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Les invisibles

Pour nombre d’entre eux, les sans papiers qui affrontent tous les dangers pour venir en Europe ne sont pas des profiteurs.

Ce sont des émigrés de la faim, chassés de leur pays par la misère consécutive aux désordres, aux dérèglements économiques qu’ont provoqué, chez eux, les différents pays d’Europe à la recherche de pétrole, de matière première, de terres agricoles, de main d’œuvre bon marché, de nouveaux débouchés… pour leurs firmes multinationales, ou bien de positions géo-stratégiques dans le cadre d’un nouveau partage du monde.

Qui a commandité les assassinats de Patrice Lumumba, Mehdi Ben Barka, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, le génocide du peuple tutsi au Rawanda, Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, demain Bachar Al-Assad ?…

Les responsabilités que portent les pays occidentaux dans cette situation leur créent des devoirs de réparation. L’aide, l’assistance, la coopération dues à ce titre sont seules de nature à régler, sur le fond, le problème de l’immigration.

Dans le même mouvement, les réfugiés arrivés en Europe ont besoin de toute notre humanité. L’exploitation qu’ils vont subir va se retourner aussi contre les travailleurs français. C’est pourquoi, plutôt que de cultiver des haines, ce sont des solidarités qu’il faut créer pour refuser -ensemble- de nouvelles dégradations des conditions de travail. Les invisibles de l’immigration et les invisibles du chômage n’ont, au final, qu’un seul et même exploiteur, celui qui pille là-bas et licencie ici ; c’est ensemble que tous les invisibles ont tout intérêt à le combattre !

URL de cet article 28939
   
Hélène Berr. Journal. Paris, Tallandier, 2008.
Bernard GENSANE
Sur la couverture, un très beau visage. Des yeux intenses et doux qui vont voir l’horreur de Bergen-Belsen avant de se fermer. Une expression de profonde paix intérieure, de volonté, mais aussi de résignation. Le manuscrit de ce Journal a été retrouvé par la nièce d’Hélène Berr. A l’initiative de Jean Morawiecki, le fiancé d’Hélène, ce document a été remis au mémorial de la Shoah à Paris. Patrick Modiano, qui a écrit une superbe préface à ce texte, s’est dit « frappé par le sens quasi (…)
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« Laissez les chiens de l’empire aboyer, c’est leur travail. Le nôtre, c’est de se battre pour achever la véritable libération de notre peuple »

Hugo Chavez

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