RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Tunisie-terrorisme : le cas Noureddine Khadmi, ministre des affaires religieuses

1. Remarque préliminaire

Ce billet fait suite à mon article intitulé « L’origine des assassinats politiques et des exécutions terroristes au Djebel Chambi en Tunisie », paru le 30 juillet 2013 sur le lien [1].

2. Quand le complice (politique !) se travestit en accusateur !

Extrait de l’article intitulé « Deux terroristes présumés appartenant à Ansar Al-Chariâa tués et deux arrêtés », paru le mardi 10 septembre 2103 sur le lien [2] :

« Le chef du gouvernement Ali Laârayedh, a affirmé, le 27 août dernier, que le responsable de l’assassinat du député Mohamed Brahmi n’était autre que le mouvement djihadiste Ansar Al-Chariaâ. Il a également imputé à cette mouvance salafiste d’être également responsable de l’assassinat de Chokri Belaïd, en février, ainsi que d’attaques contre les militaires à Djebl Chaâmbi. Conséquence : Ansar Al-Chariaâ a été classé comme organisation terroriste du fait de son implication présumée dans les actes terroristes les plus retentissants depuis la Révolution et de ses liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Le ministère de l’intérieur avait affirmé, fin août, avoir établi que le groupe Ansar Al-Charia préparait le meurtre d’une vingtaine de personnalités politiques et médiatiques, dont le président de l’ANC(…). Le juge d’instruction chargé de l’enquête sur l’assassinat du leader de gauche Chokri Belaïd avait, par ailleurs, lancé, le 21 [août 2013], un mandat d’amener national et international contre Abou Iyadh ».

3. Et Le ministre prédicateur djihadiste est toujours là !

Et dire que Noureddine Khadmi, ancien Imam de la mosquée fondamentaliste El Fath, célèbre pour ses prêches incitant à la violence et au djihad de par le monde, particulièrement en Syrie, à tel point qu’il fut baptisé " l’Imam du djihad ", Imam qui a fait ses classes, pendant plusieurs années, dans les sphères de l’Islam wahhabite de l’Arabie saoudite et des pays du Golfe, qui n’a manifesté ni compassion, ni empathie pour les victimes des terroristes, que se soient Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi ou les huit militaires sauvagement exécutés au Djebel Chambi, est toujours prédicateur-ministre des affaires religieuses, prédicateur dont le dernier fait d’armes fut de fermer tous les cafés et restaurants durant le Ramadan 2013, pendant les heures du jeûne, décision, inédite dans l’histoire de la Tunisie, qui a porté préjudice aux non-musulmans et aux musulmans non pratiquants, préjudice établissant, de fait, une discrimination entre ces derniers et les musulmans pratiquants, ministre qui feint d’oublier que la Tunisie est (encore) un État civil et que son premier devoir, par l’intitulé et les prérogatives de son département, est, entre autres, de faire respecter la liberté de croyance ou de non-croyance pour tous, ministre qui, dans un communiqué publié le 14 août 2013, au lendemain de la levée des sit-in des Frères musulmans au Caire, dépassant ses prérogatives en se drapant dans les uniformes de Chef de gouvernement et de Ministre des affaires étrangères réunis, a demandé aux « oulémas tunisiens et ceux des pays musulmans de réagir et de faire face à la ’’fitna’’ (discorde) [et au peuple tunisien] de faire face aux putschistes [nda : il sous-entend les manifestants pacifiques qui réclament un Gouvernement de technocrates compétents] et à tous ceux qui appellent à l’anarchie [mettant en garde] toutes les personnes qui penseraient à reproduire le scénario [égyptien] en Tunisie ».

En conclusion, comme je l’ai souligné dans l’article [1] cité en ouverture de ce billet, tout cela confirme la responsabilité politique du pouvoir islamiste dans les assassinats terroristes qui ont endeuillé la Tunisie.

Salah HORCHANI

[1] http://blogs.mediapart.fr/blog/salah-horchani/300713/l-origine-des-ass...

[2] http://www.letemps.com.tn/article-78650.html

URL de cet article 22385
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Histoire du fascisme aux États-Unis
Larry Lee Portis
Deux tendances contradictoires se côtoient dans l’évolution politique du pays : la préservation des “ libertés fondamentales” et la tentative de bafouer celles-ci dès que la “ nation” semble menacée. Entre mythe et réalité, les États-Unis se désignent comme les champions de la « démocratie » alors que la conformité et la répression dominent la culture politique. Depuis la création des États-Unis et son idéologie nationaliste jusqu’à George W. Bush et la droite chrétienne, en passant par les milices privées, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le cynisme particulier des États-Unis est que durant toute l’existence de Cuba révolutionnaire, ils ont délibérément cherché une stratégie pour étrangler le pays, discriminer son peuple et détruire l’économie.

Maria Zarajova
porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de Russie

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.