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Le tour de France du trio du « non socialiste » Marc Dolez, Gérard Filoche, Jacques Généreux.


Ce compte-rendu de 42 réunions qui ont déjà concerné plus de 10 000 personnes en trente jours, dans 32 départements, n’est pas exhaustif, il y manque quelques réunions conduites de-ci de-là par l’un ou l’autre des membres du trio.

Mais voilà en tous les cas, pour toutes et tous, et pour la presse qui nationalement n’en a, bien sûr, pas dit un mot, un résumé (à paraître dans D&S n°124 d’avril-mai) de ce premier mois de travail militant en faveur du « non socialiste » de Marc Dolez, Gérard Filoche, Jacques Généreux.

Ils ont commencé ce tour de France, à la Rochelle le 29 mars, ils finiront le 25 mai à Strasbourg. Probablement ils auront fait 80 réunions presque toujours ensemble et parfois séparément, traversé 20 régions en dix semaines.

Au fur et à mesure que les jours s’écoulent, il y a davantage d’échos, de participation, de messages de soutien politique, fraternels, financiers...

Nous tenons à disposition sur nos sites respectifs, les détails, les photos des salles remplies, les comptes rendus dans la presse régionale, quotidienne, et autres (radio locales, FR3...)
www.democratie-socialisme.org
www.forces-militantes.org

http://genereux.fr

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Le tour de France du trio du « non socialiste » Marc Dolez, Gérard Filoche, Jacques Généreux.

Au total : 20 régions, 10 semaines, 80 meetings pour le « non »

Il y a quelque chose d’exceptionnel, d’inédit, avec un succés imprévisible autour de la démarche de Marc Dolez, Gérard Filoche, Jacques Généreux. S’ils se sont accordés tous les trois, par delà leurs différences pour aller défendre dans toute la France, le « non socialiste », c’est parce qu’ils avaient un souci bien particulier : démontrer que le « non socialiste » devait et pouvait exister collectivement au sein du « non de gauche ».

C’est en effet parmi les 6 à 7 millions d’électeurs socialistes, que la victoire ou la défaite se joue le 29 mai. Quelle réponse entre le « oui » et le « non » est la plus appropriée pour faire avancer et gagner la gauche, pour promouvoir un changement une volonté de transformation sociale, en Europe et en France ? Si l’on veut instaurer un rapport de force pour défendre l’Europe sociale, quel est le meilleur choix, la meilleure tactique ?


La base sociale du « non », c’est bien notre camp !


Le mépris des élites est sans retenue (un excellent petit article de Michel Onfray qui circule sur le net décrit très bien cela sous le titre « La France des crétins ») pour les 79,9 % d’ouvriers, les 73,5 % d’employés, les 63,5 % du secteur public qui s’apprêtent à voter « non » : c’est un mépris, une arrogance, une morgue qui traverse les médias bien pensants. D’ailleurs dès que le « non » avait atteint 51 %, « la cote d’alerte était atteinte » pour le journaliste de France inter, Stéphane Paoli.

Spontanément, tous ces seigneurs de la « haute », donnent volontiers la leçon à ces frustres salariés qui ne comprennent pas le « grand dessin » de l’Europe...libérale. Car voilà 22 sondages consécutifs sur six semaines qui placent le « non » de 52 à 63,5 %. Ils ont bien essayé, vers le 21 avril de diffuser un sondage truqué en revenant à 52 % (car la fiche du sondage était différente des autres et incluait les indécis) mais cela ne leur a pas porté chance, le soir même, 58 % des électeurs, de plus en plus décidés, votaient « non ».

C’est notre base sociale, c’est notre camp qui vote « non » : si nous avions un doute, c’est entre 60 et 70 % de la gauche, 60 % de l’électorat socialiste, et 75 % de l’électorat vert, la quasi totalité de l’électorat Pcf et extrême gauche, ce qui fait vraiment beaucoup, étant donné qu’environ 80 % des syndiqués ( Cgt, Cgt-FO, FSU, Solidaires, Unef, Cftc, et Jean-Luc Cazette, le dirigeant de la CGC, une bonne partie de l’Unsa et des secteurs de la Cfdt...) votent aussi « non ».

C’est un « non » lié aux luttes : depuis les 5 et 10 mars, il perce en même temps que les revendications et les grèves qui sont nombreuses. Ce sera le cas le 1er mai et le 16 mai...

C’est un « non » social : il fait reculer le pouvoir sur des dizaines de mesures : 0,8 % pour les fonctionnaires, mesures pour les agriculteurs, les pêcheurs, les buralistes, les éleveurs, les routiers, les restaurateurs, report de l’ouverture du capital d’Edf, bref, le gouvernement essaie de multiplier les « cadeaux » pour endiguer le mécontentement. C’est un « non » qui refuse le départ du Pdg de carrefour avec un Pactole de dizaines de millions d’euros, il refuse les délocalisations à 117 euros en Roumanie ou a l’Ile Maurice, le chantage au job « le moins cher payé », c’est un « non » qui refuse la « baisse du coût du travail »...

