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Une lutte sans classe (Sic itur ad astra)

A l’occasion du meeting de clôture de ses remue-méninges, le co-président du Parti de gauche a dressé le bilan de la « politique de droite » menée par le gouvernement et a revendiqué son parler « dru et cru », pas du goût de tous ses alliés. (*)

Nos socialistes

Pendant qu’ils mènent une politique d’alliance des couches moyennes avec les forces apatrides du grand capital dont ils observent servilement les desiderata quand ils ne courent pas au devant, nos socialistes font passer pour une politique de gauche aux yeux éblouis de leurs partisans qui n’en demandent pas plus compte tenu des circonstances difficiles, l’octroi de miettes aux classes défavorisées. Nonobstant la mise à la diète de ces dernières.

La réforme du régime des retraites est un exemple d’actualité ; miettes qu’ils prélèvent d’ailleurs essentiellement sur la croûte des premières susnommées.

Il faut aussi admettre sans acrimonie que la fleur des pois de ces couches dites moyennes pourrait aller jusqu’à laisser prélever un peu de la mie de son pain quotidien sans sombrer dans la malnutrition.

Pourtant, là où nos socialistes sont les champions, c’est pour mettre en œuvre des réformes et mener des actions parfois tapageuses qui, à défaut de s’attaquer à la racine des dures réalités économiques vécues par la société, en font plutôt les enthousiastes sociétalistes assumés d’aujourd’hui que les socialistes dégénérés de naguère. Ils ont franchi le cap en un an et demi d’exercice du pouvoir.

La (vraie) gauche

Or il existe une composante de ce qu’il est convenu d’appeler la gauche (sous-entendu parfois la vraie gauche quand on se veut de gauche autrement que nos socialistes), qui se met à nager sinon comme les crevettes, au moins à marcher à la façon des crabes à l’approche du danger, c’est-à-dire prosaïquement, des élections municipales.

Ou pour changer d’image, elle est contaminée par le virus socialiste qui oblige à chercher son avenir vers le haut ; mais pour elle ce sont nos socialistes qui sont le plus haut en tant qu’ils sont intégrés à l’appareil d’état. Le capital pour elle est stratosphérique : il faut une atmosphère socialiste pour faire le relais.
C’est ainsi que l’on ne trouve son salut qu’en levant les yeux au ciel.
Et la composition sociale de la gauche, dans laquelle il faut tenir compte de certains dirigeants d’appareil et/ou de certains élus et candidats à l’élection, est à l’origine de la vieille tendance ascensionnelle plutôt que centrifuge, aussi vieille sinon plus que le PS lui-même.

Pour en revenir à la gauche, prise globalement, toutes tendances confondues, elle trouve son soutien dans les milieux populaires pour une part mais aussi, numériquement et surtout dans une mince frange des couches moyennes, moyennes inférieures cette fois. Autant nos socialistes une fois arrivés au faîte trouvent leur force chez leurs partenaires d’en haut, les grands patrons, autant cette gauche cherche la sienne en bas, mais ne trouve qu’une approbation mitigée sur ces terres que d’autres ratissent.

Autant les premiers ne veulent au fond rien changer, et ils sont en train de démontrer qu’ils ont de gros moyens pour ne rien faire avec succès ; autant les seconds sont prêts, puisqu’ils s’appuient sur des forces qui les fuient, à assumer les responsabilités pour promouvoir un changement radical dans les rapports sociaux.

Il s’agit pour nous, à gauche donc, de faire en sorte que la société existe pour la satisfaction de ceux qui travaillent et ceci en montant sur le dos des autres : de prendre pour bourricots ceux dont la vie se justifie dans la recherche du profit. À chacun son tour, après tout, ce n’est que justice, plus précisément : justice sociale.

Autrement dit, il s’agit de gouverner le pays pour que sous la direction conjuguée de ceux qui « allument les étoiles » et de ceux qui « se remuent les méninges », les capitalistes se mettent à chercher leur profit du côté de la satisfaction du bonheur de tous.

Atterrissage

Après ces considérations générales, l’actualité la plus brûlante : le profond débat théorique qui anime l’actualité de cette pré-rentrée.

Pourquoi, pendant que la société est ainsi en gésine, l’allumeur de réverbères va-t-il chercher des poux sur la tête de celui qui phosphore ? En s’appuyant délibérément sur le consensus le plus stupide qui soit en la matière : aller reprocher à un valeureux partenaire la vivacité des propos qu’il tient pour dénoncer les responsables de l’état alarmant des choses peut paraître pour le moins curieux.

Comme il ne s’agit pas d’ego, car dans un couple l’un peut très bien être vif et l’autre soporifique, comme il ne s’agit pas non plus d’entonner Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine ! à la suite de nos médias, l’observateur jovial remet sa combinaison son tuba et son masque pour aller derechef à la faune aquatique et constater qu’il doit y bien avoir anguille sous roche.

(*) Chapeau de l’article : http://www.humanite.fr/en-meeting-melenchon-fustige-l-annee-gachee-de-la-547637

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