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Guerre contre le terrorisme

Les intermittents du spectacle victimes du second porte-avion

Depuis que le Grande Muette a décidé de tenir son rang face au 200 terroristes purs et durs qui composent les cadres de Al Quaeda, les intermittents du spectacle n’ont plus qu’à bien se tenir. Ils sont les premières victimes officielles de ce second porte-avion auquel on ne peut même pas reprocher de ne pas flotter puisqu’il n’est pas encore construit.

La nouvelle loi de finance en préparation prévoit en effet en même temps qu’une augmentation du budget de la Défense, un gel de 5 à 6% des budgets culturels. Ce gel concerne aussi bien les crédits d’intervention que les crédits d’équipement et va se traduire, dans les faits, par des pourcentages de blocage beaucoup plus importants sur les versements qui restent à faire, puisque 80 à 90 % du budget ont déjà été engagés…

En gros, l’essentiel a déjà été avancé, et le peu qui reste du budget de l’année sera réduit. De plus Le taux de cotisation pour les intermittents doit passer au 1er octobre de 2 à 4,2% et celui des entrepreneurs de 3,6 à 7,4%. Les Intermittents auront donc moins d’argent (ou devront travailler plus d’heures déclarées) et il en coûtera plus cher à leurs employeurs de les déclarer. Une merveilleuse solution est donc apportée de cette manière à cette quadrature du cercle qu’est le budget de la France cette année.

C’est tout de même beaucoup pour clui du ministère de la culture au sujet duquel Chirac a déclaré pendant les élections présidentielles qu’il serait « sanctuarisé ». Le serviteur de ce sanctuaire, J.J. Aguilon est le premier à s’en plaindre. Il sait qu’il lui sera difficile de tenir ses troupes si l’intendances ne suit pas. Lors d’une rencontre avec les intermittents en grève, il leur a gentiment expliqué, qu’il n’y pouvait strictement rien, voire plus : qu’il les soutenait tout en les invitant à aller se plaindre ailleurs : auprès du ministère des affaires sociales.

« cette situation me déplait a-t-il dit, d’après un intermittent rencontré sur le lieu de la manifestation. Mais ça ne dépend pas de moi. Je ne peux que vous soutenir voire même vous inviter à continuer le combat. Votre manifestation m’est d’une aide précieuse. » Mais le ministère auquel Mr Aguillon renvoie, n’a pas non plus les moyens d’agir. Il n’a pas plus le contrôle sur son budget que le premier.

Les intermittents se retrouvent donc ballottés entre deux ministères, pendant que le Medef contemple leur tête délicate posée sur le billot. C’est une forme de révolution sans aucun doute à moins qu’il ne s’agisse d’une restauration...

Le Medef est en effet le premier bénéficiaire de ces restrictions budgétaires. Il lorgne depuis longtemps sur les crédits que l’UNEDIC alloue aux saltimbanques. Il faut croire que ses membres ne vont ni au théâtre, ni au cinéma, ni à l’opéra, pas plus qu’ils ne regardent la télévision. Ou que s’ils y vont, peu leur chaut que les petite mains n’aient pas de quoi se réchauffer quand la bise sera venue....

Les intermittents ont donc décidé de prendre leur destin en charge,un rôle qu’il va leur falloir tenir longtemps,rappels compris. Ils ont manifesté le mardi depuis le boulevard des invalides jusqu’à la place du palais royal. Ils étaient 2 à 3000 personnes, ce qui n’est pas rien compte tenu de la difficulté à mobiliser les membres trés précaires de cette profession. Ce même mardi, à la suite de leur rendez vous décevant avec le ministre de la culture, ils ont aussi décidé d’occuper la DRAC de Paris, rue de Charonne.

La rue n’est pas très large, elle était donc parfaitement embouteillée. Il faut dire toutefois que ce n’était pas tout à fait de leur faute. Trois cars de CRS (un bataillon ? une brigade ? un régiment ?) tenaient compagnie aux 25 intermittents qui occupaient véritablement la DRAC, pendant que les autres, une petite poignée, se tenaient sagement au bord de la rue, brandissant leurs affiches sous le regard bienveillant, fraternel et pour ainsi dire serein des matraques de CRS. Le matin même, ils étaient d’ailleurs entre 120 et 150, mais le temps (à coucher dehors) et les obligations du métier les ont un peu dispersés.

C’est donc une affaire à suivre, et qui sait, peut être l’aube d’un grand soir ?

Pour vous tenir informé sur les intermittents du spectacle, mettez ce site dans vos favoris : Intermittents en Danger


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