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L’immobilisme s’est mis en marche

Avant l'enterrement de la Ve et le prochain passage à la VIe République, un petit retour à la IVe s'impose sous la forme d'une citation d'un Président du conseil, Henri Queuille, qui disait que l'immobilisme est en marche et que rien ne saurait l'arrêter, mais aussi : « Il n'est point de problème qu'une absence de solution ne puisse résoudre »

Car il reste à expliquer le peu d’adhésion électorale populaire : échec différentiel à la présidentielle (16% à Le Pen), même si nous nous voulûmes satisfait du « score à deux chiffres » de notre candidat, échec absolu aux législatives (le groupe GDR a pu atteindre le quota parce qu’après tractations le PS nous a refilé un des siens), échec absolu aux municipales, échec absolu aux européennes.

Sur ce fond, les journées de La Rochelle du PS sont pour nous un non-événement.

Comme les socialistes, fussent-ils « nombre de socialistes » (L’Humanité.fr), se rangeront sous la bannière hollandaise quoi qu’il arrive, on voit d’ici les perspectives qui sont ouvertes par l’attente de quelque chose de ce côté-là.

Présentons au peuple une position de classe si nous en sommes encore capables au lieu de nous accrocher à leurs basques et nous verrions bien ce qu’ils en feraient.

Tout le reste n’est qu’illusion destinée à maintenir en survie artificielle une malade, la gauche, en état végétatif devenu chronique.

Je lis dans un commentaire sous un article relatif à ces journées que l’objectif des vrais communistes doit être le partage des richesses. Intéressant car cela correspond d’assez près à l’état théorique général.

Il s’agit en fait d’un bien piètre idéal que de vouloir partager le gâteau sans vouloir tenir compte de la façon dont il a été fabriqué : en fait, c’est un appel à la collaboration de classe la plus plate ; mais il faut constater d’une part que ce fut pendant longtemps notre mot d’ordre au moins tacite et craindre d’autre part que ce soit là l’horizon toujours renouvelé, – et pour cause ! de bon nombre de ceux qui se pensent communistes aujourd’hui.

Fait aggravant : ce genre de revendication traîne sur son dos comme la tunique de Nessus le soutien à l’impérialisme (national, européen, atlantiste) qui permet justement la production de la richesse en question, qu’elle soit partagée ou non entre les Français.

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« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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Le Capital a horreur de l’absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire ; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime.

Karl Marx, Le Capital, chapitre 22

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