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Poésie et exil (25)

« Je suis né sous les signes jumeaux du voyage et de la mort », disait Jules Supervielle.

Né en 1884 à Montevideo en Uruguay dans une famille basque, Supervielle alternera toute sa vie les séjours entre la France et son pays d’origine.

Peu après sa naissance, ses parents lui font faire une première traversée de l’océan pour le présenter à sa famille restée au pays. Ses parents meurent accidentellement à Oloron-Sainte-Marie, dans des circonstances imprécises. Il est recueilli pendant quelques années par sa grand-mère maternelle, puis par son oncle Bernard qui l’emmène à Montevideo et le considérera comme son propre fils.

À l’âge de neuf ans, il apprend par hasard qu’il n’est que le fils adoptif de ses oncle et tante. Cette révélation aura sur son psychisme de profondes répercussions. Il a peur de se regarder dans la glace, croyant ne voir que l’image de son double.

Supervielle est mort à Paris en 1960.

Adieu à l’estancia

Adieu, chardons fleuris, azur frais des pampas,
Bois lointains que l’aurore inondait d’espérance,
Et familier jardin où tout sera silence,
Jardin des souvenirs et des blonds mimosas !
Adieu, ma meule d’or comme une grappe mûre
Que le bœuf sous le joug, regarde tout rêveur,
Chaumine qui t’ouvrais, l’été, fraîche et obscure,
Et qui pendant l’hiver es chaude comme un cœur !
Mes chers eucalyptus, il est tard, je vous quitte,
Adieu, mes vieux amis au feuillage profond,
Vous, le parfum léger et l’âme de ce site,
Je vous laisse mon rêve épars sur votre front…

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Contrairement à Zola qui s’imposait des efforts cognitifs démentiels dans la préparation de ses romans, Pierre Lemaitre n’est pas un adepte compulsif de la consultation d’internet. Si ses oeuvres nous donnent un rendu de la société aussi saisissant c’est que, chez lui, le vraisemblable est plus puissant que le vrai. Comme aurait dit Flaubert, il ne s’écrit pas, pas plus qu’il n’écrit la société. Mais si on ne voit pas, à proprement parler, la société, on la sent partout. A l’heure ou de (…)
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Le déficit de l’Etat était l’objet même de spéculations. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or chaque emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans des conditions toujours plus défavorables.

Karl Marx
La lutte des classes en France. 1850

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