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Scéne de fascisme ordinaire au Venezuela

Ceux qui nient aujourd’hui la dominante fasciste de l’insurrection au Venezuela ou tentent de la minimiser, sont dangereux, et coupables de non assistance à humanité en danger.

Voici une scène de fascisme ordinaire, une traduction libre du récit fait par la maman qui en fut la protagoniste, elle s’appelle Luanda Barrios et dirige le programme « Somos Creadores » de Alba Ciudad. Mercredi, elle tentait de traverser la Place Altamira, en voiture avec ses deux jeunes enfants âgés respectivement de deux et cinq ans.

Sa voiture a été entourée par une bande de jeunes opposants, des adolescents pour la plupart, une trentaine. Certains sont montés sur le capot de la voiture, frappant le pare-brise alors que d’autres tapaient sur les vitres, les fendant, à coups de poings, ils crachaient, s’en prenaient à elle en l’insultant, la traitant de « Vieille chaviste ». Ils ont commencé à soulever la voiture dans l’intention de la retourner. Elle, entre des larmes d’énervement leur demandait d’arrêter : « S’il vous plait ! Je suis avec mes enfants ! Qu’est-ce qui vous arrive ? Vous êtes devenus fous.” Sur le siège arrière, son fils de cinq ans en position fœtale se couvrait les yeux. Il criait ; « Laissez ma maman, laissez ma maman, ça suffit ». Le bébé qui ne comprenait pas ce qui se passait, s’est mis à pleurer lui aussi.

Il y avait des adultes dans la protestation. Ils faisaient ceux qui ne voient rien, de même que les policiers de Miranda qui étaient présents sur les lieux.

Un opposant, un « Monsieur » plus âgé, bien habillé et soigneusement coiffé, qui contemplait la scène d’un peu plus loin lui cria : »Maudite pute chaviste ! ».

Les jeunes étaient comme drogués par la haine (pour le moins), ne témoignant d’aucune compassion, ni la moindre sensibilité. Finalement une jeune fille d’environs 16 ans réagit, elle dit que c’était bon, que cela suffisait, de les laisser partir

Quand elle put enfin repartir, elle s’arrêta à la hauteur de ce bourgeois qui l’avait insultée et lui demanda de le répéter en face à face, il se borna à détourner la tête.

Il y avait quelques photographes qui prenaient des photos de la scène sans intervenir, comme s’il s’agissait de quelque spectacle de cirque.

Arrivée à hauteur des forces de police de Miranda, qui avaient été témoins de la scène sans réagir, elle s’arrêta une nouvelle fois pour les interpeller.

Leur réponse : “Madame partez avec vos enfants et arrêtez ce cinéma ».

Luanda et ses enfants sont sortis de cette attaque profondément traumatisés. Elle est plus décidée que jamais malgré les attaques, les menaces, les amis opposants qui la rejettent ou l’insultent, la traitent de voleuse – un des slogans de l’opposition pour qui les chavistes sont TOUS des voleurs par nature – à défendre le processus socialiste. Plus que jamais parce que rien ne pourrait être pire que de voir ces opposants remplis de haine, insensibles et violents prendre les rênes du pays.

Sur le thème du fascisme en action contre des personnesL’avenir du Venezuela
A partir deAsí agredieron en Altamira a nuera de Farruco Sesto con sus dos hijos pequeños

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