Un ultimatum en bonne et due forme donné à la Grèce... en guise de dialogue !...
Elle aurait jusqu’à vendredi pour revenir sur les promesses électorales tenues par le premier ministre et camarade Alexis Tsipras lors de la campagne électorale, et à l’ordre de s’engager prestement, en revenant fissa dans le droit chemin, c-à-d, d’accepter sans condition les diktats de la Troïka !... C’est dire si la conception de l’UE pour la "chose" démocratique est tout à fait secondaire.
L’UE (l’Eurogroupe) via les dix-neuf ministres des Finances de la zone euro plus la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI, le bras armé des Etats-Unis, sous influence du clergé et des "intransigeants néocons-néolibéraux"), ont sommé la Grèce de Tsipras, d’obtempéré dare-dare, et d’accepter sans condition « ...pour accepter la prolongation du « programme » (ou « mémorandum ») actuel qui (soi-disant) lui assurerait un financement (7 milliards d’euros) dont elle a besoin pour faire face à ses échéances en échange de nouvelles coupes budgétaires et de hausses d’impôts... Ben, voyons ! » Sinon, elle devra se débrouiller seule !
Les Européens, toutes tendances politiques confondues (bonjour la solidarité de classes !) Et ces messieurs-dames les dirigeant(e)s européens campent (ça fait penser à une guerre, non ?) sur une ligne dure face à Syriza, le parti de gauche radicale grand vainqueur des élections du 25 janvier...
« ... Le gouvernement dirigé par Alexis Tsípras ne s’attendait sans doute pas à se retrouver ainsi totalement isolé. Il faut dire qu’il n’entend pas céder d’un iota sur son programme électoral, qui exclut non seulement tout nouveau sacrifice pour sa population, mais prévoit un plan de relance estimé à environ 12 milliards d’euros. ... », écrit le correspondant du quotidien « Libération » à Bruxelles (J. Quatremer). Même les Etats-Unis (par la voix du président Obama) exhorte l’UE de lâcher du leste..., prônant UNE RELANCE ECONOMIQUE ! (en Grèce), ce qui relancerait à la fois, la consommation dans la zone euro, * et ferait grimper (mécaniquement) le PIB étasunien (puisque l’Europe est l’un des principaux clients des exportations de produits « made in USA ») ! C’est dire si la Grèce est isolée sur la scène internationale !... Le Président Russe, Poutine, , invite même la Grèce, à venir se joindre à la Russie et la Chine... très certainement, suite à l’isolement de la Grèce en Europe ?!
* décidément les Etats-Unis font (et feront tout) pour soumettre les dirigeants européens, en les maintenant par tous les moyens (y compris la guerre, cette potion n’est jamais exclue) dans son giron ! (la Grèce est un exemple parmi tant d’autres...)
Les menaces pleuvent de tous côtés..., et les "partenaires" européens s’en donne à cœur joie !
Haro sur la Grèce, n’est-ce pas Mrs et Mme : le marteleur menaçant Dijsselboem, l’inénarrable faux-cul Moscovici, l’intransigeant "responsable" Schäuble, (grand ordonnateur de l’Ordolibéralisme allemand (héritier et continuateur discipliné de l’Ordnungspolitik et Prozesspolitik, si chers à Adenauer, ainsi que du programme « Grundsatzprogramm der Sozialdemokratischen Partei Deutschlands » de la sociale-démocratie allemande dont Schröder fut un zélé membre), madame la chancelière Merkel et le social-libéral Hollande...
Et deux fois plutôt qu’une !, des fois que ça donnerait des idées aux (autres) peuples européens (cette stratégie vise tout particulièrement l’Espagne et le PODEMOS).
L’économiste et ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, sillonne en tout sens l’Europe, dans l’espoir d’obtenir une adhésion (ou du moins une écoute attentive) aux doléances de son pays... mais en vain, car jusqu’à présent, il n’a obtenu, qu’ultimatum, menaces, et bras de fer...voilà ce qu’écrit le correspondant cité plus haut : « ... Mais la zone euro a refusé de donner du temps au temps. L’Eurogroupe a exigé, dès le début de la réunion, la prolongation du programme en cours (ce qui aurait dû être fait depuis l’automne dernier), qui arrive à échéance à la fin du mois, avant de poursuivre les discussions. Le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselboem, a martelé, lors de la conférence de presse finale, que « le gouvernement grec doit s’engager sur le fait qu’il accepte les principaux éléments du programme ». « Il n’y a pas d’alternative (ça ne vous rappelle rien ?) à la prolongation du programme », a renchéri le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, ce qui donnerait « du temps pour faire évoluer les choses, pour construire un nouveau contrat ». Une exigence aussitôt rejetée par Yanis Varoufakis qui l’a jugé « absurde » et « inacceptable ». La réunion s’est arrêtée là. ... »
Mais le plus cocasse dans l’affaire, c’est que la France et l’Allemagne rechignent à payer leur propre dette !
Et le bal des faux-cul se poursuit, mais avec d’autres protagonistes (plus on est de fous, plus on rigole !) : ... « Ce n’est pas une question de négociations, mais plutôt de savoir ce que la Grèce veut vraiment », a ainsi expliqué à son arrivée à Bruxelles, Wolfgang Schäuble, le grand argentier allemand, qui a par ailleurs dénoncé « l’irresponsabilité » du nouveau gouvernement grec. Athènes n’a mis « aucune proposition concrète sur la table », a confirmé son homologue autrichien, Hans Jörg Schelling. ...
Il s’agit bien de choix politiques (comme se tue à le répéter depuis le début, les nouveaux dirigeants grec), de choix économiques, et disons le plus clairement de choix idéologiques !
et ce correspondant s’interroge sur « ... on peut s’interroger sur la marge de manœuvre dont disposent les pays qui doivent faire ratifier toute modification du programme grec par leur Parlement national. ... »
Hé oui !, c’est aussi ça l’Europe, des peuples et des constitutions différentes (voire divergentes), même si au-dessus plane la menace de la Constitution européenne (concoctée et imposée aux peuples européen par les membres de l’UE) néolibérale, non-négociable et de surcroît anti-démocratique ! Tout pour déplaire...
Ce grand marchandage, sous nos yeux, et alors que beaucoup d’européen(ne)s soutiennent (activement ou non) le camp grec, le peuple grec, qui a déjà tant souffert des diktats de la Troïka et qui rend (enfin) espoir aux peuples européens. Nous sommes grec ! (et deux fois plutôt qu’une...) sergio