Christian Picquet, se définit comme « co-fondateur du Front de Gauche, ancien responsable du courant unitaire de la LCR et du NPA, puis de la Gauche Unitaire, membre du Front de Gauche ».
Je complète : après avoir été aux Jeunesses communistes, 28 ans permanent de la LCR, candidat aux législatives contre le NPA dont il fut un responsable, candidat (élu) du Front de Gauche aux régionales en Midi-Pyrénées dans le sillage de Mélenchon, aujourd’hui membre du comité exécutif national du PCF, il vient de commettre un article au vitriol : « A quoi sert Mélenchon ? ».
Mélenchon qu’il embrassait naguère et qu’il embrasserait de nouveau s’il n’avait manqué 620 000 voix à la France insoumise. Parions, si le ciel se dégage à gauche, qu’il lui trouvera demain mille vertus.
Ajoutons (je vais y revenir, car il m’en cuit) qu’en 2012, il a été candidat à la députation en Haute-Garonne avec Danièle Gil, sous l’étiquette « Front de Gauche », tracté par Jean-Luc Mélenchon qui lui donna l’occasion de se produire avec lui en maints endroits où se trouvait la presse et devant la foule des Toulousains dans un meeting commun.
Dans sa diatribe, datée du 31 mai 2017 (1), où il s’est regardé écrire comme il s’écoute lancer ses effets oratoires comiques, Christian Picquet invoque « l’éthique » et jure qu’il n’est pas dans ses habitudes « de céder à la facilité des invectives ».
Après quoi, il prouve qu’il ne s’est pas relu.
En effet, il dénonce un « climat poisseux que ne cessent d’alourdir les insultes proférées par divers représentants de la France insoumise » , les « ignominies verbales », « la violence hallucinante […] des partisans enfiévrés de Jean-Luc Mélenchon… », leur « hargne », « L’aveuglement sectaire de Jean-Luc Mélenchon », la « dérive personnelle » d’un « idiot utile » « sans vergogne ».
J’ai eu l’occasion de rencontrer Christian Picquet au Conseil régional Midi-Pyrénées où j’ai déjeuné avec lui, j’ai assisté à une de ses conférences de presse. Bref, je l’ai approché, à la demande de sa suppléante, une amie communiste qui souhaitait que je leur apporte mon soutien public. Ce que j’ai fait. Depuis, je l’ai croisé plusieurs fois, mais il ne me reconnaît pas. Passons : les chiens regardent les évêques, la réciproque est rare. Et je préfère qu’il m’ait oublié.
Déjà, à l’époque, il me paraissait franc comme un âne qui recule, ridicule dans ses discours calqués sur des effets tribuniciens obsolètes depuis la fin de la 3ème république.
Pas une seconde je n’ai cru à sa sincérité.
Mais, bon, j’ai fait ma B.A. en soutenant le package : Front de Gauche d’alors, Picquet, et une vieille amie pétrie d’idéal, maire communiste (aujourd’hui en dissidence).
C’est probablement ce que j’ai fait de pire depuis 10 ans.
Maxime VIVAS
Note :
(1) Sur son blog, Christian Picquet précise que l’article a été remis à jour le 1er juin. Le titre est surmonté de cette note : "Une tribune pour "L’Humanité" . Est-ce à dire qu’il a essayé, sans y parvenir, de publier ça dans l’Huma ?