Yoani Sanchez, un personnage qui se présente comme une cyberdissidente cubaine, mais qui en réalité est une contre révolutionnaire au Service de la CIA et à laquelle les médias occidentaux donnent une large couverture et appui vient de se voir accorder une bourse dont nous donne des détails dans un article notre confrère Jean Guy Allard.
Ses liens avec la CIA datent de son exil en Suisse où elle a non seulement mangé du gruyère, mais où elle a aussi eu sa première affaire avec l’intelligence yankee. Maintenant, après plusieurs années d’activité contrerévolutionnaire à Cuba qui lui a rapporté de grosses sommes, Yoani Sánchez se voit accorder de la part de Yahoo une bourse de 60 000 dollars pour se perfectionner à l’université de Georgetown, alma mater d’une vaste collection d’éminences de l’intelligence étasunienne.
L’École du Service Extérieur et son Institut pour l’Étude de la Diplomatie, appartenant à cette université ont annoncé la nouvelle, en précisant que « la jeune cubaine » qui fêtera sous peu 40 ans, fera des études de journalisme numérique durant cette année scolaire 2014-2015. La bourse comprend la somme de 60,000 dollars pour couvrir les frais d’hébergement, ainsi que les coûts des livres et du matériel, plus 5000 dollars supplémentaires destinés aux frais de voyage.
Le roi Philippe de Bourbon et l’ex président Bill Clinton ont étudié à Georgetown. D’autres chefs d’État et monarques font partie des différentes promotions de cette institution. Les ex secrétaires d’État étasuniens, Madeleine Albright, Henry Kissinger et Alexander Haig ont été des professeurs de ce centre de hautes études.
Dans la longue liste de célébrités ayant étudié ou enseigné dans cette université figurent aussi, Ron Hubbard, le fondateur de l’Eglise de la Scientologie, très controversée, Edgar Hoover, chef inquisiteur du FBI et Jack Abramoff, un avocat corrompu qui a terminé derrière les barreaux.
Parmi les « célébrités » de l’Amérique Latine se trouvent l’ex présidente costaricienne Laura Chinchilla et le président salvadorien Alfredo Cristiani, impliqué dans le massacre de 6 Jésuites à San Salvador, le 6 novembre 1989.
Une chose très intéressante : plusieurs directeurs de l’Agence Centrale d’Intelligence des États-Unis, la CIA se sont formés à cette université. Parmi eux, George Tenet, à l’origine de l’agression criminelle contre l’Irak ; Robert Gates, vieil agent, le favori de George Bush fils et David Petraeus qui a été qualifié par James Petras d’agent israélien. Mais sans doute le pire de ces grands chefs de l’intelligence impériale étant passé par ce centre de hautes études est Allen Dulles qui en plus d’avoir conçu, organisé et déclenché le coup d’État contre le gouvernement de Jacobo Arbenz au Guatemala, en 1954, a multiplié les agressions contre la jeune Révolution cubaine. Il a été accusé d’avoir ordonné la destruction du bateau français La Coubre au port de La Havane, attentat qui a fait une centaine de morts. C’est lui qui, aux cotés de Richard Nixon a inventé l’Opération 40, pour laquelle ont été convoqués 40 agents et sicaires dont Luis Posada Carriles et Orlando Bosch. Cette opération a précédée l’invasion de la Baie des Cochons.
La décision de l’École du Service Extérieur et son Institut pour l’étude de la Diplomatie, de parrainer la protégée de Yahoo, sans lui demander, comme l’exige le règlement , de passer un concours ne doit donc surprendre personne.
Un bref examen des caractéristiques des boursiers Yahoo qui ont précédé Yoani permet de constater que cette « prestigieuse » institution sent la CIA, ce qu’elle ne cache pas d’ailleurs. Dans son dépliant publicitaire, elle annonce ouvertement sa collaboration avec des organismes et institutions du gouvernement des États-Unis dont la CIA.
La française Séverine Arsène boursière de Yahoo en 2011-2012 est une experte en manipulation des réseaux. Sa spécialité est la Chine. Durant son séjour à Georgetown “elle a centré son attention sur les réseaux sociaux comme outils pour la diffusion de messages”.
Une autre française, Francesca Musiani qui y a étudié durant l’année scolaire 2012-2013, a collaboré avec Human Rights Watch (HRW), organisation identifiée fréquemment avec l’intelligence étasunienne.
Le Russe Evgeny Morozov, boursier de Yahoo en 2009-2010 a travaillé avec l’Open Society Foundation, du grand magnat George Soros.
Han-teng Liao a une Licence en Ingénierie Electrique et Langues et Littératures étrangères, il a une maitrise en journalisme et une autre en Sciences de l’Informatique. Il a travaillé durant des années à l’Université Nationale de... Taïwan.
Ce n’est pas sans fierté que cette institution se vante de ses nombreux collaborateurs en provenance du Département d’État des États-Unis, de l’USAID, l’Agence étasunienne pour le Développement international, l’Agence d’Information des États-Unis et l’Agence Centrale d’Intelligence.
En septembre 2013, la directrice exécutive de Yahoo, Marissa Mayer, a avoué que sa plus grande crainte était de terminer en prison, si elle ne collaborait pas avec les agences nationales d’intelligence.
Des documents fournis par l’ex consultant de la CIA, Edward Snowden, ont démontré plus tard, les liens entre les entreprises internet, telles que Yahoo, Google, Microsoft et Facebook et les programmes d’espionnage des États-Unis.
D’autre part, les tentatives successives des organes d’intelligence des États-Unis pour utiliser des réseaux sociaux, notamment à Cuba, à des fins de propagande subversive, ont été révélées récemment.
La trajectoire de cette Cubaine comme agent de la CIA est connue : elle date de l’époque où l’agent du BND allemand, Volker Pellet, qui était conseiller de Sécurité au département 211 du Budeskanzleramt, le ministère des Affaires étrangères, l’a recruté durant l’étape de son exil doré en Suisse.
Yoani Sánchez est d’ores et déjà à Washington où mardi a eu lieu la cérémonie de remise officielle de la bourse. Durant son séjour dans la capitale yankee, non seulement elle aura la possibilité d’élargir ses liens avec l’intelligence impériale, elle pourra resserrer ses relations au sein du Capitole, surtout avec les congressistes qui font ses éloges.