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Le PQ montre son vrai visage

Le néolibéralisme se porte bien. Un milliardaire vient d'être nommé à la direction du conseil d'administration d'Hydro-Québec, la plus grande société d'État du Québec.

Avec la nomination de Pierre-Karl Péladeau à la présidence du conseil d’administration d’Hydro-Québec, le PQ vient de montrer son vrai visage. Il n’y a qu’à lire ceux qui se qualifient de journalistes et qui sont à son service, à les écouter sur LCN, TVA, ou à parcourir tous les médias que son empire, Québécor, pour savoir qui a décidé du contenu du programme du PQ. Les membres du PQ depuis la fondation de ce parti n’ont jamais vraiment eu voix au chapitre. Depuis les débuts de ce parti, le clan à la tête du PQ contourne les résolutions adoptées par les membres en congrès quand elles ne vont pas dans le sens où il l’entend. Pire, le clan n’a jamais cessé d’escamoter le programme du parti en ce qui ne lui plaisait pas. Il a même dénaturé l’article 1 du programme du PQ. Si beaucoup se doutaient que ce parti voulait plaire à une classe sociale et que cette classe n’était pas la classe ouvrière. S’ils se doutaient qu’il était néolibéral ; avec la nomination par le PQ qui dirige l’Assemblée néolibérale du Québec, du milliardaire Pierre-Karl Péladeau à la tête de la plus importante société d’État au Québec, ils en ont la confirmation. Au Québec, nous vivons sous une dictature de fait composée des partis néolibéraux PQ, PLQ, et CAQ. Ils s’échangent le pouvoir, mais servent tous un même maître : le capital. L’oligarchie néolibérale bien installée sur les banquettes de Québec continue son travail de sape contre le peuple. Cette fois, après avoir dénaturé Hydro-Québec, elle se prépare à en faire la chose de la libre entreprise, à en faire un profiteur de plus qui volera le peuple.

Pierre-Karl Péladeau serait-il un indépendantiste qui cherche à faire avancer le Québec vers son indépendance ? Ce capitaliste serait-il capable de penser à autre chose qu’à ses milliards ? Ce capitaliste voudrait-il faire de ses futurs Nordiques ceux qui rallumeront la flamme indépendantiste au Québec ? La réalité serait plutôt que P.-K. P. fera entrer un club de paltoquets appelés joueurs de hockey. Il profitera pour une bouchée de pain de l’amphithéâtre payé par les contribuables du Québec et verra avec les années augmenter la valeur de son club de hockey qu’il pourra revendre à gros prix le jour où il le décidera. Et la foule zombie debout, fière de son club constitué d’une minorité de Frenchs canadians, écoutera l’hymne national de l’occupant canadien interprété en français, la casquette sous le bras et la main sur le coeur.

Par ses rares chroniqueurs connus pour leurs opinions « souverainistes » voudrait-il provoquer un éveil des consciences chez ses compatriotes ? Nous pouvons en douter ! Un capitaliste n’a pas de patrie, n’appartient à aucune nation, n’a pas de coeur, pas de sentiments, il n’a que des intérêts. Il fait partie du bloc de la bourgeoisie capitaliste internationale dont le palais se situe sur Wall Street. Ces capitalistes ne se font plus concurrence. Le prix de l’essence, par exemple, est fixé par ce qui ressemble beaucoup à un cartel.

Rappelons-nous que Journal de P.-K. P. et tous ses médias s’en sont pris aux étudiants pendant la contestation de l’augmentation des frais de scolarité le printemps dernier. Le principe était simple, monter le peuple contre les étudiants, contre lui-même. Dans le même esprit que le mesquin Jean Chrétien, incapable de soutenir un débat sur l’indépendance du Québec, disait : « le monde veut p’u en entend’ parler », les médias de Québécor laissaient sous-entendre « le monde en a assez des bruits de casserole, des manifestations, des rues bloquées… ». Aujourd’hui, ils s’appliquent à les diviser en radicaux et en modérés, à détruire la réputation des chefs étudiants les plus consistants. Il leur faut aussi détruire la réputation de l’homme politique anticapitaliste Amir Khadir ainsi que celle des membres de sa famille. Tous les coups sont permis aux néolibéraux. Des étudiants pleutres, de futurs larbins du capital, en sont à dénoncer CLASSE, à pointer du doigt les « radicaux » qui en font partie. La dictature médiatique en est à associer les étudiants au « problème » des enfants-rois de cette génération contestataire : « qui ne veut pas voir la réalité ». Malgré la participation calculée, fausse et ridicule d’Hippolyne Marois au concert de casseroles, le PQ a embrigadé Léo B.B, un « modéré » et nomme maintenant l’ennemi de la contestation étudiante, P.K. Péladeau le capitaliste, à la tête de sa plus importante société d’État. Que vient faire un capitaliste, un tenant de la libre entreprise, dans une structure économique inspirée du socialisme ? Ce même P.-K. P. qui par ses médias cherchait à détruire le mouvement de contestation étudiant qui étendait peu à peu ses revendications, qui éveillait peu à peu le reste du Québec en dénonçant les néolibéraux. Son journal démontrait par des sondages (mesurait-il les effets de la propagande véhiculée par ses propres médias ?) que les contestataires perdaient des appuis. Les mêmes organes de P.-K. P. avaient, au début du mouvement étudiant, donné toute la visibilité qu’ils pouvaient à de faux contre-manifestants.

La fonction des partis néolibéraux comme le PQ est de favoriser les intérêts de la libre entreprise au détriment du peuple. Ils travaillent pour le 1/10e de 1 % qui contrôle plus de la moitié de notre économie. Le Journal de P.-K. P. n’en était pas à ses premiers balbutiements dans le détournement de l’opinion publique. Souvenons-nous des articles de ce journal sur les caisses de retraite, surtout sur celles du secteur public. Les valets de l’empire s’employaient à démontrer que certains retraités étaient trop bien payés, que l’ensemble des contribuables en faisait les frais. Foutaise ! La réalité est toute autre. La plupart de ces fonds de pension, payés en majeure partie par ces travailleurs eux-mêmes, fonctionnent à partir d’un principe semblable à celui des assurances vie, sauf que plutôt que de recevoir une somme après son décès, le participant en profite tant qu’il est vivant.. Celui qui meurt perd son fonds de pension. S’il est marié, la moitié va à son conjoint. Et quand le conjoint meurt, c’est terminé. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que la plupart des travailleurs seraient prêts à payer le double de ce qu’ils paient pour prendre le plus jeune possible leur retraite et vivre en sécurité jusqu’à la fin de leurs jours, mais que le capital s’y oppose. Ce qu’ils ne disent pas non plus, c’est que les capitalistes ont intérêt à entretenir la précarité chez les travailleurs pour en faire de la main-d’oeuvre à bon marché, esclave jusqu’à l’âge de 70 ans. Les médias de P.-K. P., fers de lance de la dictature médiatique au Québec, réservent le même traitement aux travailleurs en grève, et le plus drôle est que les valets de P.-K. P. étaient eux-mêmes en grève il n’y a pas si longtemps. Ces mêmes valets n’auraient jamais osé écrire une série d’articles sur les fortunes personnelles. Encore moins pour les dénoncer… Pierre-Karl n’aurait pas aimé ça !

Ainsi, la nomination de Pierre-Karl Péladeau à la présidence du conseil d’administration d’Hydro-Québec confirme l’amalgame PQ-capital.

Michel Rolland pour http://www.lavenirduquebec.org/

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