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Gouvernement colombien - FARC-EP

Dialogues à Cuba, combats en Colombie

Les dialogues de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC-EP continuent et progressent bien à La Havane, malgré les combats et affrontements armés qui ont lieu tous les jours en Colombie. C’est ce qu’à confirmé Iván Márquez, porte-parole de la délégation de paix du groupe insurgé qui depuis le mois de novembre dernier, mène des discussions avec l’objectif d’atteindre la paix en Colombie.

Márquez a signalé qu’il y a beaucoup plus de sujets qui les unissent autour de l’obtention de la paix que de "problèmes" qui se présentent en Colombie. Il a mis en avant le fait que l’opération de libération dans les prochains jours de deux policiers et d’un soldat aux mains des Farc qui furent faits prisonniers de guerre récemment était sur le point d’aboutir. « Il ne reste plus qu’à coordonner quelques détails avec le Comité International de la Croix Rouge et avec le collectif de Colombianos y Colombianas por la paz pour qu’ils puissent être libérés ».

Les FARC-EP ont dit qu’elles continueront à combattre et à réaliser des actions de guerre, prenant des militaires et des policiers comme prisonniers tant qu’il n’y aura pas un cessez-le-feu bilatéral, lequel a été proposé par les FARC, sollicité et appuyé par la population civile et les organisation sociales. Mais il a toujours été refusé par le Président Juan Manuel Santos. Refus auquel se sont ajoutés quelques responsables de l’église catholique colombienne comme Monseigneur Rubén Salazar et l’ex-président Alvaro Uribe représentant de l’extrême-droite colombienne, qui a demandé que soient suspendues les négociations.

«  Le gouvernement et la droite colombienne se plaignent des actions militaires réalisées par les FARC, mais ils ont toujours donné l’ordre d’attaquer et de combattre les insurgés par tous les moyens, avec l’appui logistique des Etats-Unis et ils n’ont pas voulu accepter notre proposition d’un cessez-le-feu bilatéral afin de dialoguer avec plus de tranquillité » a déclaré Márquez.

Les porte-paroles des FARC à Cuba ont déclaré que "la campagne de l’extrême-droite contre le processus de paix de La Havane s’intensifie grâce à l’appui d’une certaine presse au service des va-t-en-guerres. C’est pour cela qu’un appel à la société colombienne et à la communauté internationale a été lancé pour entourer et protéger ces dialogues et éviter qu’ils ne cessent ».

Ils ont aussi demandé aux pays de l’Union Européenne qu’ils retirent le qualificatif de terroristes qui pèse en ce moment sur les FARC. « Ce serait un apport très important à ces dialogues la participation de la société civile colombienne, tout comme l’on soumette à approbation le possible accord de paix au travers d’une Assemblée Nationale Constituante. En ce qui concerne l’Union Européenne, on doit retirer le qualificatif de terroriste aux FARC-EP. Nous ne sommes pas terroristes. Nous sommes une organisation qui a pris les armes contre l’état colombien qui nous a obligés à les prendre. Nous n’attaquons pas la population civile et nous avons le droit de prendre les armes contre un gouvernement et un état oppresseur, persécuteur, et violeur des droits de l’homme, état avec lequel nous dialoguons aujourd’hui pour rechercher la possibilité de trouver une paix, mais avec justice sociale pour le peuple colombien » a souligné Márquez.

Les porte-paroles des FARC expriment que "l’accumulation de la terre par dépossession violente et "légale’ a généré une structure latifundiste favorable aux intérêts des grands propriétaires terriens et des multinationales contre l’intérêt social et national. Ceci est une des causes principales du conflit social, politique et armé contre lequel nous avons proposé nos initiatives de développement rural pour la démocratisation et la paix avec justice sociale en Colombie ».

Contre la dépossession violente et illégale, contre la concentration, les latifundia et l’acquisition du territoire par les étrangers ; pour la démocratisation de l’accès et de l’usage de la terre, les voix et les mobilisations devront se faire entendre en Colombie et à l’étranger pour que, au même moment, se multiplie la lutte pour la souveraineté et la paix en Colombie.

Colombianas y colombianos por la Paz, La Ruta Social Común por la Paz et Marcha Patriótica entre autres, ont envoyé des communiqués à la table des négociations de La Havane ou ils proposent qu’un éventuel accord comprenne la libération de tous les prisonniers, suspende les hostilités, comprenne un accord humanitaire spécial et inclue d’autres groupes armés comme l’EPL et le ELN.

Ils ont également demandé la participation plus active des pays garants (Cuba et Norvège) et accompagnateurs (Vénézuela et Chili) pour qu’ils aident à soulager les tensions qui ont surgi entre les parties. Ils ont rappelé que l’exécutif colombien connaissait les risques d’entamer un processus de paix sans stopper la guerre au préalable.

Eliecer Jiménez Julio, pour Le Grand Soir

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