RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Retour de l’Egypte sur la scène régionale

Il ne faisait aucun doute vendredi dernier pour le secrétaire d’Etat américain John Kerry que la Ligue arabe, dont les ministres des Affaires étrangères allaient se réunir le mardi suivant au Caire pour décider de sa position concernant une action militaire contre le régime de Damas, suivrait l’exemple de l’Arabie Saoudite et du Qatar qui en soutiennent le principe sans restriction aucune et ont été les implacables avocats auprès de l’administration américaine. Kerry s’était même avancé à la citer comme membre probable de la coalition internationale au nom de laquelle son pays déclencherait les frappes en Syrie.

Au Caire, la seule et couchante organisation panarabe a pourtant créé la surprise en s’affranchissant de la tutelle des deux monarchies du Golfe et refusé de donner son feu vert et sa caution « morale » à l’action militaire américaine annoncée. Elle a de ce fait ôté à Obama le maigre espoir qui lui restait après la défection de la plupart de ses alliés occidentaux de présenter l’action militaire qu’il a décidée comme une opération ayant l’assentiment du monde arabe. A la grande fureur des Saoudiens et de leurs féaux, la Ligue arabe a eu un sursaut de dignité en énoncant que toute intervention militaire en Syrie ne peut se concevoir qu’avec l’aval du Conseil de sécurité de lONU.

L’Egypte dont le poids reste lourd au sein de l’organisation a incontestablement contribué à faire pencher le fléau de la balance en faveur des Etats membres rétifs à l’arrogante tutelle qu’exerçe sur elle le duo saoudo-qatari. Elle a en effet opposé une ferme fin de non-recevoir à sa demande d’approuver son projet de résolution légitimant le principe d’une action militaire contre le régime syrien et accordant la bénédiction de la Ligue à celle qu’entreprendra l’Amérique.

Ce que faisant l’Egypte d’El-Sissi a surpris. Qui pouvait se douter en effet que le général et le gouvernement de la transition oseraient aller à l’encontre de la position de Ryadh et de Doha qui leur ont ouvert grande la bourse et surtout de s’aventurer à mécontenter l’Amérique dans un contexte national où ils ont besoin que celle-ci ne leur manifeste pas une hostilité marquée qui redonnerait de la vigueur aux Frères musulmans dont l’agitation en faveur du retour à l’ordre constitutionnel symbolisé par le président déchu Mohamed Morsi est singulièrement affaiblie mais n’a pas tout à fait cessé. Ils l’ont fait pourtant car sachant que si l’Egypte se mettait dans le camp des partisans de l’action militaire américaine, ils perdaient une grande partie du soutien populaire dont ils disposent dans le pays. Et que dans ces conditions ni le soutien financier des monarchies ni la compréhension de l’Amérique ne leur seront des atouts dans la maîtrise de la gestion du pays.

L’autre pays dont au vu de ses précédentes prises de position sur le conflit syrien l’on ne s’attendait pas qu’il fasse faux bond à Ryadh et Doha, est la Tunisie qui a appuyé les refus égyptien, libanais, irakien et algérien. La solitude américaine sur la question de l’usage de la force en dehors de la légalité internationale est décidément impossible à masquer et les vaines tentatives de Barack Obama et de son administration pour l’en sortir en sont la preuve irréfutable car même la Ligue arabe pourtant si malléable leur a refusé sa caution.

»» http://www.lequotidien-oran.com/index.php++cs_INTERRO++news=5187224
URL de cet article 22222
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Vive le Che !
Jean ORTIZ
Comment expliquer en 2017 le prestige têtu de Che Guevarra, la fascination qu’il exerce encore et toujours ? Le nouvel ouvrage de Jean Ortiz propose une analyse et un point de vue fournis et argumentés, à contre-courant des poncifs et des contre-vérités qui ne manqueront pas de ressurgir en ce cinquantième anniversaire de son assassinat. Il est évident que se joue sur cette figure du combat anticapitaliste comme dans son legs au mouvement pour l’émancipation humaine, une bataille toujours aussi (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Acheter un journaliste coute moins cher qu’une bonne call-girl, à peine deux cents dollars par mois"

un agent de la CIA en discussion avec Philip Graham, du Washington Post, au sujet de la possibilité et du prix à payer pour trouver des journalistes disposés à travailler pour la CIA. dans "Katherine The Great," par Deborah Davis (New York : Sheridan Square Press, 1991)

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.