RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Procès en appel de Mohamed : est-ce un crime de soutenir la Palestine ?

Dimanche 13 juillet 2014. L’offensive de l’armée israélienne dure depuis près d’une semaine. Des milliers de manifestants défilent à Paris pour dénoncer l’horreur dans laquelle sont plongés les habitants de Gaza, en plein mois de Ramadan. Parmi les personnes qui défilent, se trouvent Mohamed S., manutentionnaire de 23 ans, et son frère cadet. Ils font partie de ces millions de personnes, qui de Sydney à Londres, refusent de laisser la population de Gaza souffrir en silence.

Le cortège arrivé à destination, la dispersion des manifestants se fait dans le calme, sous la pluie fine qui tombe alors sur Paris. Alors que les deux frères se trouvent déjà loin du point d’arrivée du défilé, ils sont soumis à un contrôle d’identité « musclé » à Barbès. Motif invoqué ? Les keffiehs qu’ils portent et qui dissimuleraient une partie des traits de leurs visages. Renaud, un de leurs amis qui les accompagnait, n’a pour sa part fait l’objet d’aucune vérification d’identité.

« Tu n’as rien à faire en France. Va en Palestine si tu veux te battre pour la Palestine » déclare à Mohamed l’un des policiers. Lui et ses collègues le plaquent au sol, et lui assènent coups de pied et coups de poings.

Deux jours plus tard, c’est pourtant Mohamed, le visage encore tuméfié, qui est présenté devant le juge, pour « violences sur agent dépositaire de l’autorité publique ». Une plainte purement défensive, dont les policiers sont coutumiers lorsqu’ils savent avoir fait un usage disproportionné de la force.

Pour triste qu’elle soit, l’affaire aurait pu en rester là. Mais la présidente du tribunal en avait décidé autrement. Après s’être moquée de son nom patronymique et avoir qualifié d’ « accoutrement » la djellaba que portait Mohamed au moment de son interpellation, la magistrate n’a semble-t-il accordé de crédit qu’à la version des policiers, qui n’avaient pourtant pas jugé utile de se déplacer à l’audience.

La peine prononcée achève de plonger Mohamed et sa famille en plein cauchemar : 4 mois de prison ferme, avec mise en mandat de dépôt (détention immédiate). Un appel ayant été interjeté contre cette décision, une nouvelle audience aura lieu devant la Cour d’appel de Paris, ce jeudi 7 aout 2014. Mohamed aura alors déjà passé 25 nuits incarcéré.

Aussi bien les circonstances de l’interpellation, le déroulé de l’audience, que la décision rendue, ont suscité la consternation et choqué les personnes qui ont eu connaissance du calvaire enduré par Mohamed. Une affaire qui a interpelé toutes les femmes et tous les hommes attachés à la liberté fondamentale que constitue le droit de manifester. Le droit d’exprimer publiquement et pacifiquement son opinion.

Aussi, à la veille du nouveau procès, nous serons nombreux à venir soutenir Mohamed. A attendre qu’il ne soit jugé que sur la base des éléments qui le concernent en propre, lui et lui seul.

De nombreux regards seront tournés vers la décision à venir. Compte tenu des éléments du dossier, la relaxe est tout à fait justifiée. Elle serait en outre la seule décision à même de restaurer une certaine sérénité, pourtant nécessaire au climat politique actuel.

Si tel n’était pas le cas, le droit fondamental de manifester serait à coup sûr menacé. Beaucoup de citoyens de ce pays se poseront alors immanquablement la question : est-ce un crime de soutenir la Palestine ?

Liberté pour Mohamed !

Collectif Liberté pour Mohamed
Contact : temoignages.manif@gmail.com

»» http://www.ism-france.org/communiques/Proces-en-appel-de-Mohamed-est-c...
URL de cet article 26510
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Maxime Vivas : le gai Huron du Lauragais
Bernard GENSANE
C’est sûrement parce qu’il est enraciné dans les monts du Lauragais que Maxime Vivas a pu nous livrer avec ce roman une nouvelle version de l’ébahissement du Candide face aux techniques asservissantes censées libérer les humains. Soit, donc, un Huron né à des milliers de kilomètres de l’Hexagone, sur l’àŽle Motapa, d’une mère motapienne et d’un père parisien. A l’âge de 25 ans, ce narrateur décide de voir Paris. Motapa est une île de paix, de sagesse, de tranquillité. La lave de son volcan charrie (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Quand je donne à manger aux pauvres, ils disent que je suis un Saint. Quand je demande pourquoi les pauvres sont pauvres, ils disent que je suis un communiste.

Dom Helder Camara

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.