RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Ne pas bouger est un bon moyen pour se faire promener...

Je sais pourquoi je marcherai le samedi 12 avril

Illustration : "Godasses" www.sebastiendurante.com

Je sais les journées de travail, et les fins de mois impossibles.
Je sais les traits tirés du soir dans les interminables transports en commun.
Et ceux du matin encore fripés par les trop courtes nuits.
Je sais les soucis pour l’avenir des gosses. Et que tant que va la santé, tout va, – soi-disant.
Et comment voulez-vous qu’elle aille, dans de telles conditions !
Ce que je ne savais pas, c’est que bénéficiant du SMIC, j’allais être gratifié de l’équivalent de la moitié d’un treizième mois.
Et encore, ce n’est pas mon salaire brut qui est augmenté, mais par une de ces jongleries qui consiste à prendre dans une poche des travailleurs pour verser dans l’autre, c’est le salaire net qui est en cause. Thierry Le Paon, de la CGT, l’explique très bien.

Ce que je ne savais pas, je l’ai entendu ce matin au poste en me brossant les dents, c’est que l’Université crie sa misère à cause de la LRU de Mme Pécresse, que Mme Fioraso a conservée et dont elle a même amplifié les effets.

Ce que je ne savais pas, c’est que mon gosse ne va pas à l’école demain jeudi. Sa maîtresse, une très bonne maîtresse qui lui apprend plein de choses que j’apprends aussi, était furieuse : elle fait une formation, ce qui était donc prévu depuis longtemps par l’Administration, mais demain, elle n’aura pas de remplaçant.

Et l’on nous bassine avec les rythmes scolaires !

Ce que je savais pas, parce que cela est moins intéressant que les bonnets rouges, c’est que le samedi 12 avril à 14 heures, de la place de la Nation République, partira une marche pour protester contre l’austérité. C’est un camarade qui est au PG ou au PCF, enfin du Front de gauche, qui me l’a appris.

Ce que je sais maintenant, c’est que samedi je le retrouverai dans la rue, avec de nombreux autres et que nous crieront notre colère et notre détermination pour que notre politique soit mise en œuvre.

URL de cet article 25112
   
L’Âge du capitalisme de surveillance
Shoshana Zuboff
« Révolutionnaire, magistral, alarmant, alarmiste, déraisonnable... Inratable. » The Financial Times Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes… jusqu’à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place – à des (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Il faut s’endurcir, mais sans jamais se départir de sa tendresse.

Ernesto "Che" Guevara

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.