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Exercice : note de synthèse sur la loi Macron

A partir de l’article suivant, merci de compléter l’ébauche faite par l’étudiant en « humanologie » que j’aimerais être ...

L’article :

Travail du dimanche : douze zones à Paris

Le Monde Economie / 24.09.2015

Fin de partie. François Hollande a tranché. Lors d’ultimes arbitrages intervenus en début de semaine, l’exécutif a décidé qu’il y aurait bien douze zones touristiques internationales (ZTI) à Paris, où les commerces pourront ouvrir le dimanche et tous les soirs jusqu’à minuit. Le décret fixant ces ZTI et les critères d’éligibilité a été publié jeudi 24 septembre dans la matinée.

Ces ZTI sont issues du projet de loi adopté laborieusement mais définitivement par le Parlement le 10 juillet, qui augmente de cinq à douze le nombre d’ouvertures les dimanches autorisés dans l’année. Des ZTI, il n’y en aura pas qu’à Paris : Deauville (Calvados), Cannes (Alpes-Maritimes) et Nice sont aussi concernées.

Selon la carte de Paris, validée par le premier ministre, Manuel Valls, mercredi, ces périmètres ont subi quelques retouches après la phase de consultation achevée le 15 septembre. Ainsi les zones englobant les centres commerciaux Italie 2 (13e arrondissement de Paris) et Beaugrenelle (15e), qui avaient suscité de nombreux doutes, tant politiques que syndicaux, sur leur fréquentation internationale, sont conservées.

Dans le 15e, une partie de la rue Saint-Charles a été intégrée à la zone Beaugrenelle, comme l’avenue de Wagram dans la zone Maillot-Ternes (17e). En revanche, pour ne pas déséquilibrer le petit commerce local, le boulevard Barbès a été retiré du secteur Montmartre, tout comme la place de la République, sortie de la zone Marais qui a été élargie. En tout, « c’est près de 3 000 points de vente, dont plus de la moitié en surface destinée à l’équipement de la personne, qui vont pouvoir ouvrir alors qu’on était à 400, indique Claude Boulle, président exécutif de l’Union du commerce de centre-ville (UCV). C’est 10 % du commerce parisien et 5 % du territoire de la ville. »

La situation s’était tendue dernièrement. La maire de Paris, Anne Hidalgo, ayant affirmé dans Le Parisien du 4 septembre ne pas avoir « été entendue dans cette affaire par Emmanuel Macron [le ministre de l’économie].

Afin d’apaiser le débat, l’exécutif accorde à la maire de Paris des bribes de pouvoir. Pour s’assurer que les ZTI engendrent bien les 8 000 emplois espérés par le ministère, il sera créé une instance, dont le nom et les statuts n’ont pas encore été fixés. Elle sera coprésidée par Mme Hidalgo et le préfet de Paris, et chargée d’évaluer l’activité et l’emploi de ces zones, de manière à faire évoluer la carte si nécessaire.

Si ces négociations au niveau des branches professionnelles n’aboutissent pas, elles redescendront au niveau des entreprises. « Et nous reprendrons les discussions avec nos propres partenaires sociaux, expliquait Nicolas Houzé, directeur général des Galeries Lafayette et du BHV Marais. L’accord actuel chez nous est de doubler la rémunération, sur la base du volontariat, ce sont des propositions que nous ferons. ». Pour ce groupe militant de la première heure, dont les magasins du quartier Haussmann, celui de Montparnasse et le BHV Marais entrent en ZTI, l’ouverture du dimanche, « c’est 1 000 emplois supplémentaires à Haussmann et un chiffre d’affaires additionnel de 5 % à 7 %, ajoute M. Houzé. Aujourd’hui, hors Haussmann, nous avons un accord d’entreprise où les magasins classés dans les zones touristiques peuvent ouvrir les dimanches. A Nice-Masséna, par exemple, ouvert 52 dimanches par an, nous avons créé 80 emplois, et constaté une croissance de 10 % de notre activité sur l’année écoulée liée à l’ouverture le dimanche. 80 % de la clientèle qui visite notre magasin de Nice le dimanche est étrangère ».

