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Guide du lendemain d’un attentat terroriste

 D’abord - passage obligé - exprimez toute votre sympathie aux victimes (l’empathie feinte est très politiquement correcte en ce moment).

 Si des Français figurent parmi ces victimes, ne manquez pas de le faire savoir (lorsqu’on touche à un Français, on touche à toute la France, n’est-ce pas ?).

 Organisez un soutien psychologique aux familles (le psychisme occidental est extrêmement fragile).

 Affirmez toute votre détermination à ne pas céder (ne risquez pas l’embarras en tentant de répondre « à quoi ? ». De toute façon, personne ne vous le demande).

 Faites défiler des « spécialistes » dans les médias.

 Bombez le torse et prenez l’air grave (ce n’est pas tous les jours que vous avez l’occasion de vous faire passer pour quelqu’un d’intéressant)

 Annoncez un « renforcement des mesures » (sur lesquelles vous ne pouvez pas vous étendre, sécurité oblige).

 Mentionnez « nos alliés » ou la « communauté internationale » ou même l’ONU pendant que vous y êtes (positionnez-vous dans le consensus pour esquiver toute critique de votre bilan).

 N’oubliez pas d’afficher « Je Suis Charlie » (une excellente couverture) avant de renforcer la censure.

 Bombardez un pays misérable pour montrer que vous en avez.

 Téléphonez à vos amis Soudiens et Qataris pour les rassurer que vous ne confondez pas tous les musulmans avec les terroristes.

 Attendez le prochain attentat.

 Recommencez.

Viktor Dedaj
si t’as pas vu le film, j’te raconte pas la fin

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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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