Les entreprises craignent une mobilisation le lundi de Pentecôte, 16 mai : elles disent même à leurs salariés de rester chez eux « Ne venez pas, on paie, on paie... » et elles promettent de verser les fameux 0,3 % de la masse salariale à l’Urssaf. Mais cette mobilisation aura quand même lieu, comme celle du 1er mai, et elle nourrira la victoire du « non » !


Ce n’est justement pas un « non » national :


L’a t on remarqué ? Le Pen n’est même pas entré en campagne que le « non » a dépassé 55 %. Et Le Pen précise que son « non » ne sera « ni social, ni économique, mais national ». Très bien, trop tard, c’étaient les débats d’avant. On n’en est plus au début des années 90, le « non » ne porte pas contre l’Europe, mais contre le contenu libéral que la constitution veut lui imposer « pour des décennies » (comme l’a re-précisé Chirac).

Les amalgames ne tiennent pas. Aussi François Hollande aurait-il du se taire au lieu d’accuser les partisans socialistes du « non » faire "le travail de Le Pen" .

Et ce n’est même pas un « non » français, c’est un « non pro européen » : car il fait école, il contamine, il s’étend, se propage. Le « non » est devenu majoritaire à 58,5 % dans les sondages aux Pays-Bas qui votent le 1er juin, trois jours après nous. Le Premier ministre portugais avoue ses craintes, si la France vote « non », le Portugal qui doit voter en automne pencherait aussi pour le « non ». En Espagne, on s’interroge désormais rétroactivement sur le sens du vote qui a donné un « oui » avec 70 % d’abstentions...Le « non » monte au Danemark. Et en Grèce, c’est une énorme mobilisation antilibérale pour réclamer un referendum et les banderoles, là -bas, affichent « Le non français est notre non ».

On ne sera pas des « moutons noirs », mais on sera applaudis, imités, courtisés ! Dans les autres pays où il n’y a pas eu débat ni dans les Ps, ni dans les syndicats de la Ces, l’interrogation progresse, des millions de salariés commencent, en entendant les salariés français, à s’interroger, à lire, à se mobiliser, et cela nourrit le refus croissant de ce calamiteux projet de Constitution libérale.

Il ne s’agit d’ors et déjà plus d’un débat pour ou contre l’Europe, mais un débat de maturité, sur « quelle Europe » ? Et bien sûr, il y aura renégociation en cas de victoire du « non » : ils prétendent qu’il n’y a pas de « plan B » mais c’est un pur mensonge, il y aura un plan B, C, D, E...


Un triple « non » unitaire :


Avec un seul bulletin de vote, la gauche s’unit en effet pour dire non à la constitution ultra libérale, pour dire non à Chirac et Raffarin et pour donner en même temps une indication sur le type de politique de gauche qui a les faveurs du peuple.

La gauche sociale libérale se minorise tandis que la gauche sociale progresse puissamment avec le « non ». La gauche est tellement majoritairement pour le « non » que les salles se remplissent dans une grande ardeur unitaire, tout le monde se retrouve, joyeusement, au coude à coude, socialistes, communistes, verts, extrême gauche, Attac, syndicats, c’est un formidable élan militant auquel on assiste.

Les salles sont bourdonnantes, chaleureuses, cela ne trompe pas. Il y a un grand respect pour les socialistes qui « mouillent leur chemise » pour faire gagner le « non ». Tout le monde sait que cela va se jouer dans l’électorat socialiste et que celui-ci est divisé, surpris par les positions de la majorité du parti, qu’il pourrait voter encore plus fortement pour le « non », s’il n’y avait cette complexité à surmonter. « Comment peuvent-ils défendre ce texte ? » nous demande t on à propos de la direction majoritaire, mais évidemment cette contradiction développe un trouble conséquent. Celui-ci ne se lève que lorsque ce sont des socialistes eux-mêmes qui viennent répondre. D’où l’importance irremplaçable de la mobilisation des socialistes du « non ».


De La Rochelle à Strasbourg, 29 mars - 25 mai :


Nous avons commencé, Marc Dolez, Jacques Généreux et Gérard Filoche, par La Rochelle le 29 mars à 17 h. Un camarade (Jacques Kalbach, organisateur de notre périple dans sa région) nous a pris à Poitiers à la descente du train, et nous sommes descendus, sans bien savoir, inquiets, vers La Rochelle : mais il y avait cent personnes dans la salle qui nous attendaient déjà . Nous avons fait la première expérience de parler à trois, assez brièvement, pour laisser place au débat. Dans la petite salle complètement surchargée de monde, des syndicalistes, des militants socialistes ont pris la parole, ainsi qu’un élu du Pcf accueillant et fraternel, un responsable d’Attac et un autre de la Lcr étaient à la tribune. La presse locale nous attendait : interview multiples pour les radios, pour les journaux régionaux. On a eu l’impression d’un coup de fouet, d’un signal fort de départ.

