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Retraite par répartition ou par capitalisation ?

En France, avant 1945, les retraites étaient financées par capitalisation. Cependant, la guerre a fait chuter la valeur de l’épargne et ruiné les retraités. Les systèmes de retraite par répartition ont été instaurés sous l’impulsion du CNR, les ordonnances de 1945 créent la sécurité sociale et instaurent un régime par répartition pour remédier à cette situation de pauvreté des seniors.

L’idéologie capitaliste veut nous faire croire que notre retraite est le fruit de notre travail, et bien c’est faux ! Il n’y a aucun rapport entre le fruit de notre travail et notre retraite. Le jour où l’on accepte cette vérité, l’on met un grand coup de pied au cul du capitalisme, car ça prouve qu’un système solidaire qui échappe au marché fonctionne très, très bien. Alors régulièrement l’on nous parle de croissance et l’on nous fait des projections sur la richesse qui ne sera « pas produite » dans 40 ans, pour remettre en cause notre système par répartition.

Le système par répartition veut dire que notre retraite ne nous appartient pas. A la fin de chaque mois les sommes collectées sont immédiatement distribuées aux retraités actuels, c’est un système basé sur la solidarité. La répartition c’est l’inverse de l’épargne : on cotise maintenant et on donne maintenant. C’est une énorme masse d’argent qui échappe totalement aux banques et à l’ensemble du système financier. C’est pour cela que le système par répartition est constamment et régulièrement attaqué par les ‘banksters » et leurs complices politiques. C’est pour cela que l’on met dans la tête des gens qu’ils n’auront pas de retraite et qu’il faut donc capitaliser !

Dans un système par capitalisation, c’est votre épargne qui vous sert de retraite, vous ne toucherez que ce que vous épargnez ! Cela veut dire que tous les mois vous déposez dans une banque une somme sur un plan ou un fond de retraite. Ensuite la banque place cet argent et le convertit en titres, et peut donc vous promettre 5 ou 6%. Mais un titre est une promesse sur la richesse produite dans 40 ans, et si elle n’est pas produite ou s’il y a un problème… on a déjà vu ça lors de la fameuse crise des subprimes (voir le PPS ) où des tas de retraités aux USA et ailleurs se sont retrouvés sur la paille. Vous pariez donc votre retraite sur des prévisions faites par des économistes qui deux mois avant la crise de 2008 nous disaient que tout allait bien !

Alors, soit dans 40 ans, il y aura assez de richesses produites et dans ce cas là, vous avez tout intérêt à choisir la répartition, soit la richesse n’aura pas été produite et alors vous avez tout intérêt à …garder la répartition !

D’autre part, voici un argument qui retire tout crédit à la retraite par capitalisation : L’économie fonctionne par la circulation monétaire, immobiliser des grandes masses d’argent sous forme de fonds de pension retire du marché les fonds indispensables à ce fameux marché. Oui ils peuvent être placés, mais ces placement n’ont aucune vocation à stimuler l’économie, ils n’ont que la vocation de rechercher le placement le plus offrant, quitte à couler une industrie dès qu’une autre rapporte plus. Ces capitaux instables entrainent une grande instabilité de l’économie.

Tandis que les retraites par répartition laissent tous leurs fonds en circulation, car les retraités vivent de leur retraite, donc toutes ces sommes restent en circulation sur le marché et le vivifient. La retraite par répartition est la seule logique, il reste à l’organiser, même en cas de variation du rapport entre population active et population retraitée, sachant que l’automatisation et l’augmentation de la productivité ont totalement déconnecté la richesse produite du nombre de salaries, donc l’argument comme quoi il n’y aura pas assez d’actifs pour payer les retraites de demain est une vulgaire tromperie…

Merci à Frank LEPAGE et à la scoop « le pavé »

Voir également : TOUT LE PIB POUR LA COTISATION

http://2ccr.unblog.fr/2013/08/10/tout-le-pib-pour-la-cotisation/

»» http://2ccr.unblog.fr/2013/09/07/retraite-par-repartition-ou-par-capitalisation/
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