Très d’accord. "demand" signifie exiger, (ou) réclamer, dans le sens de "request", demande, requête (sollicitation par écrit ou oral adressée à quelqu’un ayant autorité pour prendre une décision).
Les journalistes jouent sur les mots comme l’Elysée d’ailleurs :
Si ces 2 journalistes avaient été enlevés par des agents du gouvernement, on l’aurait su immédiatement.
Quelques précisions sur l’enlèvement des journalistes, fournies par la Presse :
" Selon l’Élysée , Didier François, grand reporter à Europe 1 et Édouard Élias, jeune photographe indépendant missionné par la radio, ont été interceptés à un checkpoint. "Ils ont disparu, il faut faire attention, on ne sait pas qui les a pris, ce sont parfois des groupes d’opposition« , soulignait-on vendredi dans l’entourage du président. » (tempsreel.nouvelobs.com 07-06-2013 à 06h52)
ladepeche.fr (08/06/2013 à 07:35) apporte quelques précisions : "Deux journalistes français ont été enlevés au nord de la Syrie ...Selon les premiers témoignages, les deux Français auraient été enlevés, en même temps que leur « fixeur », par quatre hommes armés."
Quels témoins ?
Un checkpoint ? (selon l’Élysée). Le terme, litt. « point de contrôle » usité en sous-entendant implicitement « de forces de sécurité (police, armée) », laisse planer une ambiguïté ... mais la France accordant légitimité à ses rebelles syriens, un checkpoint des rebelles pourquoi pas !
Si interceptés à un checkpoint de l’Armée Arabe Syrienne, et qu’ils n’avaient pas de visas et/ou d’autorisations officielles toujours sollicitées pour les journalistes, pourquoi la Syrie les garderait puisqu’elle peut simplement les expulser comme n’importe quel étranger sans visa, ou journaliste sans autorisation. En admettant qu’elle les aurait arrêtés, pourquoi s’en cacherait-elle, car elle peut faire savoir par voie diplomatique pour répondre à Hollande qu’ils n’avaient pas de visas et/ou autorisation officielle pour se trouver sur le territoire syrien, et que donc elle les expulsera dès la fin de leur « garde à vue ».
On imaginerait mal que le gouvernement syrien userait d’une prise d’otages ... par contre, que des rebelles le feraient pour faire pression sur la France, pour recevoir des armes, ou avoir de l’argent ... c’est une hypothèse nettement plus plausible et cohérente.
La France espère-t-elle par son annonce la coopération du Gouvernement syrien dans cette enquête ?