Le soir même à Niort, il y avait 250 personnes : introduit par un responsable d’Attac, de la Fsu, par ailleurs membre de la Ligue, Jean-Louis Euvrard, nous avons pris chacun 20 minutes pour exposer notre démarche et nos arguments. Le débat a duré deux heures, et nous avons su dés ce moment-là que "ça marcherait" car il y avait un grand nombre de socialistes mobilisés (notamment de Nps, comme à La Rochelle) qui adhéraient au « non » et s’enhardissaient à le défendre publiquement).


En Normandie :

Parfois on se partage, car Jacques Généreux fait des conférences universitaires pour présenter son livre, Marc Dolez tient des meetings unitaires prévus à l’avance comme celui du 17 mars à Gonesse. Le mercredi 30 mars, Gérard Filoche était à Cesson en Seine-et-Marne, à l’invitation de Maurice Millet, et de l’appel d’un comité pour le « non » avec une soixantaine de personnes. Marc Dolez à Argentan, dans un meeting unitaire avec Alain Krivine et Jacques Nikonoff, il y avait 350 personnes.
Le « trio » est signataire de « l’appel des 200 » pour le « non », Gérard Filoche est membre de la direction de Nps, du Cs d’Attac et de la Cgt, un des fondateurs de Copernic, cela fait beaucoup de titres pour s’exprimer, en plus d’être socialiste. Marc Dolez est député du Nord populaire, animateur de Forces militantes, Jacques Généreux, professeur d’économie renommé, membre du Cn du Ps, et de la direction de Nouveau monde.

Le jeudi 31, nous sommes à Rouen, exactement à Petit-Quevilly, ou une trentaine de personnes nous accueillent à 17 h, tandis que nous parlons à la presse une première fois. Le soir nous serons au Havre, à , 20 h 30, où il y a deux cent personnes, ce sera le seul endroit de toute notre tournée où il y aura des sectaires de la Lcr qui feront obstacle à notre expression commune - mais nous organisons, aussitôt, un retour au Havre pour le mardi 26 avril : il y aura, ce soir-là , 60 militants environ qui viendront discuter sur le plateau de Caucriauville.

Le lendemain, nous allons à Elbeuf vers 17 h pour un meeting ou sont présents, une cinquantaine de personnes (avec Attac, et des socialistes de cette ville ouvrière). Puis à Caen à 20 h 30, où il y a 250 militants qui nous attendent, Louis Mexandeau préside à la tribune et nous accueille très fraternellement, des militants de Nouveau monde, de Nps et de Force militante étant présents de façon visible dans la salle. On y dira pour la première fois que l’objectif à atteindre est de 60 % de voix pour le « non ». On commence à être rodés dans nos argumentaires respectifs, Marc développant les critiques de cette constitution antidémocratique, Gérard en fait le démontage anti-social, Jacques développe le contenu économique ultra libéral du texte.

Le samedi, Gérard est à Corbeil -Essonne dans un meeting, prévu par ailleurs, de l’appel des 200, avec le Pcf et Attac notamment, il y a 160 personnes qui y participent.


En Rhône-Alpes : Lyon puis Grenoble

C’est à Lyon qu’on se retrouve le mercredi 6 avril à midi. Dans un repas convivial, dans un « bouchon » on se retrouve à 45 à table, avec l’arc en ciel des forces politiques et syndicales qui militent pour le « non », chacun se présente, Pcf, Cgt, Fsu, Unef, Attac, Lcr. Ainsi que les courants Nm, Nps, et Fm du Ps. Les propos sont délibérément fraternels, chacun sent qu’il y a un « grand moment » qui se prépare : Armand Creus, pour la Lcr, le précisera « Je suis ému d’être ici, et je le dis, je le souligne, mes mots sont pesés, moi, je milite pour que l’organisation à laquelle j’appartiens soit pleinement et totalement dans la gauche. »

On se quittera après avoir parlé avec les journalistes du Progrès, de Lyon Capitale, de France 3, de Radio France bleu et avec des plans de campagne, des calendriers chargés, nous allons à Grenoble : on y arrivera juste pour le début du meeting et on aura la surprise de voir la salle de 280 places se remplir avec... 350 personnes. On appelle le Dauphiné libéré pour le lui faire constater, malgré son peu d’empressement à couvrir l’évènement. Mais les photos sont là et en attestent, on peut, sans moyens, sans sections, ni fédérations, remplir à ras bord des salles unitaires pour le « non ». Ce sera le seul cas où deux étudiants d’un petit syndicat minoritaire (1% des voix) essaieront de défendre le « oui » : nous leur répondrons avec respect sur le fond.
Car partout, il y a une volonté d’écoute, d’information, de débat (le diable est dans les détails) sur le contenu du texte, sur le sens du vote, sur l’après 29 mai...Nous faisons bien attention de ne pas polémiquer mais de proposer, d’expliquer, de convaincre en profondeur, article par article, citation et numérotation à l’appui.

