RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Petits conseils au nouveau caniche de Washington

Un journaliste du Guardian imagine la lettre que pourrait envoyer le gouvernement américain à son nouveau partenaire spécial, la France.

Du département d’Etat américain

à François Hollande

Monsieur le Président,

Bienvenue à bord, cher nouveau plus vieil allié, et merci pour votre soutien opportun ! Le président a toujours été un grand admirateur de votre pays et de votre culture. Il adore aussi votre moutarde. Mais ce qui est plus important, c’est que vous ayez été là quand son vieux caniche s’est enfui et que nous avons décidé de lui en trouver un nouveau.

Ci-dessous, vous trouverez une liste de conseils qui vous permettront de maintenir notre relation avantageuse :

1. Ne vous sentez pas obligé de singer toute position ou déclaration émanant du président Obama. Ce n’est pas parce qu’il se sent contraint d’avoir l’aval du Congrès pour passer à l’action que vous devez l’imiter.

2. Une fois engagée, notre politique sera de tenir la barre. La vôtre sera de rester assis.

3. En cas de doute, restez couché !

4. Le président n’aime pas être dérangé par des appels inutiles rappelant l’importance des relations spéciales, surtout la nuit. Il a beaucoup d’estime pour vous, mais il se remet à peine d’une relation spéciale précédente et ne veut pas précipiter les choses.

5. Pour adresser un message cohérent, les États-Unis prendront la tête d’une opération militaire. Mais, n’ayez crainte, vous vous bornerez à courir derrière votre maître.

6. Il se peut qu’il vous devienne impossible sur le plan politique de soutenir la stratégie américaine. En ce cas, le président fera une déclaration officielle soulignant le caractère intangible de notre précieuse alliance. Il en pensera évidemment tout le contraire.

Mais vous conviendrez qu’un soutien infaillible aux objectifs américains s’accompagne de certains dangers. Si vous acceptez de jouer toutes les cartes que vous avez en main, alors nous cesserons peut-être de vous appeler "Freedom Fries" [ou "Frites de la liberté", allusion aux French fries, désignant les frites en anglais, rebaptisées "Freedom Fries" après le refus de la France de participer à l’intervention en Irak].

URL de cet article 22251
   
Éric Dupont-Moretti : "Condamné à plaider"
Bernard GENSANE
Il a un physique de videur de boîte de nuit. Un visage triste. De mains trop fines pour un corps de déménageur. Il est toujours mal rasé. Il sera bientôt chauve. Parce que ce ch’ti d’origine italienne est profondément humain, il est une des figures les plus attachantes du barreau français. Il ne cache pas sa tendance à la déprime. Il rame, il souffre. Comme les comédiens de boulevard en tournée, des villes de France il ne connaît que les hôtels et ses lieux de travail. Il a décidé de devenir (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si un homme blanc veut me lyncher, c’est son problème. S’il a le pouvoir de me lyncher, c’est mon problème. Le racisme n’est pas une question d’attitude ; c’est une question de pouvoir. Le racisme tire son pouvoir du capitalisme. Donc, si vous êtes antiraciste, que vous en soyez conscient ou non, vous devez être anticapitaliste. Le pouvoir du racisme, le pouvoir du sexisme, vient du capitalisme, pas d’une attitude.

Stokely Carmichael

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.