Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a donné une interview à la télévision publique grecque - ERT. En voilà les points principaux :
Les Grecs survivront même sans programme* et ils iront voter.
Nous n’abandonnerons pas la démocratie.
Nous ferons notre possible pour parvenir à un accord.
L’objectif de l’autre camp était de nous forcer à adopter toutes leurs conditions, sans négociation possible.
Je suis sûr qu’ils ne nous forceront pas à sortir de l’euro parce que cela coûterait trop cher. Leur objectif était de mettre fin à l’espoir qu’il pourrait y avoir une politique différente en Europe.
Ils nous ont donné un ultimatum de 48 heures, cela nous oblige à demander son avis au peuple. C’est la population qui doit décider.
Leur décision d’empêcher le référendum en interrompant brutalement le programme sera inscrite dans les pages sombres de l’histoire.
Le référendum est la poursuite des négociations à un autre niveau.
Nous attendons surtout des dirigeants européens qu’ils respectent le droit démocratique du peuple de voter.
Le FMI n’a pas fourni de liquidités à la Grèce depuis l’été 2014, mais il veut qu’on lui rendre tout l’argent.
C’est au peuple grec de décider s’il veut un président humilié. Il y a beaucoup de présidents humiliés dans le monde, mais je ne veux pas en être un de mon fait.
Les créanciers battront en retraite si le peuple l’exige avec force.
Note :
*Programme d’« aide » financière
Traduction : Dominique Muselet