RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Marché de dupes ?

Ce dimanche 5 juillet 2015 sera-t-il une date historique ou un coup d’épée dans l’eau ?

Après des mois de bataille face à la troïka impérialiste, le gouvernement Tsipras s’en remet au peuple grec, en proposant un référendum sur la question suivante  : « Acceptez-vous le projet d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l’Eurogroupe du 25.06.2015 et composé de deux parties, qui constitue leur proposition unifiée ? »

Le gouvernement grec et sa majorité parlementaire Syriza-Anel, appellent à voter « NON » avec l’argument que ce vote NON sera un instrument de pression sur les négociations en cours, du moins qui étaient en cours puisque l’Eurogroupe a décidé de les suspendre en attendant le résultat de cette consultation populaire... et ce à la demande du gouvernement allemand qui espère que la Grèce sortira de la zone euro afin de l’épurer d’un mauvais élément qui refuse de payer ses créanciers, du moins les exigences des créanciers.

En effet, Alexis Tsipras et son ministre de l’économie Yanis Varoufakis (qui a étudié dans les universités anglo-saxonnes) ne refusent pas de payer la dette créée par la bourgeoisie et la classe moyenne aisée grecques, ils refusent les frais inhérents imposés par la BCE et le FMI, donc par la commission européenne et les EU, donc par l’Allemagne et les EU, donc par Goldman-Sachs, la véritable banque mondiale qui réitère dans sa stratégie du chaos pour imposer l’ultralibéralisme.

Le gouvernement grec redoute avant tout, mais sans le dire, une situation à la chilienne de 1974 qui provoqua la mort d’Allende avec un retournement de l’armée et de la police, complétement noyautées par l’extrême-droite, comme ce fût le cas en Grèce en 1967 avec le coup d’état des Colonels sur fond d’anticommunisme. Cette hypothétique ultime solution de l’impérialisme ne doit pas être mise de côté, notamment quand 130 milliards sont en jeu.

La gauche (PCF-PG-CGT) de la drauche française (PS-PRG-EELV-CFDT) appelle à soutenir le gouvernement grec pour infléchir la position extrêmement ferme de l’Eurogroupe, et à manifester dans la rue leur soutien au NON grec et à la coalition Syriza-Anel (l’équivalent d’une coalition impossible, quoi que, entre le FdG et l’UDI) ... ce qui sous-entend qu’autant la gauche de la gauche, que la drauche, que la droite veulent sauver la construction soit-elle impérialiste, antisociale et liberticide... de l’Europe.

Mais dans le même temps, le KKE, le Parti Communiste de Grèce, et le PAME, front syndical lié au KKE et à la FSM, appellent à boycotter ce référendum considéré comme un marché de dupes pour tromper les travailleurs grecs qui devront encore une fois se serrer la ceinture tant financièrement que socialement pour rembourser les dépenses de l’Etat bourgeois.

Le KKE n’a pas une position du NI-NI mais une position du NON-NON, car le 27 juin au Parlement grec il s’est exprimé ainsi : « Non au projet d’accord de l’UE-BCE-FMI et à celui du gouvernement grec » « désengagement de l’UE, abrogation du mémorandum et de toutes ses lois d’application »... il a une position claire et précise sur la question nationale, donc sur le maintien de la souveraineté de la Grèce dans la cacophonie mondiale des impérialismes dominants.

On voit bien qu’une guerre de classes est engagée sur trois fronts entre les ultralibéraux, les réformistes (PPE-PGE-CES) et les véritables communistes (KKE-PCP-FSM-RCC-PRCF...), mais qu’il n’y a qu’une seule barricade où d’un côté les libéraux et réformistes sont alliés malgré leurs divergences sur la nature de cette construction européenne, pour affronter les patriotes communistes opposés à l’Europe impérialiste... la situation ukrainienne avait montré le même schéma tordu sur fond d’opposition à la Russie, tout comme sur la situation en Syrie voire même au Venezuela... « Plutôt l’Europe impérialiste que le retour de l’URSS »

Il est clair que le spectre d’un retour au socialisme réel dans un pays redevenu souverain au cœur de l’impérialisme européen, hante le capitalisme qui redoute encore le soviétisme et la socialisation des moyens de productions et d’échange qui passe par la sortie de l’Europe et de sa monnaie... d’ailleurs les manifestants pro euro à Athènes avait brandit il y a quelques jours « non au stalinisme »..., c’est bien une guerre idéologique sur fond de crise systémique du capitalisme qui est en jeu mais elle est masquée...

Nous apportons toute notre solidarité internationaliste et notre complet soutien politique au KKE, au PAME, et à la classe ouvrière patriote de Grèce dans cette lutte indispensable pour la souveraineté du peuple de Grèce livrée aux charognards impérialistes et à la dictature de la finance.

»» http://joukov.eklablog.com/cahiers-n-217-et-discours-du-kke-a118069398
URL de cet article 28906
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

RÉSISTANCES AU TRAVAIL
Stephen BOUQUIN
Stephen Bouquin (coordination) Louis-Marie Barnier, José Calderón, Pascal Depoorter, Isabelle Farcy, Djordje Kuzmanovic, Emmanuelle Lada, Thomas Rothé, Mélanie Roussel, Bruno Scacciatelli, Paul Stewart Rares sont les romans, même de science-fiction, fondés sur l’invraisemblance. Il en est de même avec les enquêtes en sciences sociales. Il existe néanmoins des vraisemblances négligées. Les résistances au travail en font partie. Le management contemporain a beau exalter l’individualisme, il exige en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Bon, j’imagine que vous ne pouvez tout de même pas tuer vos subordonnés"

seule réponse fournie par les élèves d’une école de commerce de Philadelphie
lorsque le professeur demanda à ses élèves de lui donner un exemple de
comportement repréhensible dans une entreprise.

Cité par Serge Halimi, dans le Monde Diplomatique de février 2005, page 2

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.