RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Venezuela : L’ enjeu des élections législatives, par Édouard Diago.



4 décembre 2005


Les scrutins de l’année 2004 (référendum et élections régionales) avaient démontré l’accroissement du soutien populaire au « processus révolutionnaire » incarné par Chavez, et déclenché une nouvelle vague de revendications du mouvement populaire. S’en est suivie l’ouverture d’un débat national sur la construction du « socialisme du xxie siècle », dans lequel la gauche révolutionnaire défend l’appropriation sociale des moyens de production et la neutralisation de l’appareil d’État, entre autres.

Avec les élections législatives prévues pour le 4 décembre, l’enjeu est de refermer la parenthèse ouverte en 2001, qui avait vu 25 députés élus dans la majorité rejoindre les rangs de l’opposition, réduisant à peau de chagrin la majorité « bolivarienne » à l’Assemblée nationale (86 contre 79). Or la « Constitution bolivarienne » de 1999 prévoit que les lois organiques soient votées par deux tiers des législateurs et par trois cinquièmes lorsqu’il s’agit des lois habilitant le président à légiférer par décret.

De fait, depuis 2001, la majorité « chaviste » est confrontée à une guérilla parlementaire qui s’est dénouée, le plus souvent, en faveur de l’opposition. L’enjeu de ce scrutin est donc de remettre en conformité la représentation parlementaire avec les aspirations du mouvement populaire et d’obtenir deux tiers au moins des sièges. Pour y parvenir, les partis de la coalition majoritaire (MVR, PPT, Podemos et PCV) ont formé une alliance qui couvre l’ensemble du territoire. Côté opposition, c’est la division qui domine : pour masquer une défaite prévisible, certains appellent au boycott, d’autres veulent sauver quelques postes, mais tous convergent dans l’appel à se retrouver dans les églises le 4 décembre. Dieu serait donc le dernier recours d’une opposition en déroute.

Si la victoire des deux tiers était au rendez-vous, le bloc au pouvoir ne pourrait plus se cacher derrière le pouvoir de nuisance de l’opposition parlementaire au moment de traduire, dans les lois, la formidable poussée populaire et révolutionnaire que connaît le Venezuela ces dernières années.

Édouard Diago


 Source : www.lagauche.com/lagauche

 Photo : Juan Carlos Solórzano
www.rnv.gov.ve


Comment Chavez fait reculer le Pentagone, par Philippe Grasset.


Le Vénézuéla avance à grands pas : la misère recule, par Romain Migus.

Venezuela : démocratie participative ou gouvernement comme un autre ? par Gregory Wilpert.

Le Venezuela retire ses capitaux des USA, par Philippe Grasset / dedefensa.org

Discours du Président Hugo Chavez au IVe Sommet des peuples de l’Amérique à Mar del Plata.


Grossier, indécent et creux ... une strychnine mastiquée, ruminée, idéologique, par Franz J.T. Lee.



URL de cet article 2965
   
Même Thème
Chroniques bolivariennes : Un voyage dans la révolution vénézuelienne
Daniel Hérard, Cécile Raimbeau
Après la mort d’Hugo Chávez, que reste-t-il de la révolution vénézuélienne, de ce « socialisme du XXIe siècle » ? Ses obsèques grandioses, pleurées par des foules pendant plusieurs jours et honorées par de nombreux chefs d’État, ont contrasté avec les critiques virulentes dont il avait fait l’objet dans les médias occidentaux. Cécile Raimbeau et Daniel Hérard nous entraînent au cœur de cette révolution pacifique, à la rencontre de la base, des supporters de Chávez. Ils les écoutent et les (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« La démocratie et les droits de l’homme ne nous intéressent que très peu. Nous utilisons simplement ces mots pour cacher nos véritables motifs. Si la démocratie et les droits de l’homme nous importaient, nos ennemis seraient l’Indonésie, la Turquie, le Pérou ou la Colombie, par exemple. Parce que la situation à Cuba, comparée à celle de ces pays-là et de la plupart des pays du monde, est paradisiaque »

Wayne Smith, ancien chef de la Section des Intérêts Américains à La Havane (SINA) sous l’administration Reagan

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.