RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

L’Esprit BRICS

Le sommet du BRICS qui se tient, fin mars, à Durban, en Afrique du Sud, est une étape importante dans les tentatives, difficiles et entravées, de refonder l’ordre économique global.

L’action coordonnée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud au niveau international est appelée à connaître un saut qualitatif avec la création de la banque de développement du Sud. Cette banque est attendue depuis des années. Par les membres du club des émergents, bien sûr. Mais aussi par de nombreux pays en voie de développement qui voient - ou espèrent voir - dans la nouvelle banque une sortie au tête-à -tête avec des institutions multilatérales ou régionales rigides, véritables gendarmes de la doxa libérale.

Dans une phase initiale, la banque sera dotée d’un capital de cinquante milliards de dollars apporté à parts égales par les cinq pays fondateurs. C’est loin d’être à la hauteur des ambitions du BRICS de faire de cette banque un outil décisif au service de la lutte contre la pauvreté et pour le développement. Les membres du groupe de travail chargé de finaliser le projet évoquent déjà l’appel à des contributeurs disposant de capacités financières excédentaires ou en quête de placement. Il semblerait, sous réserve de confirmation, que l’Algérie, comme le Venezuela, l’Indonésie, le Mexique ou la Malaisie, est dans une short-list de pays susceptibles d’être invités à rejoindre le conseil d’administration de la nouvelle institution. Si cela est avéré, ce serait une opportunité. L’Algérie dont les réserves de change ressemblent, au mieux, à une sorte de fonds de garantie pour périodes difficiles pourrait y placer une - petite - partie de son encaisse dormante. D’autant qu’il s’agit d’une structure appelée à jouer un rôle majeur à la fois dans le financement de projets de développement et dans la réorganisation, au bénéfice des moins favorisés, de l’économie internationale.

Un tel placement ne serait en rien spéculatif. Il aurait une dimension politique beaucoup moins incertaine que les aventures dans la création de fonds souverains ou de banques régionales redondantes. Outre la diversification des placements de ces réserves en sommeil, la participation à la banque du Sud permettrait d’associer le pays à une dynamique globale d’investissements de croissance dont l’efficacité est démontrée par les économies motrices du BRICS. Il s’agit bien entendu à ce stade d’une déclaration d’intention ou d’une option à moyen terme. Le BRICS n’a en effet pas encore fait appel à d’autres actionnaires pour renforcer une banque dont le lancement n’est pas encore officiellement annoncé. Il est certain qu’avec cet organisme le BRICS se donne le moyen de transformer une coopération politique et une coordination internationale en action concrète au service d’un développement économique en direction des laissés-pour-compte des bailleurs de fonds traditionnels.

Le BRICS a clairement fait connaître ses secteurs d’intervention (infrastructures, routes, ponts, centrales électriques, réseaux d’assainissement, écoles, hôpitaux). L’Afrique devrait être le continent privilégié en termes d’allocation de ressources. On est dans un début de rupture avec la logique de profit défendue avec le « succès » que l’on connaît par les théoriciens occidentaux… La monnaie chinoise, comme devise de référence de la nouvelle banque, constituerait ainsi la première étape d’une diversification des monnaies de facturation des échanges internationaux. Outre celui du dollar, le monopole du FMI et la Banque mondiale est menacé. On comprend peut-être un peu mieux ainsi l’agitation frénétique de Mme Lagarde et ses déclarations d’amour à nos réserves de change….

M. Saadoune

URL de cet article 19615
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

« Arabesque américaine » : Printemps Arabe ou révolutions colorées fomentées par les USA ?
Ahmed BENSAADA
Souvent évoqué, parfois décrié, mais rarement analysé, le rôle des États Unis dans les révoltes de la rue arabe fait enfin l’objet d’un travail sérieux, rigoureux et fort bien documenté. Arabesque américaine* est l’ouvrage d’Ahmed Bensâada, un chercheur algérien établi à Montréal. Dès les premières lignes, l’auteur annonce la couleur « une chose est évidente : le mode opératoire de ces révoltes a toutes les caractéristiques des révolutions colorées qui ont secoué les pays de l’Est dans les années 2000. Comme il (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Un conspirationniste est quelqu’un qui regarde moins la télévision que vous.

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.