Par mail, le 15 septembre.
« Nous vous envoyons ci-dessous ce que nous avons cru devoir écrire à propos de Jacques. En vous remerciant, Elisabeth, Eve et tous les siens.
« Né à Marseille peu avant la libération de la ville, militant de toujours pour l’émancipation humaine et la liberté des peuples. Chirurgien en hôpital public, j’ai vécu aussi au Cambodge un an et demi de chirurgie "de guerre" qui m’a fait vérifier la nature identique du sang de tous les hommes, versé si souvent en vain. Altermondialiste mais internationaliste, laïque mais tolérant, antidogmatique mais sans complaisance pour l’Empire arrogant qui prétend imposer son modèle au monde, par le fer, le sang et les dollars. La Paix est une attente universelle plus répandue encore que la croyance dans les légendes divines. »
Ainsi Jacques se définissait-il il y a quelques années (AgoraVox).
Il nous a quittés brutalement ce lundi 9 septembre en fin de journée à l’hôpital où, toute sa vie, il avait travaillé, milité, défendu bec et textes et ongles les causes justes, jusqu’au bout, fussent-elles perdues.
Qu’ajouter à ce portrait ? Qu’il était père assidu de ses quatre enfants. Qu’il était un vorace de vie et de savoirs, de lectures et d’écritures, de pensée et d’action, de luttes, d’amour, et de bons moments simplement partagés… Il croyait au possible, aux lendemains meilleurs, avec une ténacité férocement nourrie d’émerveillement. D’une générosité sans borne, il aimait sans retenue et toujours avec autant de conviction. En somme il ne lâchait rien, des positions à défendre aux visages à aimer.
Que ce soit dit : Jacques était infiniment présent à ses proches, d’une fidélité sans faille dans la vie de détail, et sa maison était ouverte. Il l’était tout autant dans la cité, et jusqu’à l’international. Pour lui, en fait, il n’y avait que des proches, pas de lointains : des humains.
Aussi Jacques portait-il une grande affection vigile au Grand Soir, et une immense estime pour Maxime Vivas ».
Merci, Jacques, d’avoir été toi, et de nous avoir aidés à être chacun un peu plus.
Elisabeth et Eve ».
PS. Si, je suis cité plus haut, c’est que Jacques Richaud était Toulousain comme moi et que nous nous connaissions. La grande affection qu’il portait au Grand Soir (administrateurs et lecteurs) est démontrée par la qualité des 77 articles qu’il a publiés pour nous (vous). Relisez-en quelques-uns au hasard…
Maxime Vivas