On a frisé l’apoplexie lundi dernier au département d’Etat nord-américain après la réélection de Rafael Correa à la présidence de l’Equateur. Chavez, Morales, Ortega ainsi que les chefs d’Etat du Brésil, d’Argentine, du Salvador ne suffisant pas, voici Quito qui se distingue au lendemain de l’élection événement de Cuba à la présidence de la Communauté des Etats latino-américains et Caribéens (CELAC).
La CIA avait pourtant commencé avec succès son opération « nettoyage » dans la région en soutenant des coups d’Etat institutionnels au Honduras et au Paraguay, en plaçant un « contrat » sur la tête du Bolivien Morales, en soutenant des éléments factieux de la police équatorienne, sans parler des coups tordus à répétition contre Chavez et les dirigeants cubains.
Et pourtant. Le temps où les Etats-Unis décidaient de tout en Amérique du Sud en a pris un sérieux coup au grand dam de tout ce qu’il y a de plus réac chez le grand Sam et en Europe.
Avez-vous remarqué avec quel mépris la plupart des médias français « couvrent » l’information latino-américaine ? Chavez, élu plusieurs fois avec des scores à faire pâlir de jalousie du côté des capitales européennes est traité comme un chien. Ses collègues présidentes et présidents du continent sont relégués aux oubliettes. Cuba reste toujours autant insulté en France par des formatés de l’info, alors que la Grande Ile se maintient en tête du hit parade populaire chez les latinos.
Il est grand temps que le président des Etats-Unis comprenne que l’Amérique du Sud bouge. L’organisation des Etats américains (OEA) à la botte de Washington ? Elle est devenue une coquille vide remplacée par des structures de coopération régionale indépendantes. Le blocus contre Cuba ? Une agression datant de plus de 50 ans condamnée par l’ONU. L’Amérique du Sud n’est plus l’arrière cour des Etats-Unis. Le vent de liberté, de justice sociale et de souveraineté qui balaye cette région du monde n’est pas prêt de s’arrêter.
José Fort
L’Humanité Cactus 21 février
SOURCE : http://josefort.over-blog.com/article-vent-frais-sur-l-amerique-du-sud-115557668.html
« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »
Karl Marx