Le travail du dimanche a fait l’objet de nombreux débats sur ses retombées économiques. Dans une étude de novembre 2013 menée avec Arnaud Sylvain et Franck Morel, Gilbert Cette, économiste à l’université d’Aix-Marseille, chiffrait à 20 000 équivalents temps plein le gain d’un assouplissement de la législation. A l’origine du surcroît d’activité, les « cadres ou les couples “biactifs” qui, aujourd’hui contraints par leurs horaires de travail et de transport, pourraient consommer davantage ». A l’inverse, Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, observait récemment que « les Français ont un budget contraint. Si les clients achètent un canapé le dimanche, ils ne l’achèteront pas le samedi ni le lundi ». Et de citer la zone de Plan-de-Campagne (Bouches-du-Rhône), autorisée à ouvrir le dimanche. « Les recettes de la zone ont évidemment augmenté, mais pas celles des commerces de l’intégralité de la région du pays d’Aix-en-Provence », dit M. Heyer.

Béatrice Jérôme et Cécile Prudhomme

http://aliceadsl.lemonde.fr/economie/article/2015/09/24/macron-remporte-la-bataille-du-travail-dominical_4769935_3234.html

L’avis de Chien Gue :

« Ouvrir les commerces le dimanche va générer de la croissance, car la consommation va augmenter », semble nous dire Monsieur Macron.
Pour que la consommation augmente, il faudrait plutôt plus de pouvoir d’achat, non ? Avec des salaires bloqués depuis 7 ans, l’affaire semble classée !

Allez, admettons que j’ai encore un pouvoir d’achat digne de ce nom ; personnellement, ce dont j’ai besoin et que je ne peux acheter le dimanche, je l’achète dans la semaine. Donc je ne génèrerai aucune croissance.

Et puis, si les salaires sont doublés le dimanche, le coût supplémentaire de la masse salariale de l’entreprise se répercutera sur le prix des articles (et ce, même en semaine).

Mais vous allez me dire (et c’est même précisé dans l’article) « les cadres » surbookés en semaine...

Bon, là, je pense qu’il est nécessaire de décrocher du discours des experts économistes : l’argent réel représente à peine 5% de l’argent total. L’argent réel, c’est celui disponible instantanément pour consommer. Les 95 % restants sont de l’argent fictif, tels que placements bancaires, actions, plans d’épargne, en bref, tout ce qui compose la bourse.

Donc, pour consommer plus le dimanche, le « riche » Monsieur X, qui vit ric-rac parce qu’il investit trop dans le spéculatif, va vendre des actions.
Mais tout le monde sait que vendre des actions fait chuter la bourse...
Donc pour relancer la consommation, on va engendrer un crash boursier ...
Et qui dit crash boursier, dit faillite des banques ...
Et qui dit faillite des banques, dit sauvetage des banques par l’état ...
Et donc : bloquage des salaires, augmentation des taxes et des impots pour le peuple moyen, réduction des aides sociales pour le peuple précaire, etc, etc ...
Donc en fait, pour sauver la consommation des riches, on va appauvrir les autres !
Monsieur Macron ( je m’en doutais car venant de chez Rothschild), trouvez-vous que vous êtes ...SOCIALISTE ?

Et trois petits plus du bêtisier de l’idée :

- On peut lire : « En revanche, pour ne pas déséquilibrer le petit commerce local, le boulevard Barbès a été retiré du secteur Montmartre, tout comme la place de la République, sortie de la zone Marais qui a été élargie ». Le pauvre Barbès retiré du riche Montmartre, pour ne pas déséquilibrer le petit commerce local, ou pour ne pas mélanger les riches et les pauvres ? Idem pour la place de la république, trop « populaire » sans doute pour continuer à rester dans le célèbre quartier du Marais, malgré son élargissement ?

- Ces zones commerciales ouvertes le dimanche sont des ZTI (zones de tourisme international), et d’ailleurs l’article précise que « 80% de la clientèle du dimanche sera étrangère ». Moi, ça me fait peur ça : car les pays qui se résolvent à axer leur économie sur le « tourisme », ce sont des pays « pauvres ».

- Et la cerise sur le bateau du sacro-saint capitalisme : Monsieur Gilbert Cette grand économiste à la faculté d’extrême droite d’Aix-Marseille, qui ne parle plus de travailleurs, d’humains, mais d’ETPT (équivalent temps plein travaillé) ! Quel joli terme statistique pour remplacer des êtres vivants ...

Aux armes citoyens (dignes de ce nom), formez vos bataillons (pour la révolution) ...
Marchons, marchons ; que le capital impur, abdique : réagissons !

»» http://forget.e-monsite.com/pages/l...
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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