG française m’avait un jour demandé de financer ses madrasas, ses écoles religieuses. Et je suis allé voir, je les ai visitées les unes après les autres... mais à l’époque, Haqqani était notre... ami !, était l’ami, euh, de... il a été, euh, euh, je..., il a été l’ami de... la CIA, en particulier, qui l’a beaucoup financé. Il est venu aux États-Unis. Et ensuite bon il a été le principal vecteur du jihad en Afghanistan. C’est lui qui a accueilli chez lui les premiers jihadistes. Je les ai croisés moi à cette époque en 2000... en 1985, voyez, euh..., lorsque j’avais financé ces écoles. »

France Culture, « L’Afghanistan de Jean-Pierre Perrin, Prix Joseph Kessel 2017 »

Mais ces « jihadistes » jetés sur l’Afghanistan étaient censés retrouver de très bonnes manières une fois sortis du pays détruit.

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DEPUIS LA NUIT ET LE BROUILLARD - FEMMES DANS LES PRISONS FRANQUISTES - de Juana Doña
traduit par à ngeles Muñoz avec la collaboration de Sara Albert Madrid, février 1939. La Guerre d’Espagne touche à sa fin. Leonor va connaître l’exode, la torture, la condamnation à mort, et les longues années de prison... L’horreur quotidienne de l’univers carcéral franquiste tel que l’ont vécu des milliers de femmes et d’enfants est décrite ici par Juana Doña avec un réalisme sans concession et sans complaisance. Ce livre est son témoignage. Écrit en 1967, publié seulement après la (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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