En fin de semaine, Gérard Filoche ira à Périgueux, pour participer à la fin d’un tournage sur un documentaire de France 2 sur l’assassinat des deux collègues de l’inspection du travail (il devrait passer en automne sur la chaîne, avant le procès de l’assassin prévu début 2006).


Tours puis Marseille :

Le lundi 11 avril, nous arrivons tous les trois à Tours en voiture, pour un grand meeting ouvert, à l’appel des 200, avec, dans la salle et à la tribune le Pcf, (Philippe Texier) Attac, la Lcr (Mustapha Ramdane) des socialistes (Stéphane Corbin, Nicolas Goutrot) et nous sommes les trois orateurs de ce soir-là . Un repas est organisé avec une trentaine d’animateurs du comité du « non », et il y a ensuite, 450 personnes dans la salle qui nous écoutent et nous applaudissent chaleureusement. Les sondages confortent le « non » jour après jour, et on sent une volonté de ne pas laisser perdre une si belle occasion pour « changer la gauche ». il y a un assez long débat dynamisant.

Le lendemain nous prenons le Tgv pour Marseille direct. Car nous attendent des syndicalistes, la presse, et un meeting dont nous savons qu’il a été difficile à préparer. Il y a eu à peine une douzaine de socialistes (Jean-Paul Nail, Evelyne Maurel...) pour mettre cette réunion en chantier, trouver le théâtre en centre ville où nous parlons, fabriquer des affiches et des tracts, « à la débrouille », sans moyens... Comme à Caen, Niort, Tours, il y aura collecte pour financer. Dire qu’il y a eu une opposition de la fédération 13 du Ps, serait peu. Dire que la presse a aidé serait faux. Les médias n’inclinent pas à faire écho au « non-socialiste » : c’est le plus dangereux, celui qui touche le coeur de l’électorat de gauche, celui qui fait la différence. Mais il y a France 3, la Marseillaise, des radios, même une télévision danoise (on aura aussi bientôt des télé canadiennes, belges, allemandes qui nous suivront !). 450 personnes entassées dans le petit théâtre, un observateur avisé comme Samy Joshua nous le fera remarquer : cette salle était à 90 % composées de socialistes. Le débat sera long, notamment pour convaincre une femme qui disait pencher vers l’abstention. Il y aura des dockers ( la directive portuaire ! on en parle) des marins ( le Rif ! Rémi Cuisigniez intervient sur ce sujet) des syndicalistes, enseignants notamment. Contents de se retrouver nombreux, les animateurs de Nm, de Nps, de Fm, se retrouveront joyeusement à cinquante dans une soirée, dans le quartier du Panier. Là , c’était une belle et difficile étape, quand on sait le vote majoritaire bien verrouillé, de la fédération pour le « oui », 450 à Marseille, cela tenait de la prouesse, mais en même temps cela indiquait le mouvement croissant pour le « non ».

St-Nazaire, Nantes, Angers, Le Mans :


On passe d’une région à l’autre, dans ce vaste tour de France. Le mercredi, veille au soir, Jacques Généreux parlait à la fac de Toulouse, devant 400 personnes, Marc Dolez était invité par les amis du Monde Diplomatique à Brest (avec 150 personnes), Gérard Filoche s’exprimait à Puteaux devant un collectif d’une cinquantaine de personnes. Tous les trois se retrouvent à St-Nazaire le jeudi soir, d’abord pour une conférence de presse, un repas fraternel, puis il y a 200 personnes au meeting. Là aussi, Attac a travaillé et préparé le terrain, mais dans la salle on voit les responsables de Nm, de Nps. Jacques Généreux arrivé juste à l’heure, en voiture, parle brillamment après Gérard et Marc. Nos argumentaires sont rodés et complets, dans un style très différents les trois militants sont applaudis par les salles, des livres se vendent, des contacts sont pris partout.

Le lendemain, c’est à Nantes, dans un café en présence d’une vingtaine de militants qu’on tient conférence de presse, FR3, M7, sont là . Les élus Nps (Françoise Verchere, vice-présidente du conseil général, maire de Bouguenais) et Nm participent. Des militants dévoués, ont tout organisé avec notamment Gérard Gueniffrey, Eric Thouzeau.


