RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Une manipulation sioniste

De toutes les idéologies contemporaines qui dénigrent la condition humaine (nazisme, apartheid, doctrine de Monroe, etc), celle qui a, pour l’instant, suscité le plus d’indulgence est le sionisme. Ceci pour des raisons très précises. Le sionisme, à la différences des autres théories, avance masqué en utilisant un langage supposé défendre la dignité humaine.

Le sionisme, idéologie condamnée à de nombreuses reprises par l’assemblée Générale des Nations Unies comme étant raciste, est à la base de la création de l’État d’Israël dont toute l’histoire n’a malheureusement que confirmé son fondement raciste.

Pratiquement tous les idéologues sionistes reposent sur la pureté du sang du peuple élu. Il serait trop long de citer tous ces intellectuels qui appuient leurs théories sur le darwinisme et l’eugénisme de race et concluent, comme par exemple Arthur Ruppin, que « sur le plan intellectuel, les Juifs ne peuvent guère être dépassés par aucune d’entre elles [races] ».

Ces élaborations théoriques ne font que souligner le triomphe posthume d’Hitler sur la religion juive. En effet, les idéologues sionistes utilisent les même outils intellectuels pour discréditer les « goys » et se positionner en détenteurs d’une pureté raciale supérieure avec l’argument supplémentaire, qui a énormément fait défaut à l’idéologie nazie, d’être le peuple élu de Dieu.

L’utilisation intelligente et rusée de l’histoire des persécutions subies par les juifs au cours de l’histoire permet de se poser en victime, attitude qui caractérise les politiques de l’État d’Israël (et de ses défenseurs). La shoah est venue conforter l’argumentaire sioniste de persécution séculaire du « peuple » juif. L’intérêt fondamental des sionistes est de créer un amalgame entre peuple et religion (voir Shlomo Sand). Par ailleurs, les recherches génétiques pour prouver par l’ADN la différence entre les juifs et les « goys » sont toujours en cours dans les universités israéliennes (voir K. Skorecki, Raphaël Falk, John M. Efron, entre autres).

L’antisémitisme a fourni aux sionistes des arguments essentiels (il est intéressant de voir la filiation entre Arthur Ruppin et le théoricien des races nazi Hans Günther) pour discréditer toute position dissidente et toute critique envers la politique de l’État israélien. Les dirigeants israéliens sont convaincus que l’existence de la shoah les autorise à agir en dehors des normes de respect internationales.

Une belle illustration de cette tentative est l’article de Julio Béjar publié par El Clarin du Chili le premier juin 2013, qui, tout en dénonçant l’attitude de l’extrême droite européenne, tente de dédommager les agissements du régime israélien. L’auteur qui s’indigne des déclarations et des actions des extrémistes de droite ne paraît nullement s’inquiéter – bien au contraire, de l’ignoble sort et la situation infra-humaine que le gouvernement israélien réserve au peuple palestinien (discrimination, mépris et humiliation), ni des crimes presque quotidiens commis par son armée.

Depuis sa création, l’État sioniste n’a pas seulement pratiqué l’occupation de la Palestine et le génocide de son peuple. Il n’a pas non plus manqué d’agresser absolument tous les pays voisins limitrophes et d’autres bien au-delà de ses frontières (Iran, Soudan, Tunisie, etc.).

S’il y a un facteur de guerre et de déstabilisation du monde, tout au moins régional, c’est bien Israël. Pays qui agit exactement comme l’a fait le régime Sud-Africain au temps de l’apartheid lorsque – avec la bénédiction de puissances occidentales, exactement comme aujourd’hui Israël – il envahit la Namibie, l’Angola, le Mozambique, etc. Ceux qui travaillent pour la paix dans le monde ont largement raison de lutter contre le régime de Tel-Aviv comme hier il se sont battus – y compris les armes à la main, contre l’apartheid.

L’État sioniste, comme les sud-africain et hitlérien, ne se conforme jamais au droit international. Ainsi le régime de Tel-Aviv n’a-t-il JAMAIS respecté une seule résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ni de l’assemblée générale de l’ONU, par exemple en ce qui concerne la construction de la bombe atomique au mépris de l’accord de non prolifération nucléaire.

Il est donc grotesque et – sans la tragédie du peuple palestinien, amusant, que de prétendre que les réponses de l’État israélien envers les Palestiniens sont « timides ».

En tant que latino-américain je ne peux pas laisser passer l’opportunité de dénoncer l’appui permanent à tous les régimes génocidaires pro-nord-américains qui ont ensanglanté tout le sud continent dans les années 70 – 80 avec l’accord et l’appui actif et enthousiaste de tous les gouvernements de l’État d’Israël.

Je sais que, comme d’habitude, les sionistes s’évertueront à qualifier cet article d’antisémitisme primaire. Tout comme l’amiral Merino de la Junte militaire au Chili nous a traités hier d’« humanoïdes » pour mieux nous massacrer, M. Béjar prétend occulter le génocide palestinien en parlant d’une « entité palestinienne fictive ». Par ailleurs, pour ce qui est de la fiction, je me permets de conseiller chaudement la lecture du livre Comment le peuple juif fut inventé  de Shlomo Sand.

Comme l’a affirmé un dirigeant du Moyen Orient, seule la disparition de toutes les idéologies dénigrant la dignité humaine, y compris le sionisme, pourra permettre l’avènement d’un monde de paix. Et pour cela il compte sur tous les gens de bonne volonté.

J.C. Cartagena et Nadine Briatte

URL de cet article 20886
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Le Printemps des Sayanim
Jacob COHEN
Interview de l’auteur. Pourquoi ce titre ? J’ai voulu que le terme « sayanim » apparaisse d’emblée et interpelle le lecteur. On se pose la question, et la définition se trouve juste dans les premières lignes de la 4e. La problématique est installée, sans faux-fuyants, et sans réserve. Idéalement, j’aimerais que ce terme entre dans le vocabulaire courant, dans les analyses, et dans les commentaires. Voulez-vous nous la rappeler ? Les sayanim - informateurs en hébreu - sont des juifs de la diaspora (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.