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Une bouderie mal à propos

L’Arabie Saoudite est en colère et le fait savoir à son puissant allié et protecteur américain. La cause ? Riyadh a été « gravement » frustrée que les Etats-Unis n’aient pas mis à exécution leur menace de frapper le régime de Bachar Al Assad. Cette frustration est aggravée - si cela se pouvait -par la timide ouverture intervenue entre Washington et Téhéran (l’Iran est le principal concurrent de l’Arabie Saoudite pour le leadership dans la région du Golfe) par un improbable premier coup de fil - depuis 30 ans - entre deux chefs d’Etat US et iranien et la rencontre impromptue entre les chefs de la diplomatie des deux pays. Ces déconvenues sont venues s’ajouter à l’impuissance, selon l’Arabie Saoudite, de l’ONU à faire rendre gorge à Bachar Al Assad. Trop, c’est trop estime Riyadh qui menace de boycotter le Conseil de sécurité, auquel l’Arabie Saoudite a été élue pour la première fois en tant que membre non-permanent. Cette menace de boycott du Conseil de sécurité est à tout le moins insolite et peu politique. Pour ne pas dire plus. Ce qu’il faut en revanche relever est que l’Arabie Saoudite appelle de tous ses voeux à la dévastation d’un pays arabe : la Syrie. Tout cela n’est guère sérieux et montre combien Riyadh « travaille » à la pérennisation de la paix et de la stabilisation dans cette région mortifiée par les guerres fratricides et par des inimitiés hors de raison. Une question se pose : pourquoi l’Arabie Saoudite insiste-t-elle tant à frapper la Syrie par pays étranger interposé ? Par solidarité humanitaire envers les Syriens ? Or, si jamais une telle forfaiture se réalise, c’est la population civile syrienne qui en payera le prix fort. Mais ce n’est pas cela qui inquiète Riyadh dès lors que ses objectifs seraient atteints par l’installation à Damas d’un régime à sa dévotion. Sinon, comment comprendre qu’au moment où la communauté internationale s’acharne à trouver une solution pacifique et négociée au conflit syrien, les Saoudiens exigent des Etats-Unis la frappe de la Syrie ? Et c’est un pays « arabe », un pays « frère » qui se démarque d’une démarche internationale, cherchant à attiser le brasier au Moyen-Orient. Riyadh n’a jamais eu autant de détermination sur le dossier palestinien ménageant autant Israël, que son protecteur américain. En fait, l’Arabie Saoudite entretient des liaisons à tout le moins dangereuses avec son puissant protecteur yankee. Aussi, c’est grâce à cette protection de l’Oncle Sam que le trône des Al Saoud a pu perdurer jusqu’ici. Autant les états-uniens ont besoin des pétrodollars saoudiens - sans parler des centaines de milliards de dollars déposés dans les institutions bancaires américaines - autant Riyadh a besoin de leur assistance. En contrepartie, Riyadh ouvre largement son portefeuille à pétrodollars et les vannes de son pétrole, afin de maintenir le coût du baril de pétrole au plus bas. En effet, à quoi sert la « quincaillerie » achetée à coups de dizaines de milliards de dollars chaque décennie par le Royaume wahhabite, si ce n’est à renflouer le complexe militaro-industriel américain et lui permettre de fonctionner ? Le dernier en date de ces contrats a été celui signé dans le courant de 2012, d’un montant estimé à quelque 90 milliards de dollars. Cet arsenal servira-t-il à la défense de la population saoudienne ? Il est permis d’en douter ! Dans ce cas de figure relevons que dans les années 1970-1980, l’Arabie Saoudite a loué à prix d’or des avions Awacs américains (Système de détection et de commandement aéroporté) pilotés par des Américains, soit-disant pour surveiller le territoire saoudien pour le compte de Riyadh, alors que les informations stratégiques ainsi obtenues « atterrissent » à Washington et en... Israël. Tout cela, à la santé de Riyadh. Notons aussi qu’en 1984, le président Ronald Reagan passant outre l’autorisation du Congrès, a fourni à l’Arabie Saoudite des lanceurs et des missiles du système antiaérien FIM-92A Stinger pour la défense des navires et des installations du Golfe. Armes que ne détenaient que les soldats américains et israéliens. Ce sont ces mêmes armes que la CIA fournira aux moudjahidine afghans, à cette même époque. Ce sont encore les wahhabites qui ont financé les phalanges afghanes en recrutant de jeunes Arabes, revenus plus tard semer la terreur dans leurs pays. Nous en savons quelque chose en Algérie. C’est en fait une constante de l’Arabie Saoudite de diviser les Arabes et les monarques saoudiens plus enclins à encourager la fitna entre les Arabes, qu’à aider à stabiliser leurs pays. Or, Riyadh pousse dans le sens contraire, maintenant le brasier qui consume depuis près de trois ans le pays du Cham. C’est cela le visage hideux de l’absolutisme.

Karim MOHSEN

»» http://www.lexpressiondz.com/edito/183935-une-bouderie-mal-a-propos.html
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Bernard Klein. Les expressions qui ont fait l’histoire. Paris, E.J.L. 2008
Bernard GENSANE
Ce qu’il y a d’intéressant avec les phrases historiques, c’est que, souvent, elles n’ont pas été prononcées par les personnes à qui on en a attribué la paternité. Prenez la soutière (je sais, le mot "soutier" n’a pas de féminin, mais ça ira quand même) du capitalisme américain qui siège au gouvernement français, Christine Lagarde. Elle a effectivement, lors de la flambée du prix des carburants, conseillé au bon peuple d’utiliser le vélo plutôt que la voiture. Mais la reine Marie-Antoinette, (…)
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Un écrivain doit désormais être un homme d’action... Un homme qui a consacré un an de sa vie aux grèves dans la métallurgie, ou aux chômeurs, ou aux problèmes du racisme, ou qui n’a pas perdu son temps. Un homme qui sait où est sa place. Si vous survivez à une telle expérience, ce que vous raconterez ensuite sera la vérité, la nécessité et la réalité, et perdurera.

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