Une poupée qui dit non, non, non, non, non.

On part pour Angers, où il y a encore une conférence de presse et une réunion d’une soixantaine de participants, socialistes. Là ceux qui s’expriment demandent à leurs courants respectifs de se « mouiller davantage » pour faire gagner le « non » : en fait, c’est un discours récurrent des militants qui « sentent » bien la poussée du « non » et qui veulent en être, la conforter le plus activement possible.

Le trio se partage, Jacques et Marc à Angers, Gérard est emmené par Guy Beauné, au Mans : c’est un meeting unitaire où parlent aussi, Pierre Zarka du Pcf, Claire Villiers, un élu Vert, un responsable d’Attac, Jacques Cossart, et François Sabado de la Lcr. Il y a plus de 500 personnes dans la salle : le meeting est enthousiaste, avec un orchestre (qui joue « une poupée qui fait non, non, non, non, non, toute la journée,...et la chanson sur le « non » le jour de la fête des mères - voir D&S n° 123 p 23). La mobilisation est ressentie comme une grande victoire par tous les participants.

Samedi, Gérard est à Attac Paris 15° avec Christian Piquet, Michel Husson (150 participants). Marc est invité par le comité des lambertistes, devant une Mutualité comble (3000 personnes). Le trio se retrouve à la réunion convoquée par Henri Emmanuelli le dimanche matin 17 à Montreuil (150 participants). Nous y parlerons tour à tour sur le fond et pour plaider une campagne collective, déterminée, argumentée, unitaire, ouverte, et ensuite, en cas de victoire, une seule motion de toute la gauche du parti.


Le Limousin puis l’Aquitaine :

Lundi 18, on part pour Limoges en voiture, Marc et Gérard, où se tient un rendez-vous militant (une trentaine) et une conférence de presse qui sera très suivie. Jacques nous y a rejoint, en train, revenu de Paris. On va ensuite à Tulle ou l’après-midi, il y aura plus de quarante militants pourra assister a une autre conférence de presse, et le soir on se sépare : Jacques va à Sarlat où il y a deux cent personnes auprès du député socialiste Germinal Peiro. Marc et Gérard parlent devant 180 personnes à Guéret, ce qui est une réunion d’une ampleur remarquable, selon son organisateur, David Gipoulou. Il manque trente chaises et de nombreux participants devront rester debout tout au long de la soirée.
Les questions sont précises : l’une de celles qui revient le plus souvent concerne la CES qui est décidément peu connue pour une organisation syndicale européenne. Marc et Gérard alternent leur réponses, dans une grande écoute, on est félicités chaudement, comme tous les soirs par des participants socialistes Nm et Nps qui « en veulent ». La Ligue est là , les trois militants s’enhardiront pour la première fois à prendre un « pot » à la fédé du Ps : il y a du dégel dans l’air.

Le mercredi, en route pour Bordeaux où l’on retrouve Jacques Genereux qui tiendra une conférence à la fac : le journal « Sud-Ouest » qui nous interviewe retiendra que « le non résiste au lavage ». On déjeune avec des camarades de Nps notamment Thierry Dimbour, Marion Paoletti qui ont bien voulu organiser la conférence de presse.


Gros succès à Pau...

A Pau, l’après-midi, le même scénario recommence, conf’ de presse dans le local de la conseillère régionale Nathalie Francq. Casse-croûte militant, direction la salle de réunion, la même où parlait François Hollande, quelques jours avant : mais on y sera plus nombreux, plus de 500 !

Jacques est parti à France Europe express en direct de Paris, Françoise Castex est excusée, Marc et Gérard animent un excellent débat devant une salle chaude et mobilisée qui applaudit vivement. Natalie Francq avec Pierre Cheret, président, parmi ceux qui ont travaillé le plus pour le succès de ce rassemblement , Jean-Yves Lalanne et Pierre Ruscassie. Natalie pense à appeler depuis la tribune à acheter "D&S" en tant que support militant.

Marc remonte à Paris où se tient, le mercredi, un meeting (1000 personnes) avec Georges Debunne, fondateur de la Ces, Raoul-Marc Jennar, Jacques Nikonoff, et Henri Emmanuelli. Gérard est à Tarbes devant 300 personnes : d’abord dialogue avec une trentaine de militants socialistes, puis meeting des « 200 » avec le Pcf et Alain Obadia. Là encore atmosphère enthousiaste, fraternelle. Le même soir, 21 avril, Jacques Généreux est à Vitry-le-François animant une réunion de 18 h à 19h30, à l’invitation du non socialiste. Ce fut un succès avec dès 18 h près de 150 personnes, socialistes, syndicalistes et tous les élus socialistes du secteur, soit 4 conseillers généraux et 1 conseillère régionale ainsi que d’autres élus socialistes de Châlons et de Reims. Le débat fut nourri et Jacques, infatigable, est ensuite allé à Troyes (150 personnes) animer une autre réunion publique.

