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L’immonde du travail

Le monde est bien conçu : après avoir "étudé" les coûts de la vie et l’inflation galopante, j’en ai conclu que lorsque je mourrai, je serai de toute manière trop pauvre pour vivre. 

Ce qui se nomme de la planification organisationnelle des sociétés.

 

GP

Avant, ils disaient que le travail n’a jamais fait mourir personne. Maintenant il est en train de faire mourir tout le monde. Étant donné que tout le monde a la langue dans sa poche, qu’il est étranglé du mimétisme de ladite "évolution", cambré et en apparence heureux de participer au grand défilé de têtes enflés du vide des sociétés – meneurs de claques et automates élus –, la parole est au suivant. Comme dirait Sieur Proust : après que le premier eusse mourut [ “ ? ”, NDLR].

Le travail c’est comme l’armée : tu trouves un imbécile placide, religieusement "paysagiste" de son pays, qui fait l’amour à son drapeau et qui l’accroche à la sortie de sa maison... Quand il en a une. Il n’y a pas de drapeaux dans les bidonvilles. On utilise les manches pour chauffer et la bouse de vache. Ailleurs, ça gaze.

Le plus grand plaisir du travail est d’en sortir. Et vivant... Parce qu’une fois "mourut", t’as ta pension qui s’en ira fabriquer des douilles de balles.

Bon ! Passons au bureau : moi y en a vouloir des soûls... 

Dans le domaine de la santé, l’autre jour, une dame à bout de force, pour se requinquer, se mit à voler des médicaments pour persévérer dans sa belle carrière, élever ses enfants, mais surtout être "heureuse". Qui donc peut-être malheureux dans cette charmante et délirante parades de rameurs acculés à l’austérité ? Avant, quand un galérien souffrait du corps, épuisé, on le fouettait. Maintenant, il se fouette en dedans avec les restes des outils pour "guérir les malades". Avec les mêmes outils... Alors, comment distinguer un malade d’un travailleur ? L’un fait semblant de ne pas l’être...

La joufflue tomate du frère Armand 

J’avais 14 ans et j’avais fait un sale coup : j’étais allé frapper à la porte de l’école des Frères du Sacré Coeur pour les réveiller. À 21h00... C’est en cognant dans la porte que je vis la tête du directeur de l’école, soutané, me faire signe : À demain. C’est difficile de dormir sur ses deux oreilles sauf si on a un lit placé dans un espace de 33 cm avec deux oreillers au mur...

Nous étions tellement pauvres : pas de Facebook pour cracher sur le gros bonhomme noir, en robe... Et enrobé...

***

Bureau.

Il sort sa strap pour châtiment corporel. Sorte de bande en cuir Made in Vache et non In China. 10 coups. À mesure que ma main rougie, son teint rougit. Il s’écarlate tellement que je finis par penser qu’il s’accorde un plaisir inconscient qui frôle les états de grâce du célèbre Marquis de Sade.

Mais je ne lâche pas des yeux. J’ai peur que son visage éclate. Boum ! Du sang partout sur les murs. Un frère éclaboussé... Les murs deviendront des toiles célèbres.

Les artisans de la morale 

Le fanatisme, tout comme la foi religieuse, est pour Nietzsche un aveu de faiblesse chez tous ceux qui y adhèrent. En qualité de représentant de l’humanité, l’homme est bien plus ce qu’il est dans la création que dans l’obéissance. Nietzsche  

Chacun ses vaches et les états seront bien gardés... Les nouveaux prêtres de la religion du matérialisme sont inconscients de tout ce qu’ils "dirigent" et de tout les soubassements psychopathologiques de leurs rôles de moralisateurs face à un monde en déconfiture de totalitarisme et de fascisme souterrain. Tant et tant que l’Histoire, vue à la loupe, pourrait aisément démontrer que les "meilleurs" de ce monde ont fait plus de ravages que le petit rameur vitement jeté à la mer par manque de VOLONTÉ.

Les dépossédés, une fois dépossédés de leur bateau, ne peuvent aller pêcher. Ils deviennent rameur par obligation. Peu importe les titre et les sous-titres que l’orgueil et la vanité avalent goulûment. Et qui a le bateau a les poissons...

La Terre est devenue un lupanar mondialiste. Pour vivre, il faut se vendre. La cravache est une privation d’emploi et une transmission vers le travailleur de sa culpabilité de "son" chômage.

Comprenons que les corporations, visibles et invisibles, ont mainmise sur les pays, et les élus, religieusement pieux, s’évertuent dans leur ignorance à accepter leur perte de pouvoir. Leur perte de pouvoir, on s’en fout, car c’est nous qui perdons au jeu de l’austérité "nécessaire".

Ce sont de ces faux Christ qui multiplient les dettes pour nous faire marcher sur l’eau. Et aux noces des canots, ne manquez pas le bateau : soyons tous vertueux et kapos.

Les États ont toujours une livraison d’armes et de fouets pour les brutes et les éponges à propagandes déguisées.

Soyons fiers de participer à déconstruction du monde ! Bref, sans trop le savoir, à la nôtre, un par un, mais en groupes.

Quelle belle trouvaille ! Diviser pour rayer...

Gaëtan Pelletier

11 mai 2014

 

 

 

 

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