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Ne pas bouger est un bon moyen pour se faire promener...

Je sais pourquoi je marcherai le samedi 12 avril

Illustration : "Godasses" www.sebastiendurante.com

Je sais les journées de travail, et les fins de mois impossibles.
Je sais les traits tirés du soir dans les interminables transports en commun.
Et ceux du matin encore fripés par les trop courtes nuits.
Je sais les soucis pour l’avenir des gosses. Et que tant que va la santé, tout va, – soi-disant.
Et comment voulez-vous qu’elle aille, dans de telles conditions !
Ce que je ne savais pas, c’est que bénéficiant du SMIC, j’allais être gratifié de l’équivalent de la moitié d’un treizième mois.
Et encore, ce n’est pas mon salaire brut qui est augmenté, mais par une de ces jongleries qui consiste à prendre dans une poche des travailleurs pour verser dans l’autre, c’est le salaire net qui est en cause. Thierry Le Paon, de la CGT, l’explique très bien.

Ce que je ne savais pas, je l’ai entendu ce matin au poste en me brossant les dents, c’est que l’Université crie sa misère à cause de la LRU de Mme Pécresse, que Mme Fioraso a conservée et dont elle a même amplifié les effets.

Ce que je ne savais pas, c’est que mon gosse ne va pas à l’école demain jeudi. Sa maîtresse, une très bonne maîtresse qui lui apprend plein de choses que j’apprends aussi, était furieuse : elle fait une formation, ce qui était donc prévu depuis longtemps par l’Administration, mais demain, elle n’aura pas de remplaçant.

Et l’on nous bassine avec les rythmes scolaires !

Ce que je savais pas, parce que cela est moins intéressant que les bonnets rouges, c’est que le samedi 12 avril à 14 heures, de la place de la Nation République, partira une marche pour protester contre l’austérité. C’est un camarade qui est au PG ou au PCF, enfin du Front de gauche, qui me l’a appris.

Ce que je sais maintenant, c’est que samedi je le retrouverai dans la rue, avec de nombreux autres et que nous crieront notre colère et notre détermination pour que notre politique soit mise en œuvre.

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Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
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"cette cloture a été placée pour votre protection. Ne vous en approchez pas, ne tentez pas de la traverser ou nous vous tirerons dessus".

panneau (en anglais) accroché sur une cloture de fils de fer barbelés qui entoure la ville d’Abu Hishma (Irak)

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