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Cahuzac : La faute à pas de chance

Pour un politique qui se fait prendre, combien sont impunis ? Le risque réel de se faire prendre est de combien ? Regardez les élus qui ont eu ce genre de problème depuis seulement 15 ou 20 ans, où sont-ils ? Combien sont encore en place ? Combien sont recyclés dans des commissions ? Combien occupent ensuite des postes importants dans des grosses entreprises ? Récemment j’ai même vu Woerth qui paradait sur un plateau télé ! Au final ils ne risquent pas grand chose et portent parfois eux même plainte pour diffamation, les plus gonflés demandent même des dommages et intérêts. Et il y a plus de chance de passer à travers les mailles du filet que de faire la Une des journaux.

L’on s’aperçoit aussi, de plus en plus, de la main mise d’une élite politique et économique sur les groupes de presse, qui ont plus tendance à fustiger celui qui dévoile « un problème », plutôt que de mener à leur tour une enquête pour tenter de faire la lumière sur l’affaire. Le copinage des politiques avec les médias et leur accointance avec le monde des affaires posent un sacré problème de déontologie !

Mais au final, que ce soit au niveau local, régional ou national, ces gens là ont bien raison, oui parfaitement, le risque encouru est quasi nul, et même s’ils trainent des casseroles grosses comme des semi-remorques, les électeurs revotent pour eux : ainsi les plus cons ne sont pas ceux que l’on croit. De toute façon ce système ne tient qu’avec le consentement passif des citoyens. Et les citoyens sont de plus en plus passifs et consentants, donc finalement ils ont les élus qu’ils méritent ! Ils ont même parfois cette formule choc « si t’étais à leur place, tu ferais pareil ! », formule toute chaude qu’on leur a mise dans la tète pour légitimer les dérives des élus.

Toute cette « intelligentia » confond son mandat politique avec la présidence générale d’une multinationale. Ils sont habitués à ce que tout leur est dû, à tout avoir gratuit, ils ne sont pas au service de l’État, mais considèrent que l’État est à leur service. C’est leur chasse gardée, il faut faire partie de la « nomenklentura » pour y avoir droit ! Et l’on nous parle de république irréprochable ! Conflits d’intérêts ne fait pas partie de leur vocabulaire !

Et les plus jeunes qui se lancent dans cette carrière ne sont très souvent qu’une caricature absolue de politiciens …. Combien d’années vont-ils passer à travailler comme la majorité des français ? Que comprendront-ils dans 20 ans au quotidien d’un salarié, d’un chômeur ou d’une mère de famille rentrant après une journée épuisante, et sans « personnel de maison » pour l’aider ? Oh, bien sûr ils diront : je viens de…, j’ai connu le…, ça n’a pas été facile, mais…, ils commencent déjà à écrire leur futur discours qui les légitimera dans 20 ou 30 ans ! A part le feutre des bureaux politiques, l’ambiance aseptisée des plateaux télé et les discours à l’assemblée, que connaissent-ils de la vraie vie ?

La place est tellement bonne que l’on essaie constamment d’y placer la famille et les amis, pas étonnant de retrouver toujours les même depuis 40 ans. Il ne faut pas que la politique devienne un métier, c’est pour cela qu’il faut limiter le nombre de mandats. Et il ne s’agit pas seulement de nombre en matière de cumul, mais bien de nombre en matière de durée ! Le politique doit être au service du citoyen et non l’inverse, les élus doivent être révocables et rémunérés sur la base du salaire moyen d’un salarié !

Le discours est tellement bien rodé que certains trouvent légitime leurs salaires et avantages démesurés. Mais, des milliers de militants consacrent de nombreuses heures en dehors de leur journée de travail à faire de la politique simplement par conviction. Alors nous faire croire qu’avec un salaire élevé un politique sera moins sujet à être corrompu : c’est raté !!!

Sur Conscience Citoyenne Responsable
http://2ccr.unblog.fr/2013/03/24/cahuzac-la-faute-a-pas-de-chance/

URL de cet article 20016
   
Donde Estan ? ; Terreurs et disparitions au Pérou (1980-2000)
Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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