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Les enfants aux cheveux blancs

Y a plus rien pour l’humain. Il ne reste que la machinerie des guerres économiques, des guerres où chaque humain est une sorte de calice rempli de sang que boivent les élus, enfants aux cheveux blancs.

On leur donne tout notre argent, on leur donne nos sueurs, on leur donne nos enfants, ils fondent tout en armement.

Y a plus rien pour l’humain…

Ils nous mentent à pleine dents, comme des dentistes aux cheveux blancs. Ils ont grandis sur des échelles, mais ils n’ont rien en dedans.

Plastique.

On leur a tout donné pour faire grandir l’humanité. Ils en ont fait un dépotoir avec leurs engins de marchandises qui font des tic-tacs, implantées de cadrans, savamment nommés «  obsolescence programmée ».

Fric et fracs de luxe. Apparences. Discours de miel. Cerveaux gélatineux.

Nous sommes des serviteurs X, de vote, charbonneux en dedans. Car, bien que l’on ait amélioré nos vies matérielles, on a détruit nos vies intérieures. Le monde du travail est devenu un massacre journalier. On arrose les enfants de vaccins jusqu’à six ans. On les envoie dans les écoles avant qu’ils aient pu jouer dehors. Car, il faut en faire des copies de technocrates et, plus tard, des vieux attardés élus, fonctionnaires haut-perchés.

Bien que l’on ait amélioré nos vies matérielles, on les a détruites en même temps. Car on a souillé la Terre de tous les produits des guerres : agent orange, pesticides, agriculture chimifiée, eaux contaminés, gaz de schistes assoiffée d’eau aux fins de fragmentation de la pierre.

Tout l’or du monde, tout ce qui peut rapporter et être transporté dans des paradis fiscaux, tout ce qui est inutile pour la vie, tout cela est engraissé chaque minute de nos vies terrestres.

Y a plus rien pour l’humain.

C’est un nègre acolore mobile.

Travailleur piégé, endolori, prêt à se suicider pour ne plus aller au travail.

Mais !

Bon !

L’apparence est «  sauvée ».

Les pieux agriculteurs de guerres n’ont plus guère de fibre humaine. Ils parlent de paix, ils parlent de pacification, ils parlent de non violence. Pourtant, la jeune fille qui s’est suicidée hier est issue de toute cette culture répandue dans toutes les sociétés.

Pourtant la formule cachée est simple :

«  Il faut que tu sois ce que nous voulons que tu sois ».

Les cheveux blancs, ces faux sages débilités par leur simiesque discours, insensibles, sont nos faux prêtres d’une religion qui ne lie pas l’homme au dieu intérieur qu’il est, mais à la machine.

Quand un vieux partait, on disait que c’était une bibliothèque qui nous quittait.

Quand un de ces cheveux blancs élus, maniéré, hypocrite, serpent, voleur, assassin aux mains «  propres » «  par », on lui fait des funérailles de héros, on l’encense.

Ils auront inventé la guerre de mille ans. Rien que pour engranger des profits. Ce ne sont pas les Espagnols qui s’en vont conquérir des continents, ni des Français en Afrique, ni des Britanniques ailleurs. Ils n’ont plus de réelle appartenance. Et la Terre est saturée des continents à violer. Encore… Il en reste à transformer par le biais du mal comédien, par les armes des propagandes fourbes.

La Terre est une pépite et un cimetière en même temps.

Que l’on soit brûlés, malades, malheureux, nous sommes tous devenus l’atome d’or qui ornera la poignée de leur tombeau.

Débiles qu’ils sont, ils iront s’asseoir à la droite de dieu, même s’ils sont de gauche.

Nous sommes au point de rupture, livrés à ces têtes blanches dégénérées du 21e siècle. On a craint Hitler… Ah ! Depuis la dernière guerre mondiale, on a élu plus d’Hitler qu’il pourrait en pousser «  naturellement ». Voilà la venue des Hitler OGM. Oiseaux chanteurs, artisans papelards des matins qui ne viendront plus jamais…

Y a plus rien pour l’humain.

Y a tout pour la fébrile et charcutant machine à hacher notre ignare Alzheimer de l’Histoire qui se répète.

Mais on stéroïde le futur. On le gonfle. On en fait le Schwarzenegger virtuel. Des rêves !

En attendant, le présent, ce futur d’hier, est bien mal en point.

Nous avons eu la foi en un quelqu’un pouvant changer le monde. Nous avons eu la foi en ces sages de carton qui, pour la plupart, sortent le nom de «  dieu » à chaque discours.

Nous avons maintenant une noblesse satanique et destructrice, inhumaine, calculatrice.

Et quand nous marchons, masqués, ils nous disent que la violence est inutile, incivile.

Et pourtant, nos têtes blanches nourrissent cette violence à travers le monde.

Tout cela par ignorance, mensonge, fourberie, tromperie… Il n’y a plus de mots, il n’y a que les résultats.

Alors, c’est à se questionner sur tous ces mots que nous écrivons pour tenter de redresser un peu ce monde. A leur utilité…

Le défi est de taille : comment couper des têtes blanches dans nos têtes, les guillotiner en s’épurant de toute la belle machine à sculpter que… nous payons ?

A la vitesse où l’on tue les citoyens, son jardin, il est à se demander si nous ne devrions pas échanger une pancarte pour un bon rasoir.

Quel réel choix avons-nous ?

Nous avons élu des enfants dans un grand carré de sable rond. Et ils n’on su qu’en faire un champ de batailles.

Le sable est rouge.

Les forêts sont couchées…

***

Nous aurions pu faire tellement ! Tellement ! Tellement la Vie nous a donné. Mais, autant, les cheveux blancs nous l’ont volé. Autant ils continuent de sabrer.

Autant dire que le diable s’est teint la toiture de tête…

sages 2

Gaëtan Pelletier

12 avril 2013
La Vidure

URL de cet article 20133
   
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