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Chine : les logiciels étrangers dans la tourmente

« Le gouvernement craignant pour la sécurité de l’information pourrait réduire la part de marché des entreprises de logiciels étrangers dans les marchés publics, une source très importante de profit pour des géants mondiaux comme Microsoft, Adobe et Oracle », ont déclaré lundi des analystes.

Leurs remarques ont suivi un rapport du China Securities Journal, citant plusieurs sources anonymes, concernant la décision du pays d’exclure la présence de logiciels Microsoft dans les bureaux de certains organismes gouvernementaux.

Pour la société américaine, ce rapport est "complètement faux" : « Nous avons contacté le ministère des Finances, l’organe directeur de projets de marchés publics. Ils n’étaient pas au courant de cette décision », a expliqué à China Daily, un responsable de Microsoft, sous le couvert de l’anonymat. Ajoutant que la compagnie travaillait en étroite collaboration avec le gouvernement chinois pour protéger ses activités dans le secteur. Lundi soir, Microsoft Office était toujours en vente sur le site de la centrale d’achat du gouvernement central.
« Mais les logiciels étrangers connaissent une pression croissante pour obtenir leurs accréditations du gouvernement, alors que les acteurs locaux se sont mis à conquérir des parts de marché sur le long terme », ont déclaré les initiés de l’industrie numérique. « Cet incident montre la préoccupation croissante du gouvernement chinois concernant la sécurité de l’information, à la fois dans l’infrastructure et les applications, compte tenu notamment des cyberattaques fréquentes », a déclaré Charlie Dai, analyste conseil chez Forrester Research. . « Je ne pense pas que tout logiciel local puisse facilement remplacer Microsoft Office parce que le logiciel a été étroitement intégré dans de nombreuses applications et dans des processus d’affaires des autorités et des entreprises étatiques », a confié Charlie Dai. « Mais de plus en plus d’organisations publiques -y compris les entreprises d’Etat, les gouvernements, les services publics d’électricité, les soins de santé et les institutions financières- pourraient se tourner vers des produits et services domestiques, », a fait observer Dai.

Kingsoft, la société de logiciels basée à Beijing, lorgne depuis longtemps sur les parts de marché de Microsoft dans le pays. Le développeur de WPS, un équivalent local de Microsoft Office, l’un des produits logiciels de bureautique les plus populaires en Chine, espère cette année vendre plus de 70% de ses applications de bureau via les offres d’achat de l’Etat. La firme chinoise a vendu deux tiers de ses produits WPS au gouvernement en 2013.

Beijing a accéléré le processus pour évincer les produits informatiques made in USA des industries et des organisations clés depuis les révélations de Snowden sur les activités de piratage de la NSA et les accusations de cyber espionnage portées en mai dernier par le gouvernement américain contre cinq responsables militaires chinois. Réfutant ces accusations, les jours suivants, la Chine avait annoncé une interdiction de Windows 8 dans l’accès aux marchés publics en raison de failles de sécurité.

(Article repris par Valet Matti)
(Source : le Quotidien du Peuple en ligne du 01.07.2014)

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Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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