Le lundi 25 avril, on est à Rennes, (accueillis à la fédé) et à St Malo ou 120 personnes discutent jusque fort tard dans la soirée, dans une atmosphère conviviale, Isabelle Thomas à la tribune...


L’Auvergne : 5 réunions en 4 départements et 2 jours

Entre midi et deux, pendant une semaine de vacances scolaires, réunir 100 personnes à Moulins, tient de la prouesse : c’est pourtant ce qu’ont fait les partisans du « non » socialiste » avec Michel Panthou.
Le déjeuner - débat du 28 avril avec Jacques Généreux, Gérard Filoche et Marc Dolez, à l’initiative du comité pour le non socialiste de Moulins et sa région, regroupe exactement 92 citoyens : cinq syndicalistes Cgt d’une entreprise privée de Moulins, 18 fonctionnaires et syndicalistes des impôts, presque autant de la Dde, des enseignants, des retraités, des élus (maire, conseillers municipaux, conseiller général, du Ps comme du Pcf) militants Attac, socialistes, Verts , et beaucoup d’anciens socialistes ou sympathisants,... bref toutes les forces qui contribueront, avec d’autres, au lendemain du 29 mai, à redonner un autre visage à la gauche que celui, qui après le sommet de Barcelone a contribué à nous conduire au 21 avril 2002.

Tous les participants ont apprécié la complémentarité des orateurs (Nps, Nouveau Monde, Forces Militantes) qui préfigure ce que pourra être la force qui contribuera à réconcilier le parti socialiste avec ses électeurs.
Le soir nous sommes au Puy (20 000 habitants) et il y a 220 participants au meeting présidée par Martine Pieron, et aussi par Léon Martin, le plus ancien militant socialiste de Haute Loire, et par Bernard Desage, un agriculteur de Nps, en présence de Raymond Vacheron adjoint au maire, avec un salut de Arlette Landau la maire socialiste élue en 2001, (après 66 ans de règne de la droite dans la ville).

Le « trio » présentera ses analyses détaillées de la Constitution libérale de Giscard, les articles anti démocratiques, les articles anti-sociaux, les articles anti-économiques. C’est à partir du texte illustré, décortiqué, que s’ouvre la discussion. Pourquoi la CES l’a t elle cautionné ? Pourquoi des gens de gauche arrivent-ils à le défendre en dépit de son contenu clairement libéral ? Et la Pac ? Et Bolkestein ? Et les autres directives portuaires, ferroviaires, maritimes ? Et que propose Jacques Barrot-Stein sinon la mise en concurrence des chemins de fer régionaux ? Atmosphère chaleureuse et très militante, volonté collective de gagner tous ensemble, là aussi, syndicalistes, militants de toute la gauche, en synergie, en unité.

Le vendredi midi, nous sommes à Aurillac, (Cantal) avec 45 militants : conférence de presse, puis repas-débat fort bien organisé (avec spécialités auvergnates) grâce notamment à Betty Bazeilles. René Souchon, le maire, passe nous saluer. On reçoit des aides et des encouragements pour notre démarche. Comme partout, des camarades de Nps et de Nm. Nous répondons aux questions : mais que va devenir la parti socialiste ? faut-il le quitter en cas de victoire du « oui » ? Que faire le 29 mai au soir si le « non » gagne ? On y plaide l’unité Nm, Nps, et Fm, le choix d’une seule motion de toute la gauche du Ps en cas de congrès, un congrès d’ouverture, d’unification, de réorientation à gauche vraiment. On y plaide le choix de s’accrocher au parti socialiste et de l’ancrer à gauche, contre tous les désespoirs et contre toutes les rages qui s’expriment. Oui, c’est vrai les leçons du 21 avril n’ont pas été tirées. Oui, c’est vrai, il n’y a pas assez de salariés, de syndiqués, de militants qu Ps, il y a trop de cumul, de notables qui n’écoutent pas le peuple... Mais pour qui Jospin nous prend-il ? Comment, lui qui a fait le choix individuel de nous laisser tomber en rase campagne après sa défaite du 21 avril, ose t il revenir en père fouettard, pour donner des leçons de discipline collective ? Pour lui rien n’a changé, il avait raison en 2002, c’est le peuple qui s’est trompé et il vient encore redire au peuple que celui-ci se trompe à nouveau !

