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Un otage français enfin autorisé à quitter le Qatar (suivi des noms de personnalités françaises qui ont failli intervenir).

Depuis 2009, l’entraîneur de football Stéphane Morello était retenu en otage au Qatar avec quatre autres Français privés de visa de sortie. Au pays des émirs, amis de la Patrie des Droits de l’Homme (la France, remember !) l’étranger est soumis au bon vouloir de son employeur qatari, fût-il un escroc.

Un des Français est en grève de la faim : il est poursuivi pour « tentative d’évasion du pays » ! Il vous l’avait dit, Pujadas ?

Quand, dans les jours qui viennent, tous les otages français de l’émirat atterriront sur le tarmac de Villacoublay, accueillis par Laurent Fabius et François Hollande (les deux très émus), une forêt de micros et caméras nous gênera pour bien les voir. Mais cette profusion nous réconciliera avec les médias, surtout si Plantu (1), Jean Daniel et autres (66 en tout), qui ont reçu naguère de l’ambassadeur du Qatar en France un chèque de 10 000 euros accompagnant un diplôme bidon, y vont de leurs trémolos patriotiques et républicains.
Mais s’il s’avérait que rien de tout cela ne se produit, comment empêcher nos lecteurs de penser qu’il y a quelque chose de pourri en Hollandie ?

Pessimiste, Le Grand Soir vous propose ci-après une exclusivité : le dessin que Plantu ne fera pas.

Le Grand Soir

Voir : http://www.legrandsoir.info/quand-plantu-recoit-une-dotation-d-une-dictature.html


(1) Un poète qatari vient d’écoper de 15 ans de prison pour un poème sur le « printemps arabe ». Voici un extrait du discours de Plantu recevant son chèque : « Que ce soit au Qatar ou au Proche-Orient, j’apprends beaucoup sur la liberté d’expression et sur la liberté de penser. Justement, grâce aux efforts de Son Altesse Cheikha Mozah, j’ai pu constater à quel point Doha était le centre des rencontres et de tolérance des journalistes et des dessinateurs du monde entier. » (http://www.cartooningforpeace.org/wp-content/uploads/2010/12/2010-12-Plantu-ambassade-Qatar-RETOUR-ML2.pdf)

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LA TYRANNIE DU BIEN VIEILLIR
Martz Didier, Michel Billé
La tyrannie du Bien Vieillir, voilà bien un paradoxe ! Il faut être un peu iconoclaste pour aller s’en prendre à une si belle idée, qui fait si largement consensus : « bien vieillir ». Bien vieillir, qui pourrait être contre ? Qui ne le souhaiterait pas pour soi-même et pour autrui ? Qui oserait affirmer préférer vieillir mal ? C’est que le désir de bien vieillir de chacun sans trop d’inconvénients est devenu un slogan qui anime les cercles politiques, court dans les maisons de retraite, (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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