Il s’inscrit à la faculté de droit d’Aix-en-Provence mais abandonne ses études pour aller travailler comme ouvrier agicole avec Kateb Yacine en Camargue.
Pendant la Guerre d’Algérie, Malek Haddad collabore à plusieurs revues parmi lesquelles Entretiens, Progrès, Confluents, Les Lettres françaises.
Après 1962, il s’installe à Constantine, collabore à l’hebdomadaire Atlas et à la revue Novembre, et il dirige la page culturelle d’An Nasr qui paraît alors en langue française. Chargé de la direction de la Culture au ministère de l’Information de 1968 à 1972, il fonde la revue littéraire Promesses. Il est nommé en 1974 secrétaire de l’Union des écrivains algériens.
Malek Haddad décède d’un cancer en 1978 à Alger.
Après le retour à la terre natale et la fin de l’exil, Malek se trouve face au chômage et au despotisme. Ce qu’il exprime dans le poème “ Début d’exil : il pleut ” :
Ombre du col relevé
J’ai seize ans quand il pleut
La ville a peur des étrangers
Elle aime bien ses habitudes
Je marche
Je traîne
J’ai ma lettre à chanter
Je suis un continent qui rêve à la dérive...
Je suis le voyageur aux étapes baroques
Du jardin qui sourit
Au grenier qui médite
Je me monte en ménage un peu tous les deux mois.
Il pleut
La ville a peur des étrangers
Elle aime bien ses habitudes […]
(Écoute et je t’appelle, 1961).
De lui, voici peut-être les vers que je préfère . Nougaro aurait pu les chanter :
Je n’ai que des chansons
Pour celui qu’on enchaîne
Pour la main qu’on refuse
Pour le jour qu’on accuse
Je n’ai que des chansons
Pour les blés qu’on piétine
Pour la nuit qu’on malmène
Pour la colombe en deuil
Sur l’olivier brûlé
Mais je sais qu’un refrain
Ça peut faire du bien
Donne-moi ta main
Viens ...