Le vendredi après-midi, retour sur Brioude (5000 habitants) où c’est Gérard qui prend la parole à 18 h 30 dans un meeting unitaire avec le pcf, Attac, le Ps. Il y a 170 personnes et des questions sur les conditions de l’élaboration de la constitution (convention, praesidium), sur les chances de renégociation en cas de « non », sur les raisons pour lesquelles François Hollande soutient un tel texte. Applaudissements chaleureux au moment du départ de Gérard qui arrivera à Clermont au moment ou Jacques Généreux finit son exposé sur le fait qu’il n’existe aucune raison valable, convaincante de dire « oui » à ce traité anti-démocratique, anti-social, anti-économique et anti-européen. Il y a trois députés locaux présents ainsi que le maire de Clermont.

Dans la salle Leclenché, il y a 280 personnes dans une atmosphère hyper-combative. Marc Dolez décortique, article après article, la réalité non démocratique de ce texte aussi bien dans son élaboration, que dans son contenu et dans sa mise en oeuvre prévisible. Il y a un orateur Vert et un orateur Lcr. Puis Gérard Filoche revient sur les graves attaques sociales contenues dans le traité, le fait que l’harmonisation sociale par la loi ou le règlement soit « exclue » et que cela pérennise le « dumping social » le nivèlement par le bas. La loi « Bolkestein sur mer » (le « Rif ») adoptée par le gouvernement Raffarin le 16 avril dernier pour les marins, correspond au projet constitutionnel tout comme au principe du pays d’origine voulu par Bolkestein, à la directive portuaire et ferroviaire, à celle sur l’allongement de la durée du travail (opt out) en France comme en Europe. Les questions portent sur les « moyens » d’une autre Europe avec un Smic unique, sur la démocratie, que faire en cas de victoire, quelle unité, dans et hors le parti socialiste. Et aussi les questions sur Hollande, Fabius, Jospin : ce n’est pas une question de personne, mais de nouvelle page possible dans la gauche, d’ailleurs on ne peut en vouloir vraiment à Lionel puisqu’il a quitté la vie politique en avril 2001, et que c’est à cause de cela qu’il ne peut pas savoir que le « non » est de gauche, salarié et pro européen.

C’est lorsqu’on rentre à Paris, le samedi matin qu’on apprend qu’un nouveau sondage, pour la première fois depuis le 10 mars, semble redonner un léger avantage au « oui ». On a toujours dit que rien n’était gagné. En dépit de l’exaspération qu’il provoque, le bourrage de crâne des médias est terrible, à 80 % pour le « oui », et il faudra se battre, voix par voix, sur les marchés, dans les quartiers, dans les entreprises pour convaincre en faveur d’un triple « non » : un non contre la constitution, un non contre Chirac, et un non pour changer la gauche.


Ca continue jusqu’à Strasbourg le 25 mai...

Et quand on fait les comptes, on s’aperçoit, que, de soir, en soir, il y a plus de monde, la démarche est comprise, la mayonnaise « prend ». Dans le seul mois d’avril, nous avons fait, à nous trois, presque toujours ensemble et parfois séparément, 42 réunions, et vu prés de 10 000 personnes...

Le « trio » est sollicité au-delà de ce qui possible. Si on pouvait, on ferait trois à quatre réunions par jour et par soir. Si les « grands » médias n’en parlent pas encore, le bouche à oreille joue vigoureusement. Internet, le téléphone, les tracts et la presse régionale valent bien mieux qu’un Libération qui s’obstine à nous refuser un « Rebonds » : de toute façon Libé est d’ors et déjà battu par les mel.

Nous partons le 25 avril pour Rennes, St Malo, puis le 26 pour le Havre, et enfin les 28 et 29 pour les cinq départements d’Auvergne : Moulins, Aurillac, Le Puy, Brioude, Clermont-Ferrand. Ensuite nous nous dissocions une semaine, les uns dans une ville et dans une autre avant de repartir en trio, chaque soir sans exception le 9 mai dans le Jura puis à Reims le 10 mai vers Toulouse, Castres, Nîmes, Montpellier... avant de finir vers Nancy et Strasbourg. C’est sans doute un fait sans précédent qu’un trio militant puisse ainsi, sans parti, sans moyens, seulement porté par une vague populaire faire un tel tour de France.


Individualiste et libéral ?

Le 23 avril, lors du centenaire du Ps, Lionel Jospin a cru, « en souriant », nous donner des leçons en critiquant l’individualisme de ceux qui, socialistes, feraient campagne pour le « non ».

Marc Dolez, Jacques Généreux et Gérard Filoche sont visés par ces propos, bien qu’ils s’efforcent d’être collectifs, de respecter la démocratie, de ne parler qu’au nom des 42 000 militants socialistes opposés à cette calamiteuse constitution libérale que Chirac et Giscard veulent nous imposer pour « des décennies ».

