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Julian Assange reçoit le Premier Prix Yoko Ono Lennon

photo : Allen Tannenbaum Polaris

3 février 2013 : New York, États-Unis. Yoko Ono a décerné (in abstentia) son Prix du courage pour les arts », pour l’année 2013, à Julian Assange de Wikileaks. Michael Ratner (deuxième à partir de la gauche sur la photo) et Balthasar Garzon Real ont reçu la récompense à la place de Julian Assange. Daniel Ellsberg (à gauche) et le ministre des Affaires étrangères équatorien Ricardo Patiño Aroca ont également pris la parole lors de cette cérémonie.

Ce soir, Yoko Ono Lennon a remis le Prix du courage pour les arts au journaliste et principal animateur de Wikileaks Julian Assange. La récompense fut remise à Monsieur Assange in absentia, au restaurant The Modern, à Manhattan, devant une assemblée d’avocats des droits civils, d’artistes et de diplomates.

Madame Ono Lennon a créé cette récompense en 2009 pour distinguer des artistes qui ont fait preuve de courage dans leurs oeuvres, malgré les contraintes commerciales et politiques.

«  Nos dirigeants ont oublié qu’en fin de compte ils sont responsables devant le peuple qui les a élus ; que les informations qu’ils gardent secrètes nous appartiennent à tous. Julian Assange a accompli un pas courageux en rendant légitimement au domaine public ce qui lui appartenait. Pour cette raison, j’estime que nous devons le soutenir. »

Actuellement confiné dans les murs de l’ambassade de l’Équateur à Londres, Monsieur Assange a accepté la récompense par l’entremise de deux de ses conseillers juridiques, l’Espagnol Balthasar Garzón Real, bien connu pour avoir poursuivi Augusto Pinochet pour crime contre l’humanité, et Michael Ratner, défenseur de longue date des droits civils et président émérite du Centre des droits constitutionnels. Ce dernier prononça le discours rédigé par Monsieur Assange.

Dans cette allocution, Monsieur Assange remercia chaleureusement le peuple équatorien, son président, Rafael Corea et son ministre des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, qui rendit également hommage à Monsieur Assange lors de cette cérémonie.

Dans son discours, Monsieur Assange dédia cette récompense aux sources de Wikileaks, à ses soutiens, ses équipes. Il déclara que « par leur courage et leur intelligence ils témoignent de ce qu’est vraiment la nature de notre civilisation humaine. C’est comme cela que nous pouvons la régénérer. L’élever, et la rendre juste, par delà ses origines humbles. Le courage dont tous ces collaborateurs ont fait preuve pour documenter les crimes de guerre, les violations les plus grossières des droits de la personne humaine et la corruption de la société est incomparable.

Assange évoqua tout particulièrement la mort récente du programmateur et militant de l’internet étatsunien Aaron Swartz, qui s’est suicidé après voir été poursuivi pour activités criminelles car il avait téléchargé des articles scientifiques à l’Institut de technologie du Massachussets (MIT).

A noter tout particulièrement, au cours de cette cérémonie, l’allocution du « dénonciateur » Daniel Ellsberg, célèbre pour avoir divulgué les documents du Pentagone (Pentagon Papers) pendant la guerre du Vietnam. Selon Daniel Ellsberg, « Julian Assange mérite amplement une récompense qui, espérons-le, donnera au Comité Nobel le courage d’attribuer le prix Nobel de la Paix à Bradley Manning et à Julian Assange. Pour Michael Ratner, Julian et tous ceux qui ont révélé des secrets gouvernementaux et des crimes devraient être traités en héros. Avec un peu de chance, cette récompense du courage contribuera grandement à la reconnaissance du service rendu au public et à la fin des persécutions. J’espère que, d’ici cinq ans, Julian sera parmi nous, fêté comme l’est ce soir Daniel Ellsberg. »

Pour le juge Garzón , « Même si Julian Assange est cloîtré entre les murs de l’ambassade équatorienne, sa voix ne l’est pas. Ses paroles, sa sagesse et ses actions sont à l’extérieur, nous rappelant à tout instant que le courage est contagieux et que la vérité est une force puissante. »

Le ministre Ricardo Patiño déclara pour sa part : « Julian est un exemple pour nous tous : les puissants ne peuvent pas cacher l’information pour asseoir leur domination sur les États et anéantir la démocratie. »

source : http://imaginepeace.com/archives/19347

Traduction Bernard Gensane pour le Grand Soir

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