«  On n’a jamais raison contre son parti » disait, en effet Léon Blum (cité par Pierre Serne, in le Parti socialiste, 1965-1971 encyclopédie du socialisme 2003). Mais il est arrivé à Léon Blum, comme à d’autres de dire des bourdes et s’il a vraiment dit cela, c’en est une belle. C’est même une bourde proprement stalinienne qu’on peut expliquer par les pressions de l’époque. Lionel Jospin aurait été avisé de se souvenir de sa jeunesse avant d’aller en ce sens. Mais il est vrai qu’ayant abandonné la vie politique le 21 avril 2002, il ne peut pas savoir pas que le « non » est de gauche, que le « non » est salarié, que le « non » est anti-Chirac et pro européen à la fois !


Bien sûr, qu’on peut avoir raison contre son parti !

Et c"est arrivé maintes fois dans l’histoire, et à de nombreux sociaux démocrates historiquement célèbres, de Jean Jaurès à Rosa Luxembourg.
Cela arrive aussi à de simples militants. Si on ne pouvait avoir raison contre son parti, c’en serait même fini de la démocratie.

Lorsque François Hollande dit : « Marc Dolez n’existe pas » ou encore « Qui fait un meeting avec la Lcr retourne à la Lcr », c’est un pur excès qu’il vaut mieux ne pas qualifier. De même pour Pierre Mauroy qui s’emporte en traitant encore Marc Dolez de « parjure » : ce langage de pape n’est pas un langage de socialiste. Libération n’hésite pas d’ailleurs pas à le reprendre en traitant Marc « d’antéchrist ».

Il est aussi peu correct que de dire que ceux qui défendent le « non » font le « travail de Le Pen ». C’est insulter une majorité de la gauche, de syndiqués, de salariés, de 6 à 7 millions d’électeurs du Ps qui votent à 62 % pour le « non » (au contraire du nombre limité de membres qui ont voté à 58 000 voix contre 42 000 pour le « oui »).

Le parti ne peut dissoudre le peuple, il vaudrait mieux qu’il l’écoute !

Lionel Jospin aurait mieux fait d’écouter le peuple un certain soir du 21 avril au lieu de « quitter la vie politique » et de nous laisser orgueilleusement en plan !

Le « non » est salutaire pour l’Europe, pour la France et pour la gauche et donc, pour le Parti socialiste. Ceux et celles qui se battent pour le « non » aujourd’hui, vu la tournure des événements, sauvent l’honneur du Parti socialiste et contribuent à maintenir ses liens, pour demain avec la majorité de la gauche.

La majorité de la gauche est clairement pour le « non » et il sera donc plus facile de réunifier la gauche autour du « non » qu’autour « du oui » : dans ce cas, qui ne voit que ce sera une gauche plus collective et plus antilibérale ?


Qu’ouvrira la victoire du « non » le 29 mai ?

Des renégociations européennes auront lieu de toute évidence. Un coup de tonnerre en Europe : pour la première fois un peuple prend position sur le contenu de l’Europe, et il faudra en tenir compte. Ce n’est pas l’heure du chaos, c’est heure de la maturité.

Un coup dur pour Chirac, il a dit qu’il ne démissionnerait pas : cela n’empêchera pas qu’on le lui demande. Restera t il les bras croisés à faire grève à l’Elysée refusant de renégocier en tentant compte du mandat populaire ? Il chassera Raffarin ? Ce qu’on veut c’est chasser sa politique. Marianne titre : « vers un mai 68 dans les urnes, le non au référendum prend l’allure d’une explosion sociale ».

Ensuite, un coup de barre à gauche pour la gauche, et surtout pour le Ps : « on a sous-estimé le malaise social » aurait dit un proche de François Hollande, selon Marianne. Ce n’est pas la première fois et ce n’est pas faute de l’avoir signalé...

Il faudrait alors un congrès ouvert, des nouvelles « assises » de la transformation sociale pour un vrai « projet de gauche alternative », un autre Epinay, pour un Nouveau parti socialiste, un congrès de Tours à l’envers, comme on voudra, mais une refondation, un élargissement, toutes ces formules pourront faire flores.

Encore faudra t il que la gauche du parti (Force militante, nouveau parti socialiste, nouveau monde) s’unisse, vers une motion commune, montrant l’exemple à tous les autres !

 Source : Démocratie & Socialisme
www.democratie-socialisme.org


Agenda des réunions publiques de Gérard Filoche, Marc Dolez, Jacques Généreux




Élite du « Oui », peur du peuple. Réponse à Alain Lipietz - non publiée par Libération - G. Filoche.


Constitution : Dix mensonges et cinq boniments.


Constitution Européenne et la Guerre - NON à l’ OTAN, par Diana Johnstone.


Constitution : sept questions, sept réponses négatives, par Jean Gadrey.



 Illustration : Lateliergraphique.org www.lateliergraphique.org


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